jeudi 28 janvier 2010


REFLEXIONS DE LA SEMAINE :

Viens voir Christian, regarde l’endroit où nous nous sommes mariés (18 et 22 ans !). Des photos toutes récentes prises à Miliana par un internaute lors d’un voyage en Algérie, quelle émotion, l’endroit n’a pas trop changé, enfin le centre ville, il parait que les environs sont méconnaissables. J’ai aussitôt passé un mail à ce monsieur pour le remercier de m’avoir procuré cette joie, et il m’a répondu que si nous voulions faire le voyage, il n’y avait aucun problème de sécurité, au pire nous risquions de nous faire écraser par un bus !! C’était vraiment le hasard du surf sur internet. J’ai trouvé une photo de la place qui était tout près de mon lycée
une autre de Miliana sous la neige, et il y avait beaucoup de neige l’hiver, j’ai la même photo chez moi, je suis assise sur le banc qui se trouve tout à fait à gauche et j’avais dix sept ans, je n’arrive pas à analyser mes sentiments, je ressens quoi exactement ? Je me méfie des attendrissements qui saisissent souvent les personnes de notre âge, plus on vieillit, plus on pense à son enfance ou à sa jeunesse. Tant d’années se sont écoulées, et cette période a été tellement troublée, nous avons eu plusieurs fois d’énormes frayeurs, comment avoir des regrets avec de tels souvenirs. Les nuits perturbées par les coups de feu, les attaques, tapie dans le coin d’un couloir, enceinte de huit mois, tremblante, je n’arrivais plus à arrêter le mouvement de mes genoux qui s’entrechoquaient, alors qu’ils tapaient dans tous les volets avec la crosse des fusils ; une séance de cinéma qui tourne mal, on nous attendait à la sortie, des rafales de mitraillette et la panique indescriptible, oui comment avoir des regrets, une adolescence qui n’en n’était pas une puisque nous n’étions pas insouciants. Nous n’avions pas de psys, ni de cellule de soutien psychologique, cela n’existait pas, il fallait surmonter seuls, mais peut-être reste t-il quelque chose dans notre subconscient, peut-être avons-nous compris très vite que la vie pouvait s’arrêter à tout instant, mais que la vie était tellement belle, et qu’il ne fallait pas laisser passer la moindre occasion de croquer dans le moment présent, mais je me calme, même trop je trouve !! J’efface tout de ma mémoire, je parle des mauvais moments, même les registres de la mairie sont effacés, notre mariage n’apparaît nulle part, la naissance de mon fils aussi, tout a été brûlé, saccagé. Le livret de famille est bien utile, c’est vraiment tout ce qu’il nous reste, plus quelques vieilles photos sauvées.
J’ai beaucoup pensé à notre départ en voyant les Haïtiens attendre un avion improbable à l’aéroport de Port au Prince. Nous avons aussi vécu ces moments, dans d’autres circonstances sûrement moins tragiques, mais aussi douloureusement, des files de gens qui laissaient leurs bagages dans les fossés qui bordaient la route de l’aéroport de Maison-Blanche, les voitures abandonnées, des enfants qui pleuraient, fatigués par trois jours d’attente, pour nous un bébé de deux mois dans les bras, et tout ça pour l’inconnu. Je suis toujours solidaire des peuples qui sont obligés de s’exiler pour pouvoir vivre dans la paix, au prix d’énormes sacrifices. Quitter un pays inondé de soleil, et découvrir la grisaille, le froid, pour mes parents, une mutation à Béthune, vous imaginez, ce n’était pas facile, mais nous étions heureux de ne plus avoir peur, enfin il n’y avait plus le couvre-feu et nous avions une puissante impression de liberté. Je me souviens, nous habitions Paris et nous allions au cinéma tard le soir, deux séances à la suite, c’était bon. C’était notre liberté.

Je vais finir le livre d’Alice Ferney « Paradis conjugal », toujours autant de plaisir à lire cette auteure, si vous ne la connaissez pas je vous recommande de commencer par « Les autres » ou « Dans la guerre ». A mon avis, c’est une écrivaine qui décrit les sentiments intimes comme personne, elle excelle dans l’analyse de la pensée féminine. Il y a un passage court mais dense dans ce livre qui m’a vraiment touchée, c’est vrai nous sommes seuls devant nos chagrins, nos maladies, ce n’est pas qu’on ne voudrait pas partager, mais comment ? Peur de déranger, de faire exploser une bombe dans un univers familial tellement tranquille, se confier mais à qui ?
Même aux personnes que nous aimons le plus, nous ne pouvons pas. La pudeur.
Lorsque ce sont des choses sans importance oui, nous trouvons toujours une oreille amicale, par contre en face d’une grande douleur intime, comment réagirions nous ? Les autres sont là, mais ils sont vite embarrassés, ne sachant quoi dire, alors nous nous taisons.
Elle écrit aussi sur les contacts et l’impossibilité de créer des liens, le contact se fait mais le lien non. C’est vrai, des contacts dans le scrabble nous en avons, mais combien de liens ? Très peu, quelques personnes. Les vrais liens nous les avons avec nos amis de toujours. Ce n’est pas que nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas, trop tard, chacun à sa vie. Nous sommes aussi de plus en plus exigeants en matière d’amitié. Il nous arrive d’avoir des élans d’amitié, mais l’autre est-il réceptif ? Alors pour ne pas être déçus nous nous abstenons, et nous reprenons nos distances.
Alice Ferney cite aussi Truffaut, il paraît que ce cinéaste génial disait « Les gens qui aiment trop le cinéma, n’aiment pas la vie ». Est-ce vrai ?


Cet après-midi j’ai inscrit deux titres à lire « Les vieilles » de Pascale Gautier, le résumé incite à le lire, il doit être amusant, de plus elles jouent au scrabble ! Des vieilles dames veuves qui papotent, qui se plaignent, qui épient, et soudain une jeunette qui vient juste de prendre sa retraite fait irruption dans leur univers et perturbe tout. Ce livre est conseillé par Yveline.

