lundi 28 juin 2010


TOURNOI DE BAUD et autre chose :

130 joueurs au tournoi en parties originales à Baud, 130 joueurs qui n’ont pas hésité entre une journée d’été une vraie, et s’enfermer dans une salle de scrabble toute un dimanche. Ce tournoi reste au fil des années très convivial, les rumeurs circulent « Allez à Baud, c’est formidable », il y a donc les fidèles du premier jour et les nouveaux qui découvrent, ceux qui viennent des départements voisins, une bonne quarantaine je crois, et les bretons qui trouvent là l’occasion de jouer différemment.
Trois parties joker.
Première partie joker normale tirée par Michel Monsimer
J’ai beaucoup aimé cette partie, ce BAREFO(O)T qui ne m’a pas échappé, souvenir d’Aix-les-Bains en 95, je ne l’ai jamais oublié, HO(M)INIEN un autre souvenir de Vichy, ma copine Michèle Briand m’avait appris ce mot la veille du tournoi de la coupe d’Auvergne, il sort le lendemain, hier je ne l’ai pas loupé, Michèle ne l’a pas vu !! Voilà, allez apprendre des choses aux copines. J’ai un petit don avec les mots, la veille il y avait un TRAP à Baud, deux jours avant sur le site j’avais posé une question « Comment appelle t’on une huître au Québec » au Trap MALPEQUE est sorti. J’ai vraiment un don qu’avec les mots, pour le loto rien.
Ne nous égarons pas, revenons au tournoi. Luc Maurin et Olivier Sorel finissent au top, je prends la troisième place tout en sachant que les deux autres parties me seront fatales, je ne sais pas jouer avec huit lettres, aucun art combinatoire.

Deuxième partie tirée par JClaude Salloux- 7 sur 8 joker.
Finalement cette partie commence bien, pas trop difficile, enfin jusqu’au dixième coup, je vois même NELOMBOS, j’ai joué NELUMBOS, et le onzième coup fatal arrive, je construis cachons pour 48 pts afin d’assurer, je trouve un scrabble 80 pts, et l’arbitre annonce 203 pts, ECACHONS, je pense que si j’avais connu ce verbe en construisant cachons le E serait venu se positionner devant, non je ne devais pas connaître ou je l’avais oublié, j’entends des petits rires à ma gauche, Olivier et Luc ont l’air de s’amuser, j’apprends à la fin de la partie qu’ils n’ont pas ECACHONS, par contre Sébastien qui est à ma droite soupire d’aise, je dis cela parce qu’il soupire souvent d’agacement, cela ne me gêne pas du tout, je soupire aussi.
A partir de là tout se gâte, je loupe INDIUMS, et pourtant j’aime les mots en IUM, JIHADS me suffira. La partie se termine, Olivier n’a pas vu écachons mais en plus il a pris un zéro en jouant un mot fantaisiste sur le K, un mot basque à plusieurs orthographes. Le classement est bouleversé, c’est Michel STAINER qui prend la première place, Mandy Millon la deuxième, et Sébastien LEDOUX à la troisième place, je recule à la cinquième, rien n’est perdu. Je suis à côte de Luc qui a l’immense qualité de ne pas bouger et de respecter ses voisins.

Troisième partie tirée par JMarc Delcourt – 8 sur 8 joker- Aïe !!

Et là je sens que plus rien ne va à partir du quatrième coup, grosse fatigue, ma tête ne veut plus, je suis ailleurs pendant trois coups et lorsque je me reprends trop tard, partie en 14 coups sans réelles difficultés. Luc a pris un zéro, je pense que c’est avec le nom d’un habitant d’Afrique imaginaire, le tournoi est gagné par le sympathique Michel Stainer, qui gagnera aussi le grand prix. Mandy Million du club de Chamalières (63) prend la deuxième place, et le souriant Sébastien Ledoux se classe troisième, ils auront donc les sabots qui récompensent les gagnants.