« Les chaussures italiennes » d’Henning Mankell, d’après Sylvie scrabbleuse et grande lectrice, c’est un livre extraordinaire, émouvant, bien écrit, pour elle le plus beau roman lu jusqu’à présent. Mais ils ne sont pas encore en livres de poche. Il y a aussi le dernier Yasmina Khadra ….

Nous entendons beaucoup parler de la burqa. J’ai lu un article écrit par Elizabeth Badinter qu’on ne peut vraiment pas accuser de sectarisme, vous tapez sur google « Burqa, Elizabeth Badinter », elle exprime ce que je pense



Des dessins :

Ces pauvres kurdes qui arrivent en Corse, mais comment porter secours à tous les opprimés ?
Il faudra bien un jour que l’Europe arrive à solutionner ces problèmes que les états ne peuvent pas endiguer individuellement. L’Europe sert aussi à ça. J’ai les larmes aux yeux en regardant tous ces enfants qui ne comprennent pas ce qui leur arrive.


Un autre sur le choix du programme télévisé
J’avais fait provision de dessins, mais l’actualité étant très riche, je ne peux pas tous les mettre.
Bye- MClaire.

samedi 23 janvier 2010


Ce n’est pas nostalgique, mais ce sont de bons souvenirs :

Le temps est vraiment maussade, humide, pas de soleil, cela n’incite pas à la promenade, alors je fouille dans mes boîtes, je cherchais encore cette interview perdue, et je suis tombée sur ces coupures de journaux. Je ne me souvenais pas du tout que j’avais cela chez moi, heureuse surprise et combien de souvenirs, et souvent de très bons souvenirs.

UN CLIC SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR

Coïncidence et petit pincement au cœur, il y a quelques jours nous avons appris le décès de Jef, le mari de Mado Neuder qui était présidente de Plérin juste avant moi. Jef si doux, si gentil, qui avait toujours son petit sourire en coin et que nous adorions tous, Mado et lui formaient un couple sympathique, elle fonceuse, dévouée, perfectionniste, impatiente quelquefois, mais à cela nous étions habitués, et nous n’hésitions pas à faire quelques réflexions malicieuses. Une année elle avait décidé de ne redevenir qu’une joueuse et j’avais donc pris la suite, j’avais déjà été présidente de Plérin pendant un an, mais ce n’est pas un bon souvenir, cela avait été en catastrophe après la mort violente de Fabienne, une jeune femme magnifique, drame de la jalousie, nous avions tous été très choqués. Je ne connaissais rien au fonctionnement du scrabble et heureusement qu’il y avait des joueurs plein de bonne volonté autour de moi, en ce temps là. Les années après Mado ont été beaucoup plus passionnantes, Christian était en préretraite, il m’aidait beaucoup, il y avait Michèle Gaubert qui était une secrétaire parfaite, Jacqueline Simonneau était rôdée à la trésorerie, je ne m’occupais de rien, enfin pour la trésorerie !!
Gérard Lévené qui est revenu au club de Plérin pour prendre la présidence arbitrait les séances avec Dupliscra !! Il y a de cela au moins 17 ou 18 ans. Nous avons beaucoup pensé à Mado ces jours derniers, Jef est parti doucement sans s’en rendre compte. Si un jour nos pas nous conduisent dans le Cotentin, nous ne manquerons pas de faire un signe à Mado, et nous reparlerons évidemment pour la ixième fois du séjour à Vichy !

J’ai aussi retrouvé une photo du club non affilié de Lamballe où nous habitions. Mon jeu de scrabble date de cette époque (1993) il attire toujours les regards, c’est vrai, il n’y a que moi qui peut jouer avec cette grille jaunie, mais j’y tiens. Nous jouions dans une salle de la maison de retraite de Lamballe et Mademoiselle Léon était une pensionnaire, c’est la dame qui est tout à fait à gauche sur la photo avec des lunettes, une dame adorable. Elle venait d’acheter ce jeu et un jour Mlle Léon a été victime d’une crise cardiaque, et comme j’animais les séances, j’ai hérité de son jeu. Il faudra bien qu’un jour je me décide à le changer, mais je n’ai pas envie. Je suis tout à fait à droite, sur le dernier rang (la plus jeune à cette époque !) Il n’y a pas Annick Legrand sur la photo, et c’est pourtant là que j’ai connu Annick, ensuite nous avons fait pas mal de km ensemble dans ma petite polo pour nous rendre à Plérin et à Erquy. C’était une période enthousiaste, nous ne manquions rien, les PAP, les séances d’entraînement, on nous voyait partout, nous allions jusqu’à Perros pour jouer une PAP.

Une dernière coupure de journal, la phase 3 au lycée St Paul, l’année où nous avons joué PHORMIUM, ROSEVAL, TOKAY. Vous remarquerez que Christiane et Denise ramassent, c’était tout au début de leur arrivée dans le monde du scrabble, elles n’avaient pas joué la phase 3, Michèle Le Théno met au tableau, elle qui joue si bien maintenant. Michel Monsimer et son pull rayé, Ginette Janot devant Michel, et des visages que je ne reconnais pas, si il y a Jean-Marc devant, Renée Calvez aussi. C’était le 30 janvier 2000.

J’ai d’autres coupures, le Palais des Arts pour le championnat de Bretagne, Alain Guyader avait gagné et nous étions 233, des photos de notre premier tournoi au Palais des Arts. Des photos des séances de scrabble à Plérin, avec mon petit fils qui a maintenant presque 20 ans et qui se contentait de ramasser et de faire le pitre, des photos de la première séance à Baden, il fallait avoir la foi, parcourir plus de 100 km pour initier et arbitrer. Une bonne partie de 17 années consacrée au scrabble, présider ou animer. Je ne regrette rien, nous avons vécu des moments formidables, tout à un temps. Nous avons gardé des amis de partout, et je joue toujours, quelquefois avec passion, quelquefois avec un peu de lassitude, mais l’envie est toujours là malgré tout.