Le tournoi a tenu toutes ses promesses, nous nous sommes amusés, le tirage au sort de nombreux cadeaux a ravi les joueurs, et l’apéritif qui a clôturé la journée était le bienvenu, la soupe baldivienne était bien fraîche mais tournait les têtes, la recette est toujours secrète, les canapés étaient aussi les bienvenus, le scrabble creuse l’estomac. Comme chaque année nous sommes restés finir la soirée avec le club de Baud, et comme chaque année nous avons bien ri en écoutant les histoires, les chansons, et en écoutant Dominique nous chanter la fête du cochon à Gourin, on ne s’en lasse pas. Merci aux joueurs de ce club pour leur gentillesse, leur sourire et leur disponibilité,je me répète à chaque fois, mais c'est tellement vrai. Les jambes devaient être fatiguées à la fin de la soirée.

Passons à autre chose.




La France étant éliminée de la coupe du monde, il faut bien se trouver une autre équipe à soutenir ou un beau joueur à admirer, puisque Gourcuff est reparti, j’ai flashé sur le portugais Christiano Ronaldo, mais au fait le Portugal est bien toujours qualifié ? Sinon, j’ai déjà un remplaçant un joueur de l’Uruguay Roque Santa Cruz je crois, je crains que ces équipes ne se qualifient pas jusqu’à la fin, il va falloir que je prévoie des remplaçants, Kaka du Brésil n’était pas mal, mais n’est-il pas interdit de match ? Je vais chercher dans l’équipe d’ Argentine, le sélectionneur est vraiment trop empâté. Pour le moment je soutiens l’équipe du Ghana, ils sont vraiment plein d’entrain ces Africains, je leur souhaite longue route, et comme je suis une bonne personne je soutiens tout le monde, soyons généreux avec nos sentiments.

Je suis entrain de lire METRONOME de Laurent Deutsch et j’apprends des choses, par exemple : J’ai mangé mon sandwich pendant des mois sur un banc du Champ de Mars lorsque je travaillais à Paris dans ma jeunesse et je ne me suis jamais posé la question « Pourquoi ce nom Champ de Mars » si vous non plus, voilà la réponse Mars est le dieu de la guerre, les Gaulois ont baptisé « Champ de Mars » l’endroit précis où se déroula la bataille entre les légionnaires de Labienus et les soldats de Camulogène. Champ de Mars, le champ de la guerre. Lorsque nous foulons les pelouses de cet endroit, nous devrions penser aux ossements enfouis là sous terre depuis des siècles. Ce livre fourmille d’anecdotes de ce genre. Il faut peut-être bien connaître Paris pour apprécier, Régis m’a dit hier qu’il avait lu ce livre et qu’il allait sur Google lire le plan de Paris et parcourir les rues pour mieux comprendre le livre.

Les vacances arrivent, je suis heureuse, je vais garder ma petite-fille, enfant adorable et aussi bavarde que sa mamie, nous allons avoir des échanges, je sens que Christian va souvent être dans le jardin, il va se trouver plein d’occupations pour échapper aux bavardages et surtout aux parties de petits chevaux, passion de Clarys !

Bye MClaire.

jeudi 24 juin 2010


JEUDI 24 JUIN :

Une petite gazette pour célébrer ce jour.

Grève et manifestations pour défendre les retraites ce 24 juin. Est-ce un baroud d’honneur ou est-ce que les syndicats pensent vraiment que nous pouvons continuer à vivre au même rythme que pendant nos années de croissance ?
Lionel Jospin avait essayé de toucher à ce sujet sensible, j’ai beaucoup ri en lisant un texte du rapport Charpin qui affirmait que nous courions à la catastrophe, contrairement au rapport Teulade qui pensait que tout allait s’arranger avec la croissance. Je vous livre donc un passage du rapport Charpin, si vous comprenez quelque chose, chapeau !!
« La pension moyenne est proportionnelle à la pension du flux, avec un coefficient à 1, alors qu’elle lui était égale en indexation sur les salaires. Le niveau de la pension moyenne est donc inférieur lorsqu’il y a indexation sur les prix par rapport à une indexation sur les salaires. Mais le rapport étant constant dans le temps, le taux d’évaluation de la pension moyenne est, comme dans le cas précédent, celui de la pension des nouveaux liquidants, c’est-à-dire celui des salaires » je peux sauter une ligne en retapant cet extrait, vous n’allez pas vous en apercevoir, mais il prévenait « Le plafond risque de s’effondrer », là j’ai bien compris la conclusion faite de mots simples !!
Michel Rocard avait aussi essayé de faire des suggestions en 1992, mais il avait refermé le dossier en disant « Il y a là-dedans de quoi faire sauter cinq gouvernements » Je n’ai pas compté le nombre de gouvernements qui se sont succédés depuis.
Notre génération a eu beaucoup de chance, aujourd’hui 24 juin nous n’avons pas besoin de prendre le train, le métro pour nous rendre au travail, de subir toutes les galères d’une grève, mais nous restons attentifs, nous avons des enfants. C’est sûr, la médecine a fait tant de progrès, on soigne bien les personnes âgées maintenant, je ne sais pas si Monsieur Charpin avait prévu cela dans son rapport.

Si travailler est la pire chose qui puisse arriver dans la vie d’un homme avec le fiasco de la coupe du monde, faut quand même pas oublier c’est tellement important, des états généraux pour ça ! Alors nous ne sommes pas si malheureux en nous comparant au trois quart du monde qui a souvent faim.





24 juin 1961-

Il faisait très beau, l’excitation était à son comble à cette heure, 9h30, une jeune fille qui n’avait pas encore 19 ans, allait devenir une dame dans la journée. La robe achetée à Alger dans un magasin très chic était étalée sur un lit (je faisais des caprices, je voulais une très très belle robe). Toute ma famille était arrivée, les plaisanteries fusaient, j’avais une tante qui habitait Bab-el-Oued, elle avait donc tout un répertoire avec un accent irrésistible, lorsque nous allions chez elle le simple fait de dire « Je vous ai fait une bonne macaronade » nous faisait sourire. Le jardin allait se transformer en salle de banquet, nous étions confiants, il ne pouvait que faire beau, pour notre sécurité l’armée s’était postée sur les hauteurs tout autour de la maison, nous pouvions donc oublier pendant une journée la guerre et ses atrocités. Mon arrière grand-mère regardait avec gourmandise les préparatifs du repas, surtout la pièce montée qui retenait toute son attention.
J’avais connu Christian à 15 ans en allant au lycée, il était militaire et prenait le soleil avec un copain assis dans un fossé, il m’avait dit « Vous allez être en retard » et j’avais répondu effrontée « Vous croyez ? Alors si vous portiez mon sac j’irais beaucoup plus vite ». Nous étions devenus copains, mais « miam, miam » il était à mon goût et quatre ans plus tard, la mairie. J'étais vraiment émue ce matin en regardant les photos de mon mariage, je donnais le bras à mon père, il avait 44 ans le jour de mon mariage, la vie passe vite.
En sortant de la mairie il était tombé quelques gouttes d’eau, et tout le monde s’était exclamé « Mariage pluvieux, mariage heureux », le dicton s’est révélé vrai. En rentrant dans l'église grosse émotion, la femme d’un officier chantait merveilleusement bien et l’Ave Maria de Gounod nous avait fait frissonner. Nous avons dit « Oui », cela fait 49 ans que cela dure, au grand étonnement d’une vendeuse avant-hier « 49 ans ? c’est incroyable ». Non ce n’est pas incroyable si nous consentons à faire des concessions, à ne pas fuir à chaque fois que la vie nous réserve ses coups durs, à comprendre l’autre dans la limite du raisonnable bien entendu, la preuve, je peux regarder Gourcuff en disant « Quel beau mec » sans que mon conjoint réagisse, je devine votre pensée « Elle peut toujours à son âge » ? si, si Jean-Pierre, Yveline a raison Gourcuff est un beau mec. Nous avons eu trois enfants, nous avons donc multiplié par trois les sources de conflit d’un couple. Chacun à sa recette pour qu’un mariage dure. Nous l’avons fait, vous pouvez le faire !!