Voilà, c’était la séquence nostalgie, pourtant je n’aime pas trop ce mot nostalgie, moi qui vit plutôt dans le présent, j’ai rarement des regrets, c’est fait, point, on passe à autre chose.

Je range mes coupures de journaux dans mon sac de scrabble, je vais les montrer au club mardi, il faut que j’y pense. Denise sera contente de se revoir.

Et maintenant ? J'ai envie de jouer quelques parties sur ISC. Nous avons bien ri hier, je disais à Christian que nous n’étions vraiment pas des joueurs de cartes tous les deux, de plus nous ne jouons plus à « Pigeon vole » « Un, deux, trois, soleil » « Colin Maillard » et Christian a rajouté « Même plus à saute-mouton, un à mal au dos, et l’autre ne saute plus assez haut », je parle de saute-mouton, esprits mal tournés attention. MClaire.

jeudi 21 janvier 2010


CHAGRIN D’ECOLE :

Avant d’écrire sur la lecture, excuses pour MARACUJA que j’avais transformé en
« maracaju »sur le site. Maracaju est une ville du Brésil et MARACUJA est le fruit de la passion, ou Maracudja.

« Ne prêtez pas vos livres : Personne ne les rend jamais. Les seuls livres que j’ai dans ma bibliothèque sont des livres qu’on m’a prêtés ». A.France.

Oui, Ginette, j’y pense, je vais te rendre tes livres. Mais, tu as peut-être oublié qu’ils étaient chez moi !! Régis pense à me rapporter mes livres. Les annonces sont faites, passons à la suite.

A quoi sert la lecture ? Par exemple pour sourire : Au départ l’adjectif énervé n’avait pas du tout le même sens qu’actuellement, il désignait une petite grenouille dont on avait ôté les nerfs, elle devenait une petite chose toute flasque, tout le contraire du sens actuel, et bientôt nous entendrons « vénére » au lieu d’énerver, le langage évolue, les mots d’argot prennent le dessus. Mais la lecture ne sert pas qu’à ça.

Habituellement je lis très vite, avec avidité si le livre me passionne, mais ce livre que j’ai dévoré n’est peut être pas celui qui restera le plus longtemps dans ma mémoire, je l’oublie assez vite, et lorsqu’on m’en parle je suis obligée de relire la quatrième de couverture. J’ai aimé l’histoire, c’est tout. En revanche je peux refermer un livre après la dernière page, rester assise, fermer les yeux et repenser à tous ces mots qui ont fait vibrer en moi des sentiments. Ce sont les livres que je peux relire sans ennui, par exemple « Le cercle littéraire des épluchures de patates » livre délicieux, ou « Les autres » d’Alice Ferney, je le feuillette souvent, mais c’est un bouquin destiné aux femmes, comme presque tous ses livres d’ailleurs.
Je viens d’acheter « Paradis conjugal ». Je pense que je vais le commencer avant d’avoir fini celui de Pennac, je traîne en lisant ce livre, il me lasse un peu, trop scolaire. Daniel Pennac cite ce texte d’Albert Cohen emprunté au « Livre de ma mère », je le retape, il est tellement beau :

« Mais pourquoi les hommes sont-ils méchants ? Pourquoi sont-ils si vite haineux, hargneux ?
Pourquoi adorent-ils se venger, dire vite du mal de vous, eux qui vont bientôt mourir, les pauvres ? Que cette horrible aventure des humains qui arrivent sur cette terre, rient, bougent, puis soudain ne bougent plus, ne les rende pas bons, c’est incroyable. Et pourquoi vous répondent-ils si vite d’une voix de cacatoès, si vous êtes doux avec eux, ce qui leur donne à penser que vous êtes sans importance, c'est-à-dire sans danger ? Ce qui fait que des tendres doivent faire semblant d’être méchants pour qu’on leur fiche la paix, ou même, ce qui est tragique, pour qu’on les aime. Et si on allait se coucher et affreusement dormir ? Chien endormi n’a pas de puces. Oui, allons dormir, le sommeil a des avantages de la mort sans son petit inconvénient…..Comme j’aimerais pouvoir ôter, tel l’édenté son dentier qu’il met dans son verre d’eau près de son lit, ôter mon cerveau de sa boîte, ôter mon cœur trop battant, ce pauvre bougre qui fait trop bien son devoir, ôter mon cerveau et mon cœur et les baigner, ces deux pauvres milliardaires, dans des solutions rafraîchissantes tandis que je dormirais comme un petit enfant que je ne serais jamais plus. Qu’il y a peu d’humains et que soudain le monde est désert ».
Je trouve ce texte magnifique, le genre de lecture qui me laisse pensive. Les mesquineries, les conflits, pourquoi se compliquer la vie ? Je veux me montrer plus fort que l’autre et je me sens agressé si je ne le peux pas, ça sert à quoi ? Pourquoi quelquefois sommes nous obligés de réagir violemment pour ne pas nous laisser dévorer par les autres ou se faire mépriser, ce qui est pire. Le sentiment que je hais le plus est le mépris, aucun être humain ne mérite le mépris, j’avais lu une phrase de Martin Luther King dans une interview de Memona Hintermann qui est grand reporter sur france3, elle est issue d’une famille très pauvre de la Réunion, pauvre parmi les plus pauvres, et toute sa vie elle a eu en tête cette phrase, ne jamais se laisser mépriser par quiconque. Je ne retrouve pas la citation exacte, j’avais même découpé cette interview tellement elle m’avait touchée, mais je l’ai mise où ? Je ne parle pas de l’humiliation, les humiliés sont souvent soumis à ceux qui imposent leur force, par contre celui qui est méprisé peut devenir agressif.