J’ai commencé « Métronome » de Laurent Deutsch, une lectrice de Plouharnel le faisait passer, le scrabble devient une bibliothèque ambulante. J’ai commencé à le lire hier soir, heureuse surprise, l’histoire vue à travers les stations du métro parisien. Il faut aimer l’histoire, et toutes les anecdotes racontées par cet acteur atypique.
J’avais acheté en poche « Autobiographie d’un grignoteur de livres » de Sam Savage, le grignoteur est un rat érudit. Il attend sur ma table de salon, j’ai pris ce livre parce qu’il y avait un bandeau rouge avec une phrase d’Alessandro Baricco « Si lire est ton plaisir et ton destin, ce livre a été écrit pour toi ». Le vendeur de la Fnac m’a dit que je n’allais pas être déçue, je vous en reparlerai. J’aime bien avoir des livres en attente, c’est rassurant, il n’y aura pas de manque. Bye MClaire.

lundi 21 juin 2010


LE SPORT etc….

La France a perdu le match contre le Mexique et c’est l’hallali, cette équipe le mérite, les médias prédisaient la défaite depuis des mois, cela ne devrait donc pas être une surprise. Cette équipe de France ne ressemble t’elle pas à notre société actuelle, à nous Européens. Les joueurs sont individualistes, comme la plupart d’entre nous dans notre vie quotidienne. La fédération les avait mis dans une bulle pour les protéger (de quoi !) et la bulle vient de crever.
Un extrait d’une interview du président de la fédé de foot J.P Escalettes « Avec un jeu inspiré et chatoyant comme ils peuvent le faire, nos Tricolores peuvent nous faire rêver…Supporters soyez fidèles et confiants en soutenant votre Equipe de France ». Il y a de quoi rire avec le recul.

En voyant l’équipe du Cameroun jouer avec tant de bonheur, équipe qui ressemble à son continent l’Afrique où la solidarité joue à plein, je pensais à leur société, leur façon de vivre le quotidien, c’est certain durant l’année ils jouent tous dans des grandes équipes mondiales, mais dés qu’ils se retrouvent avec les joueurs de leur pays en équipe nationale, ils expriment leur envie de gagner, ils ont perdu le match contre le Danemark mais avec panache.
Nous pas du tout, les joueurs retrouvent leur vitalité à des fins extra-sportive, pour charmer les sponsors, pour gonfler leur compte en banque, Ribéry joue au roitelet sur un terrain sans tenir compte de ses coéquipiers, l’individualisme n’a jamais servi un jeu collectif, prendre le melon parce qu’il gagne X millions d’euros grâce à ce sport n’est pas faire preuve d’intelligence. Ils déçoivent tout un pays, le désamour est terrible, ce sont les supporters qui leur permettent d’exister. Leur fête est gâchée, je suis certaine que des supporters se sont endettés pour aller voir jouer leur équipe dans ce lointain pays, quelle tristesse !! Ces joueurs qui ont tout, n’ont aucun respect pour le pays qu’ils représentent. Je suis triste pour Gourcuff, ce garçon qui a l’air si bien élevé au milieu de ces voyous. Enfin, moi je dis ce que je pense, je ne comprends toujours rien au foot, j’aime juste observer (surtout Gourcuff) !!
Si nos stars veulent jouer individuels il faut qu’ils apprennent à jouer au scrabble duplicate, problème il n’y pas des milliers d’euros à gagner en jouant au scrabble, que le plaisir de jouer, je crois que la rage de gagner ne l’emporte encore pas sur le plaisir du jeu pour la majorité d’entre nous, et si les vainqueurs empochent une enveloppe à la fin d’un tournoi doté, rien de plus normal à mon avis, cela ne me choque pas. Nous sommes loin de l’argent du foot !
Pour conclure Laurent Blanc va quand même reprendre une équipe avec un sacré avantage, nous n’avons jamais été aussi bas, il ne pourra que faire mieux. Autre chose, le sport ne doit pas devenir du fanatisme patriotique et être la vitrine d’une nation, il y a d’autres priorités à notre époque, mais en écoutant nos commentateurs et nos politiques j’ai vraiment l’impression que notre sort dépend du foot en ce moment, pour les politiques je comprends, cela arrange leur plan, cela masque d’autres réalités.

Puisque le bonheur n'est plus sur la pelouse, ce soir je vais regarder "Le bonheur est dans le pré" sur la 6, c'est beaucoup plus distrayant.

L’individualisme disparaîtra peut-être pendant la crise qui n’est pas encore finie, loin de là. L’état nous a habitué à penser pour nous, nous trouvions notre bonheur avec notre écran plasma, notre dernier ordi, notre voiture chérie, notre mois de vacances, le bonheur se trouvait dans le matériel, sans nous rendre compte que nous perdions notre liberté, nous étions dans une quête individualiste du bonheur, chacun est étranger au sort de l’autre, comme nos joueurs de foot sur un terrain. La crise aura peut-être un point positif, celui de nous faire prendre conscience que les autres existent et de recréer des liens. Je me souviens de nos premières vacances passées chez mes beaux-parents dans le midi, nous ne pouvions pas faire autrement et nous étions heureux de changer d’air pendant quelques semaines sans dépenser l’argent que nous n’avions pas, plus tard ingrats nous passions les voir pendant quelques jours, la société de consommation était passée par là.

L’argent gâche vraiment tout.













A notre époque, lorsque les enfants vous font l’immense plaisir de passer une journée ou deux avec vous, vous êtes heureux, et c’est souvent pour déposer leur progéniture qui elle restera pendant toutes les vacances, je l’avoue, je le fais avec plaisir, je les adore, je garde ma petite fille avec joie puisqu’il n’y en a plus qu’une qui a encore envie de rester chez nous, les autres ados je ne veux plus et eux non plus d’ailleurs, trop dur, mais nous avons de la chance, j’ai une petite fille de 18 ans qui aime s’occuper des personnes âgées, elle va même travailler pendant un mois cet été dans une maison de retraite à Quimper, elle a une patience infinie, je lui ai dit qu’elle aurait dû choisir une crèche, les bébés sont un peu moins compliqués, non elle ne veut pas.


J’ai lu deux livres ces jours derniers : « A moi pour toujours » de Laura Kasischke et un livre sur la vieillesse de Madeleine Chapsal « Le certain âge ».
J’ai lu « A moi pour toujours » sans lâcher le livre, une intrigue bien menée, des passages un peu crus, si vous êtes prudes évitez de l’acheter. C’est l’histoire d’une femme Sherry qui a passé la quarantaine, professeur dans un lycée du Middle West, elle reçoit le jour de la St-Valentin un petit mot dans son casier « A moi pour toujours » et à partir de là la belle façade de sa vie va se fissurer. C’est aussi un livre sur les fantasmes d’un couple après vingt ans de mariage, d’un vide qu’il faut combler après le départ d’un fils Chad pour l’université, d’une femme qui voit le temps qui passe et qui se veut toujours désirable. Seule la fin m’a un peu déçue. J’ai aimé ce livre. Je ne connaissais pas cette auteure.

Quant à « Le certain âge » je l’ai lu en deux heures. Madeleine Chapsal interroge certaines de ses amies sur la vieillesse, elle décrit aussi le temps qui passe, les difficultés qui surviennent à partir « d’un certain âge ». Je ne me sens pas encore concernée, je n’ai pas adoré ce bouquin, mais il m’a fait passer deux heures. Le monde de Madeleine Chapsal n’est pas le mien.
Bye MClaire.

jeudi 17 juin 2010


Mille soleils splendides :

Avant tout je tenais à vous dire que non, je ne veux pas céder aux offres du groupe Citron qui me harcèle pour acheter ma gazette, c’est un des derniers carrés de liberté, je peux écrire ce que je veux et surtout je tiens à garder mon million d’abonnés fidèles qui me lit à chaque fois que je publie, je tiens à rester indépendante, c’est certain je ne suis pas obligée de vendre, mon endettement est très inférieur au journal le Monde, disons même qu’il est égal à zéro, de nos jours cette situation est très rare dans la presse, c’est sans doute pour cela que ma gazette suscite tant de convoitises, de plus le groupe Citron ne néglige aucune voie pour recruter de nouveaux lecteurs qui adhéreront à leurs idées, des millions de scrabbleurs…Arrêtez moi, je suis entrain de délirer, je rêve, des millions de scrabbleurs, sans licence peut-être, mais des licenciés beaucoup moins !! Vous avez compris, je ne vais pas me laisser corrompre, ma gazette est mon espace de liberté, j’y tiens, et je suis certaine que des centaines de journalistes ne sont pas prêts à perdre leur liberté de parole ou d’écrire, même si leur canard est racheté par des groupes près du pouvoir, enfin j’espère, je reste une incorrigible optimiste.