Mon prochain achat le livre d’Albert Cohen, une mère qui n’a vécu que pour son fils et par son fils. Je salive devant une librairie, comme devant une pâtisserie, j’ai le même rapport avec ces deux commerces. Je consomme de la même façon, j’engloutis ou je déguste. Finalement tous les plaisirs sont des addictions, on ne peut pas résister. Avant, enfin avant quoi ? J’adorais les pulls, j’aime encore mais je suis plus raisonnable, je ne pouvais pas résister, j’arrivais à la maison en disant « Tiens, j’ai trouvé un PETIT pull » ou je le posais sur le dossier de la chaise dans ma chambre pendant quelques jours pour que l’œil s’habitue, et le jour où je le portais, à l’œil interrogateur je répondais « Mais, tu ne t’en souviens pas, je l’ai depuis longtemps », c’était aussi une addiction.

Dessins

Un sur les banquiers. Je n’ai encore pas trouvé de dessin sur le président de la SNCF, qui cumule






Un autre sur la burqa. Mais au fait c’est quoi un lieu public aux yeux de la loi ?


Martine qui brigue aussi la présidence, abondance de candidats !! Et Peillon qui pose un lapin. MClaire

lundi 18 janvier 2010


PHASE 3 et d’autres petites choses :

Oui, nous sommes lundi, la phase 3 est passée avec son cortège de joies ou de désillusions Qualifiés, pas qualifiés, peut être « repêchables » ? Nous allons suivre cela de près. Personnellement jouer la finale du championnat de France a toujours été une façon de découvrir une ville, de Reims je ne connais que la cathédrale et le champagne.

Sinon, quoi retenir de cette phase ? Trois parties dont une était un peu ennuyeuse, mais j’ai bien aimé la jouer, j’ai eu enfin l’occasion de poser FORMANTS, ce mot je le connaissais, mais il n’était jamais sorti, 21 points de différence avec le sous-top. Regrets eternels pour BIROTOR, je le forme et non décidément je m’étais promis de ne pas avoir un seul zéro, je fais le choix de mes 30pts, mauvais choix comme souvent, manque de lucidité. Deuxième partie agréable, mais j’ai fréquemment de grandes faiblesses sur deux ou trois coups à la hauteur du onzième, je me déconnecte juste au moment où il ne fallait pas, deux scrabbles loupés, impossible de voir les places. L’autre jour je disais à un autre scrabbleur qu’on peut avoir des passions, tel le scrabble par exemple, mais que dans ces passions on peut aussi avoir la passion de l’échec, se laisser couler sans regrets, avec fatalisme, et comme de nombreux méditerranéens j’ai le goût du fatalisme. Nous verrons bien !! Il arrivera ce qui doit arriver, on n’y peut rien, aujourd’hui peut-être, peut-être demain. C’est tellement confortable de réagir de cette façon, et une fois pour toute j’ai décidé de ne jamais me rendre malade pour un tournoi de scrabble raté, quelle importance ! Pour être tout à fait honnête j’ai tout de même compté le nombre de joueurs dans les quinze premiers qui seraient susceptibles de ne pas aller à Reims, 8 à mon avis, en faisant une soustraction, il me reste une chance d’aller visiter Reims, de tremper quelques boudoirs dans une coupe de champagne et de voir mes copines champenoises. Je vous défends de sourire, je devine tout.
Bravo à Jean-Claude Boussard et à Denise Olivier du club de Vannes. Très belle phase 3 pour tous les deux. Une anecdote : Une joueuse de Perros a fait un solo sur OTOLOGIES, cette dame a énormément de vocabulaire, mais trouver ce double appui, pour moi cela tient de l’exploit, pourtant son classement hier ne s’est pas trouvé amélioré, dans ma mémoire Anne restera la joueuse qui a trouvé OTOLOGIES, mais sa place sera très vite oubliée. Les mystères du scrabble.

La phase 3 se déroulait à Baden, tout près de Vannes, jolie salle qui peut contenir 125 joueurs, le tableau électronique fait gagner énormément de place, on peut s’étaler sur la largeur de la salle, quel progrès, nous apprécions tous ce mode d’affichage, il m’arrive de revenir en arrière et de me remémorer les premiers tournois joués, le 7+1, les feuilles d’arbitrage à la main, mais il m’arrive aussi de regretter ces années pour plein de raisons, nous avons souvent attrapé de belles crises de fou-rire, et puis tous les visages des joueurs disparus me reviennent en mémoire, et malheureusement il y aura celui d’Antoine, qui faisait tellement parti du paysage breton depuis quelques années, hier nous avons tous beaucoup pensé à Arlette tout au long de cette journée.

Se lamenter sur une phase 3 ratée serait d’une impudeur totale, si vous regardez les infos, qui nous montrent des images terribles d’Haïti, des enfants aux yeux immenses qui passent de bras en bras,ce qui me touche le plus et qui me surprend ce sont des enfants qui ne pleurent pas, ils sont dans une si grande détresse, au delà des larmes ; il y a des familles qui attendent des bébés en voie d’adoption et qui ne savent toujours pas s’ils sont toujours vivants. Une île sous contrôle américain. Pourquoi tant de différence entre Saint-Domingue et Haïti, le tourisme et l’aisance d’un côté et la misère de l’autre. Haïti est trop près de Cuba qui est toujours sous embargo, faire d’Haïti un pays miséreux est à mon avis de la géopolitique, ne pas autoriser Cuba à commercer avec Haïti, une stratégie qui en vaut une autre. Mais bon c’est moi qui pense cela, et je ne suis pas politologue. On ne peut pas vivre sans se poser des questions, mais où sont les solutions à notre niveau ? En attendant un peuple tout entier est entrain de souffrir, ils ne peuvent même pas enterrer leurs morts dans la dignité. Alors une phase 3, bof !!

Après avoir écrit sur Haïti, comment ne pas sourire devant les états d’âme de Rachida devant une robe d’avocate, enfin c’est le dessinateur qui plaisante

Un dessin récurrent sur le réchauffement climatique. Aujourd’hui il fait meilleur l’air est moins vif, mais nous sommes dans le brouillard.