Passons à autre chose.

Parlons de l’autorité, l’autorité qui donne le droit à quelqu’un d’agir sur une autre personne sans que cette dernière réagisse. Je ne supporte pas l’autorité, toute petite je me rebellais contre l’autorité à la maison, à l’école, au grand désespoir de mes parents, se soumettre était pour moi renoncer à l’affrontement et à faire entendre mes idées, et surtout reconnaître la puissance de l’autre. J’avais dix ans et le repas s’était très mal passé, j’avais eu une mauvaise note ou deux peut-être, j’étais donc repartie à l’école très en colère, ma mère m’avait accompagnée jusqu’à la porte très en colère aussi, j’avais fait vingt mètres dans la rue et je m’étais retournée en criant avec une audace folle « merde », si vous n’avez pas mon âge vous ne pouvez pas savoir ce que signifiait le fait de prononcer cette injure à cette époque et surtout à ses parents, je n’avais jamais osé dire ce mot, et maman avec force avait dit « Ma fille, nous réglerons nos comptes ce soir », j’avais pris mes jambes à mon cou pour m’éloigner le plus possible du châtiment maternel, pas encore très téméraire tout de même. Il fallait rentrer à la maison, je suis revenue la tête haute, l’œil insolent, ma mère m’attendait, la punition aussi, maman assise sur une chaise un tricot dans les mains, moi à genoux sur un carrelage bien froid et très dur, il fallait que je demande pardon, « Alors, ce pardon » « Non, je ne dirais pas pardon » un petit coup de martinet (qui devait très vite perdre ses lanières dans les jours suivants) pour me rappeler que je n’avais pas le pouvoir. J’ai tenu des heures, ma mère aussi et j’ai fini par céder, tenaillée par la faim et la fatigue, mais avec rage, j’ai dit pardon les lèvres serrées. Le tricot de maman avait bien avancé. Je pense que ce jour là je me suis jurée que personne ne me ferait céder si je n’en n'avais pas envie. Je crois que j’ai tenu ma promesse.

Vous vous demandez peut-être pourquoi je vous raconte cela ? C’est tout simplement parce que je viens de finir « Mille soleils splendides » de Khaled Hosseini, un livre qui décrit le martyr des femmes en Afghanistan, soumises à un mari cruel, à une famille toute puissante, des femmes battues, des femmes qui doivent céder.

« Les hommes sont si bêtes, qu’une violence répétée finit par leur paraître un droit »Helvetius.

C’est exactement cela, la coutume est si forte, la majorité des femmes ne se rebelle pas, elles attendent les coups en mettant leur bras devant leur visage pour se protéger, il n’y a aucune échappatoire, leur famille ne les protègent pas, elles appartiennent à leur mari, elles sont des choses sans identité, en lisant je devinais la terreur dans leur regard, je ressentais la douleur après le passage de la ceinture de cuir sur leur peau. Il y a des femmes qui sont lapidées pour être arrivées au mariage dévirginées, elles rusent mais l’homme n’est pas toujours dupe.
Il y avait une famille arabe qui habitait tout près de chez nous en Algérie, mes parents avaient été invités au mariage, un honneur pour des français d’assister à cette cérémonie, je me souviens d’une toute jeune mariée maquillée à outrance, habillée luxueusement, les yeux baissés, elle n’avait pas le droit de sourire et elle ne connaissait pas son mari qui était là tout près dans une autre pièce avec les hommes, elle était offerte à lui sans avoir le droit de donner son avis. Le lendemain toute la famille attendait la preuve de la virginité, un drap tâché exposé à une fenêtre.
Le livre est l’histoire de deux femmes unies pour échapper à la violence de leur mari.
Un petit extrait : « De même que l’aiguille d’une boussole indique le nord, un homme qui cherche un coupable montrera toujours une femme du doigt ». Rien à rajouter.