Et les vœux qui n’en finissent pas à toutes les corporations. Au revoir. MClaire

jeudi 14 janvier 2010


TRISTE SEMAINE :

Bonne année, nous présentons nos vœux en croyant sincèrement et naïvement que le passage 2009-2010 changera tout, et pourtant, en ce début d’année je pense ne pas avoir entendu une seule bonne nouvelle, mais ne désespérons pas, d’un naturel optimiste j’attends.

Je regardais à la télé les obsèques de Philippe Seguin, personnage fantasque mais fidèle à ses idées, souvent trahi par ses « amis », ce jour là il devenait un irremplaçable fleuron de la politique, paré de toutes les qualités. Vivant ses semblables le massacraient allègrement, mort il devenait un être plein de vertus. Comment ne pas réfléchir sur ce revirement. L’être humain est rempli de contradictions, mais peut être qu’un sentiment de culpabilité animait ces politiques au moment de sa disparition…
Je n’ai pas non plus aimé cette caméra intrusive sur les visages de la famille, une famille qui semblait unie dans le chagrin, que nous ne connaissions pas, et qui avait pratiqué la discrétion tout au long de la vie politique de Philippe Seguin, tout à coup elle était là exposée au regard de la France entière. Décidément la télé doit créer du spectacle à tout prix, c’est vraiment triste. Carla et Nicolas se tenaient par la main, Carla jetait des regards énamourés à notre Président, dans quelle ère sommes- nous entrés ? Une vraie émotion dans la cour des Invalides, voir ces spahis et autres qui présentaient les armes, j’ai pensé à ce moment là à mon père qui avait été zouave et qui s’était battu pour la France durant la guerre de 40, mais qui ne parlait jamais de cette guerre, comme beaucoup de soldats d’ailleurs qui préféraient occulter toutes ces années. La guerre est souvent un sujet tabou dans les familles.

Depuis hier Haïti est le sujet principal des infos. Pays martyr. J’ai l’impression d’avoir évacué le traumatisme d’un tremblement de terre, mais lorsque je vois les images à la télé tout ce que j’ai enfoui en moi remonte, je ressens tout ce que ces pauvres gens subissent, la peur, une peur qui peut être hystérique ou silencieuse, ensuite un grand silence et la découverte des dégâts. Je rabâche en parlant de ce tremblement de terre, mais vous ne pouvez pas comprendre si vous n’avez jamais subi un événement pareil. Dans notre cas 7,5 sur l’échelle de Richter, une minute et demi de secousses, c’était au Mexique. Des murs qui se fissurent, des meubles qui se baladent à travers la pièce, une porte fenêtre qui explose, l’immeuble qui se balance de droite à gauche, et le bruit de pierres concassées, un grondement qui semble ne pas vouloir finir, c’est très long une minute et demi. Nous ne prononcions pas un mot, je ne criais pas, et pourtant des cris puissants nous parvenaient de toute part, Christian très maître de lui-même me disait sans cesse « ça y est c’est fini » Non ce n’était pas fini. Le silence enfin. Nous étions vivants et indemnes. A Haïti ce n’est pas le cas pour des milliers de personnes, pauvre peuple que rien n’épargne. Il parait que les organisations humanitaires ont un joli pécule non utilisé qui provient du tsunami, espérons qu’il sera dépensé pour secourir cette île.

J’angoissais en regardant un reportage télévisé sur la 2 « Envoyé spécial ». Les ados victimes du « Binge drinking ». Mais il y a certainement une raison qui pousse ces jeunes à s’enivrer dans un laps de temps très court. Sont- ils vraiment désespérés devant un avenir qui semble ne rien leur apporter ? Sommes- nous les responsables ? Au début du siècle dernier les travailleurs, les mineurs étaient souvent dévorés par l’ivrognerie, ils buvaient pour oublier leur condition. Zola dans l’assommoir disait : « L’homme qui tuerait l’ivrognerie ferait plus pour la France que Charlemagne ou Napoléon ». Cette phrase est toujours d’actualité, après quelques décennies de progrès sommes- nous entrain de régresser ? Je pense à mes ados et j’angoisse, peut-être à tort.

Lorsque je suis mélancolique je pense aux sucreries, le sucre calme mes angoisses, c’est mieux que le lexomil, et là je pense aux oreillettes de ma grand-mère, pâtisserie familiale mais tellement bonne. Tiens, je vous donne la recette, essayez c’est très simple à faire :

500grs de farine – 2 cuillères à soupe d’huile d’arachide – 4 œufs – 2 cuillères de sucre-
1 sachet de sucre vanillé- 1 pincée de sel – 1 sachet de levure chimique – 1 zeste d’orange ou de citron – 2 cuillères à soupe d’eau de fleur d’oranger ou de rhum.
Mettre la farine dans une terrine, faire un puits, ajouter tous les ingrédients, bien pétrir, laisser reposer deux heures au frais, étaler la pâte assez fine, découper des losanges, plonger dans l’huile de friture, mettre sur du papier absorbant et saupoudrer de sucre glace ou autre. Déguster.

Pour rire, mais sans rire vraiment par ces temps de crise, un dessin sur la reine d’Angleterre qui trouve qu’elle ne gagne pas assez bien sa vie.

Domenech qui ne va pas tarder à passer à la trappe.