« Mille soleils splendides » doit être lu, non seulement pour les femmes mais aussi pour ce pays, l’Afghanistan, qui est en guerre depuis trente ans, un pays martyr qui aura beaucoup de peine à connaître la paix, les ethnies sont nombreuses, tadjiks, pachtouns, hazaras, Ouzbeks. Il y a les trahisons, les retournements d’amitiés, les prises de pouvoir, la cruauté, les talibans qui édictent une charte terrible contre les femmes, qui affament le pays ; ce pays a été le fleuron de l’art, de la poésie, de toute la culture musulmane, hier j’entendais qu’il possédait une richesse incroyable dans son sous-sol, cela ne fera qu’amplifier le désir de le posséder. J’ai beaucoup appris en lisant ce livre, l’histoire de Laila et de Mariam habitantes de ce pays est émouvante. Non, il ne faut pas céder, Mariam a eu le courage de réagir.

Ma prochaine lecture « A moi pour toujours » de Laura Kasischke. La critique du Point « Un tempérament, un univers, un style. On ouvre le livre, on ne le lâche plus ». Je vous en parlerai.

La Belgique aussi a deux ethnies.






Ce soir il y a foot. Bye MClaire.

samedi 12 juin 2010

MON BILLET D’HUMEUR :

Hier soir le foot a occupé ma soirée, ce n’est pas habituel, je ne suis pas particulièrement fan de ce sport, je préfère le rugby, mais là l’événement était planétaire, il fallait participer au moins en téléspectatrice. J’observais avec un regard de femme qui sait juste qu’il faut courir sur le gazon, garder le ballon, marquer des buts, et qui n’a jamais rien compris au hors-jeu, au corner et au coup franc, et pourtant je m’enthousiasme comme un aficionado, là je me trompe ce terme désigne l’amateur de course de taureau, mais un stade de foot ne ressemble t’il pas à une arène ? Ce qui a fait rire Christian, c’est ma réflexion sur « hublot », vous voyez le type qui brandit un panneau pour signaler qu’il va y avoir un changement, je me suis demandé pendant quelques secondes qui était ce HUBLOT que je ne connaissais pas et qui allait remplacer le beau Yoann Gourguff, « Mais bien sûr, m’a dit mon conjoint, ils sont d’ailleurs tous frères les remplaçants, ils s’appellent tous hublot ». Je suis pardonnable

Ce qui m’a agacé par-dessus tout c’est le bourdonnement des vuvuzelas, impossible de faire abstraction de ce bruit. Je suis allée chercher la bombe de raid pour tuer cet essaim d’abeilles qui s’était niché dans la télé, mais la conséquence a été inattendue, ce sont les joueurs qui se sont endormis, ils n’ont pas pu marquer un but, ma copine Jaco sur isc est allée chercher des boules Quies après avoir pensé tirer un coup de fusil dans l’écran, c’était plus raisonnable, pas pour le match, pour la télé. Sérieusement, ce bruit nuit vraiment au plaisir de regarder un match, on peut couper le son c’est vrai, un match de foot peut se regarder en silence, c’est même assez marrant de voir des hommes jouer avec une baballe sans paroles, mais il arrive que des commentateurs sportifs nous intéressent, ce serait dommage.
J’adore ces commentateurs, si prompts à s’enthousiasmer et aussi à détruire, des girouettes.
Mon prochain match à la télé France-Mexique, j’ai toute une semaine de tranquillité, les vuvuzelas ne me dérangeront pas, ils peuvent peut-être les interdire dans le stade, j’aime mieux la ola, les chants et les hurlements des supporters.