Un autre des CRS qui auraient piqué de l’alcool.
. Bye bye MClaire

dimanche 10 janvier 2010




UN PEU DE TOUT :

Un simultané mondial très amputé, plusieurs centres ont annulé faute de joueurs, en Bretagne impossible de se déplacer dans les Côtes d’Armor et le Finistère, même les plus intrépides sont restés chez eux, ils n’ont plus qu’à attendre dimanche prochain, phase 3, pour assouvir leur envie de jouer. Ici dans le Morbihan cela se radoucit, la très fine couche de neige qui était tombée n’existe plus ce matin. Pourtant la météo avait mis le département en alerte orange, en général si vous voulez connaître le temps qu’il fera demain vous regardez la météo et il fera exactement le contraire de ce qu’ils annoncent, j’adore les certitudes de Laurent Cabrol, il sait tout faire, Télé Achat, le jardinage, la généalogie et en prime la météo, il se trompe sans arrêt, à la fin de l’automne nous devions avoir un hiver très doux. Laurent Cabrol est né en 1947, ce n’est pas l’âge de la retraite ?
Revenons au simultané, j’ai trouvé les parties très intéressantes, de belles maçonneries, des scrabbles, des coups à anticiper et à ne pas oublier en cours de partie, mais je peux avoir un petit regret, ne pas avoir assuré avec 35 pts et rendre « peltons », j’avais joué PELTEES dans la semaine et je n’avais pas vérifié le sens de ce mot : PELTE ou PELTEE, c’est un terme de botanique, j’ai bien regretté de ne pas avoir ouvert mon ods, mais tant pis, ce sont les aléas du scrabble, il y avait LEPTONS. Coup de THEATRE au premier coup de la première partie, mon voisin qui est 2s ne l’a pas vu, mais je ne dis pas que je l’ai formé dans les trente secondes, j’ai beaucoup bougé mes lettres avant de le trouver, il m’a fallu du temps, dur d’oublier un premier scrabble raté, ce coup détermine souvent la suite d’un tournoi pour les joueurs qui n’arrivent pas à reprendre espoir, surtout en deux parties. Allez, Bébert dimanche tu joueras bien !

Ces deux derniers mois nous étions inquiets, nous ne trouvions plus dans notre boîte aux lettres du courrier d’AVIVA convention obsèques, de plus nous avions nos deux anniversaires et dans ce cas là droit à un cadeau ou une promotion, au moins quelqu’un pensait à nous pour nos anniversaires, là j’exagère, un de mes enfants me téléphone toujours dans la semaine qui suit ma date de naissance, mais il y pense, cela doit être un atavisme je suis pareille et j’ai horreur des anniversaires. Cela fait donc 5 ans qu’Aviva pense à nous et ils ne nous lâchent pas, brusquement plus rien, et pourtant cela fait plaisir d’avoir une enveloppe dans une boîte aux lettres, même si c’est pour la mettre à la poubelle. Nous avons très sérieusement analysé le problème et nous sommes arrivés à la conclusion suivante : A l’annonce de la pandémie de la grippe H1N1, Aviva a suspendu toutes les propositions de prise en charge immédiate en cas de décès, mais depuis que Roselyne vend tous les vaccins au rabais, Aviva a repris ses activités commerciales, nous avons du courrier, prise en charge gratuite pendant trois mois à envoyer avant le 25 janvier. Nous en déduisons donc que la grippe n’est plus mortelle. C’est-y pas une bonne nouvelle ça….

Nous avons aussi un projet de construction dans le jardin, suite de l’histoire « Cabane à oiseaux » racontée dans un autre article de la gazette, Christian est entrain de faire des plans en s’inspirant de la plus haute tour de DUBAI en modèle réduit, 870 mètres pour la tour, donc la cabane fera 87 cms avec des appartements pour mésanges à tous les étages, au dernier étage terrasse solarium. He ben, cela m’étonnerait que notre voisin fasse mieux (on le taquine). Vous aurez une photo lorsque ce sera terminé, c'est-à-dire pour l’hiver prochain, j’espère que les oiseaux ne se voleront pas dans les plumes, comme souvent les humains dans les immeubles. Puisque nous sommes dans les oiseaux, un dessin sur le hard-discount.

Plus sérieusement, vous avez remarqué le prix du diésel et de l’essence, c’est ahurissant, cela augmente d’heure en heure, une manière de se rattraper sur la taxe carbone refusée. J’avais relevé cette citation et je la trouve terriblement d’actualité :
« Le gouvernement a un bras long et l’autre court : Le long sert à prendre et il arrive partout ; le bras court sert à donner et il n’atteint que les plus proches » Elle est d’Ignazio Silone-
Le pain et le vin, Ignazio Silone était italien, mais il écrivait au nom de tous les peuples.

Plein de débats sur l’écologie en ce moment, j’ai un petit dessin, beau prétexte, mais sûrement vrai.



Je vais vous laisser, j’ai un livre à lire, « Chagrin d’école » de Pennac, maman rêvait pour moi d’une carrière d’institutrice, et moi je rêvais d’autre chose, il doit rester quelque chose au fond de moi, j’aime beaucoup les livres de Pennac, dans celui-ci il dévoile son passé de cancre (enfin des cancres comme lui il en faudrait beaucoup), il écrit sur ce professeur qui lui a transmis l’envie d’apprendre, c’est vrai il y avait des enseignants qui avaient l’amour de la transmission, quelle énergie il doit falloir aux profs actuels pour éduquer leurs élèves qui ne pensent qu’aux nouvelles technologies, face à des enfants qui confondent tout le superficiel et les idées fondamentales. Une autre époque, Facebook fait la loi. Bye Bye MClaire.

mardi 5 janvier 2010


Nouveau Blog :

J’aime bien ce nouveau blog, mais il va falloir l’alimenter, canalblog commençait à être saturé et j’en avais assez de le voir, on se lasse de tout. Christian se plie à mes désirs, dans la limite du raisonnable, les décors sont de lui et tout ce qui est technique aussi

Je suis entrain de finir « L’évangile de Jimmy », livre bizarre mais en même temps captivant, je le lis lentement, on ne peut pas faire autrement. Jimmy cet enfant qui n’est pas amnésique mais qu’on trouve sur le bord d’une route et qui invente son prénom Jimmy, il est adopté par la famille qui l’a trouvé, mais lassé de la médiocrité de ses parents adoptifs, il décide de faire sa vie et devient piscinier (attention ce n’est pas bon au scrabble) jusqu’au jour où mordu par un chien il se rend à l’hôpital, alors qu’il n’avait jamais été malade, et là son code génétique est reconnu par les services secrets qui sont à sa recherche depuis longtemps, il est le clone de Jésus fabriqué à partir des empreintes du linceul de Turin, le clone égaré est retrouvé 25 ans après. Là commence la manipulation, chacun veut lui inculquer une formation spirituelle, le chrétien, le rabbin, le musulman, tout ça pour le mettre au service de l’état, les USA. On rit, l’humour est décapant, mais en même temps ce livre est inquiétant, j’ai retenu le passage sur l’obésité interdite dans certains états, si vous dépassez un certain poids vous êtes passible d’une amende, le flicage génétique, le manque de fertilité des hommes qui ont des spermatozoïdes paresseux, les cancers généralisés, c’est une fiction mais en même temps tout est possible ; les miracles programmés par le FBI, la crédulité, et ce président gay qui voudrait bien plaire au Vatican pour pouvoir légaliser sa relation avec « le premier homme du président », épouser son mec. Nous pourrions bien un jour être les victimes de cette histoire futuriste, c’est un bouquin contre l’endoctrinement et la limite du pouvoir de suggestion. Mais le clone est aussi amoureux, c’est un humain, il y a même une Marie-Madeleine, et des passages croustillants, alors est-il le clone ? Ce livre m’a plu.

J’ai aussi écouté Eliette Abecassis chez Ruquier et chez Drucker pour son livre « Sepharade »
Elle a très bien expliqué les difficultés des relations entre les mères et les enfants dans la religion juive, surtout chez les Sépharades qu’elle connaît bien. Je pense que ces explications pouvaient aussi s’appliquer à toutes les mamans méditerranéennes et pas seulement aux mamans juives. Celui qui n’a pas vécu dans une famille espagnole, italienne ou d’origine de tout le bassin méditerranéen ne peut pas comprendre, je t’ai mis au monde donc tu me dois tout jusqu’à la fin de mes jours. C’est vrai, ce cocon familial est très confortable et rassurant, l’enfant et même l’adulte savent qu’ils peuvent tout attendre de leurs parents, mais il peut être aussi étouffant, et il faut une grande force de caractère doublée d’un vrai sentiment de culpabilité pour s’extraire de ce cocon, sinon vous êtes « bouffés ». Une anecdote : Vous habitez le même immeuble, vous passez donc 10 fois devant la porte de vos parents, vous rentrez 9 fois et la dixième fois vous oubliez, aussitôt vous entendrez « Comment toi ma fille, tu oses passer devant la porte de tes parents sans rentrer leur dire un mot » C’est marrant mais en même temps c’est pesant, alors vous décidez de déménager, oh ! Pas loin à 800 mètres et là drame familial « On ne va plus vous voir, vous nous abandonnez » « Mais ne vous inquiétez pas, je vais vous envoyer des cartes postales ». J’en ris maintenant, mais c’est ce qui m’a certainement fait prendre le contre-pied avec mes propres enfants à qui j’ai toujours laissé une complète liberté dès qu’ils ont été grands, je ne pose jamais de questions, j’attends qu’on me raconte et j’ai une complète indépendance vis-à-vis d’eux. Nous sommes présents que si on nous le demande, et encore avec l’âge nous avons tendance à nous défiler.

Des dessins sur la grippe H1N1, finalement je n’ai jamais cotoyé une personne « virussée ».

MClaire

dimanche 3 janvier 2010


Voilà c'est fini !

Promis je ne vais plus vous ennuyer avec les fêtes, elles sont derrière nous et j’ai acheté quelque chose qui me fait vraiment plaisir un morceau de galette à la frangipane, sans qu’on me force, il restait un fond de chablis, un plaisir tout simple après une petite promenade avant le mauvais temps qui arrive. Deux boites de chocolats pour le prix d’une, je n’ai même pas cédé à la tentation et ce n’est pas un gros sacrifice, je n’aime pas le chocolat, heureusement, frangipane et chocolats c’était peut-être un peu trop, mais je n’ai pas l’impression d’avoir trop mangé pendant ces fêtes, lorsque je fais la cuisine ça me nourrit, j’arrive à table contente de faire plaisir aux autres mais sans avoir vraiment envie de manger, les courses dans des magasins qui regorgent de marchandise au moment des fêtes me gavent aussi, conclusion il faudrait que j’ouvre un restaurant pour pouvoir faire un régime.

Hier après midi il y avait un western à la télé « Il était une fois dans l’ouest », je regarde très peu les westerns, mais là, voir Jason Robards, Henry Fonda et Charles Bronson waouh !

Rien à jeter chez Bronson en 68, il avait un visage fascinant, surtout le regard, un vrai visage de cinéma, un visage d’indien et pourtant il était lituanien, fascinant et mystérieux, une vraie star, comme Henry Fonda. La musique qui accompagne ce film est aussi très belle, et l’harmonica est très présent. Ce film a été tourné à Monument Valley, nous avons visité ce site dans l’Arizona, j’aime beaucoup le cinéma et je n’étais pas restée insensible en parcourant tous les endroits où les westerns avaient été tournés, il y a aussi un musée avec les fauteuils des acteurs, et toucher le fauteuil de John Wayne ne pouvait pas nous laisser indifférents, en espérant que ce soit le vrai ! Ce sont les indiens qui font visiter ce territoire dans des petites jeeps, mais pour une fois nous n’avons pas eu l’impression d’une usine à touristes, tout était naturel, il faut dire que nous voyagions seuls, rien à voir avec un voyage organisé, ce jour là il n’y avait que nous et il faisait un peu frisquet. Un joli souvenir.

Samedi nous allons jouer le simultané mondial, enfin le scrabble reprend, c’est dans ces moments là que nous nous rendons compte que ce jeu pourrait nous manquer si nous décidions de l’abandonner, comme ça, sur un coup de tête. Nous sommes en manque de tournois. Le dimanche 17, la phase 3, un rendez-vous important pour la qualif du championnat de France et le 31 janvier le championnat du Morbihan à Lorient, belle bagarre en vue, j’en connais qui doivent aiguiser leurs neurones. Qui n’a pas eu une coupe dans sa série ou la coupe du vainqueur ? Je n’ai pas d’archives sur ce championnat.

Il y a eu les vœux de la présidence, sur le télégramme un article disait qu’ils manquaient de sentiment, c’est vrai ce n’était pas chaleureux, d’ailleurs cela a été si court que le temps que j’aille voir si rien ne brûlait dans mes casseroles c’était déjà fini. Certainement pas facile d’annoncer le pire, le chômage, les soucis, l’essence qui augmente, les bons sentiments ne rendent pas toujours heureux, je sais que l’amour n’a pas de prix mais l’amour peut aussi s’user avec les soucis quotidiens, ce n’est pas avec l’amour qu’on paie l’électricité, l’eau, la mutuelle etc….Enfin là je dis n’importe quoi, il y en a qui en donnant de l’amour paient tout ça.
J’ai regardé mon horoscope ce matin pour l’année bouh ! Il aurait fallu que je me dispense de lire, mais je n’y crois pas c’est ce qui me sauve, ce n’est pas parce que je lis que j’y crois ah ! ah ! D’ailleurs celui de Christian est formidable me voilà rassurée, je ne vais pas le lâcher d’une semelle.

Nous sommes dans l’année du Tigre pour l’astrologie chinoise et il parait que cette année possède les caractéristiques de son éponyme, une année explosive, les choses seront poussées à l’extrême. Passionnant tout ça, on fera le point à la fin de l’année !!! L’année commence le 14 février 2010. Pour la Chine en pleine expansion c’est vrai l’année risque d’être bonne.


Un dessin de Philippe Geluk sur le réchauffement planétaire, toujours talentueux Geluk.

MClaire

vendredi 1 janvier 2010


Dans huit heures
Dans huit heures nous serons en l’an 2010. Enfin ! Une année de répit avant de recommencer à faire semblant d’être heureux pendant ces fêtes, je pense que nous sommes bien plus contents d’organiser comme ça, à la bonne franquette un repas, ou de recevoir des amis dans l’année, mais il faut se plier aux coutumes. Je pense avoir compris pourquoi nous ne sommes plus aussi enthousiastes en cette période de fin d’année, il m’arrive de ne pas avoir envie de rire, c’est rare mais ça arrive, l’absence des êtres chers nous pèse, l’absence pour une cause géographique et la perte définitive, à nos âges nous voyons partir de plus en plus de monde, cette absence se fait cruellement sentir pendant ces fêtes, à chaque fois que je souhaitais la bonne année à mon père il me répondait invariablement « Encore une année de bonus », je ne sais plus où j’ai lu cette phrase « Nos absents accrochés avec les guirlandes ». Evidemment il y a d’autres petits êtres qui sont arrivés, heureusement, ils sont là pour nous faire sourire. Dans huit heures je ne serai plus triste, ouf ! De toutes les manières je ne peux pas être triste trop longtemps, j’adore la frangipane, on mange les galettes des rois quand ?

Nous nous souhaitons une heureuse année 2010 sans trop de conviction, nous savons trop ce qu’elle va nous réserver, mais il faut être optimistes, il arrive que des miracles se produisent, regardez la taxe carbone, qui aurait dit qu’elle serait annulée si près du but, merci Jean-Louis Debré, les inimitiés en politique font quelquefois le bonheur du peuple.

Hier, il a plu sans discontinuer et aujourd’hui soleil et douceur, nous avons profité de cette accalmie, une promenade en bord de mer sur le chemin côtier de Larmor-Baden, les ostréiculteurs étaient en pleine activité, l’un deux me disait que l’an prochain il y aurait pénurie, sans doute à cause de cette fameuse huitre triploide, il n’y en a pas dans son parc à huitres mais il a 60% de mortalité, il se désolait de voir cette course à la productivité, il avait l’air très malheureux. Je disais qu’il faisait doux, il y avait même une table dressée dans un jardin et les gens avaient l’air d’être bien. Petite causette avec l’habitante d’une maison construite tout au bord de mer, une charmante dame qui nous disait vivre chez elle comme dans un bateau et ne jamais s’ennuyer en regardant le golfe vivre. J’aime ces rencontres, et surtout les gens qui sont toujours prêts à bavarder, il y a les marcheurs qui disent bonjour et ceux qui baissent la tête pour ne pas avoir à le faire, nous les reniflons, et nous aussi nous faisons les fiers ! Qu’ils restent ces sauvages, nous n’avons rien à leur dire. En général, le vrai marcheur dit toujours bonjour.

Ce soir pour clôturer l’année nous aurons droit aux vœux de la présidence. Ont-ils été enregistrés au Maroc ou à l’Elysée ?

Cette semaine il y a un feuilleton à la fin du journal télévisé sur France 2 à midi, les comiques font un bilan de l’année 2009, aujourd’hui c’était vraiment marrant, en regardant Gérard Dahan j’avais vraiment l’impression de voir Nicolas Sarkozy.

J’ai acheté « L’Evangile de Jimmy » de Didier Van Cauwelaert, encore une fois un achat d’instinct, j’ai plongé dans ce livre. C’est Clinton qui annonce à Bush à la passation de pouvoir que des scientifiques ont réussi à cloner le Christ grâce aux traces de sang trouvées sur le Saint-Suaire, mais voilà ils ont perdu le clone… Il parait que c’est le roman le plus audacieux et le plus réfléchi de cet auteur, je n’en doute pas. Il répondra peut-être à certaines questions que nous nous posons tous, mais je reste stupéfaite devant l’attitude d’un Bush face à la religion, je savais mais pas à ce point là que le maître du monde était vraiment dangereux, là dans la fiction il avait trouvé un messie made in USA, c’est aussi un roman sur la manipulation. A lire.

Attaquez 2010 de bon pied et n’oubliez pas d’arroser les plantes de l’aquarium (ce n’est pas de moi).

Une citation relevée je ne sais où : « Les vrais amis viennent dans les bon moments quand on les appelle et dans les mauvais moments ils viennent d’eux-mêmes ». C’est bon les vrais amis. MClaire.