Ce qui m’intéresse vraiment dans le sport est plutôt l’effet psychologique sur les joueurs et les spectateurs. Hier soir, j’ai eu l’impression que l’équipe de France avait peur de marquer, tétanisée devant la cage du goal, depuis des semaines on critique cette équipe, comment ne pas perdre confiance en soi ? Cette foule qui attend l’exploit, on ressent une masse vibrante qui est prête à hurler sa joie ou à siffler la défaite, la frontière est mince, elle bascule très vite d’un côté ou de l’autre, elle attend la victoire, ce n’est pas tant parce que notre équipe va gagner qui fait notre joie, mais à travers les joueurs nous nous sentons grandis, notre drapeau peut s’élever très haut, on peut s’en défendre, mais cela s’appelle du chauvinisme, ça me fait penser aux gens qui ont une connaissance qui connaît elle-même une célébrité, ils se sentent valorisés, nos joueurs gagnent nous sommes les plus forts. Lorsque les matchs sont retransmis sur des grands écrans, il se passe quelque chose, une espèce de fraternité entre des gens qui ne se connaissaient pas une heure avant, on s’embrasse, on serre l’autre dans ses bras, on pleure ensemble, rare sont les évènements qui provoquent de tels débordements affectifs, j’ai vu cela en Algérie sur la place du gouvernement à Alger lorsque De Gaulle a clamé que l’Algérie resterait française, les arabes et les français se sont embrassés, l’enjeu était pourtant plus important que le foot.
Si nous gagnons un match c’est une joie immense, si nous perdons c’est exactement comme si nous avions perdu une guerre, oui que ça ! Personnellement, je dors très bien après une défaite, je ne suis pas une passionnée de l’exploit sportif. Je regarde et j’oublie.

Il y a un sportif qui a marqué ma mémoire et qui à mes yeux représentait l’exemple même du sport à l’état pur, c’est l’Ukrainien Serguei Bubka, le sauteur à la perche qui a été plusieurs fois champion olympique, on sentait une telle détermination dans son regard avant de s’élancer, et le geste était si beau lorsqu’il franchissait la barre, il volait, je ratais rarement la performance, j’étais fan.

On sait que le sport est gangréné par le dopage et l’argent, mais on ne peut s’empêcher d’aller applaudir le tour de France qui passe tout près de chez nous, d’encourager tous les coureurs après avoir attendu des heures pour une minute de bonheur. On critique les joueurs de foot à cause du salaire qu’ils touchent, mais les stades sont pleins de supporters prêts à s’étriper pour défendre leur équipe, les joueurs si bien payés sont toujours prêts à avoir un comportement de voyou sur un terrain, cela ne nous gêne pas, au contraire, ils redeviennent des humains à nos yeux, cela a été le cas pour le fameux coup de tête de Zidane, c’est un retour à la réalité. Je pense aussi que les politiciens raffolent de cet engouement provoqué par le sport, un mois de répit pendant la coupe du monde, on va pouvoir plancher tranquillement sur les retraites, Sarko pourra parcourir la terre entière dans tous les sens on ne critiquera rien, on a souvent dit que le sport était l’opium du peuple, nous allons pouvoir vérifier une fois encore. J’ai tout de même une statistique : Lorsque la coupe du monde est organisée en dehors de l’Europe, c’est toujours un pays sud-américain qui est couronné, Brésil, Argentine ou Uruguay pourquoi pas, nous verrons.

Pendant ce temps là il y a des africains qui se fabriquent des tongs avec les moyens du bord.











Cette semaine j’ai eu comme tout le monde une montée de colère à l’annonce du salaire touché par Christine Boutin, comment peut- on dire qu’une chose est légale pour un politique, alors qu’un retraité lambda ne peut pas travailler au-delà d’une certaine somme, si sa retraite ne lui suffit pas pour vivre décemment. En voilà une qui doit être bien contente que la coupe du monde occupe les esprits, nous allons oublier son cas, elle a renoncé à son salaire, mais certainement pas aux notes de frais qui ne manqueront pas d’être payées par notre trésorier national. Des milliers de gens circulent dans les embouteillages sans chauffeur avec l’obligation d’arriver à l’heure sur leur lieu de travail, pour elle c’est impossible, sa mission est urgente et tellement indispensable.

J’ai aussi regardé Bernard Tapie sur la 2, incroyable, il donne des conseils, connaît tout, fait le pitre, et son public est là, la mémoire de certains a une énorme capacité d’oubli ou ils ont une mémoire saturée, ils créent un Bernard Tapie tout neuf en oubliant ce qu’il a été durant sa période flamboyante. J’ai toujours pensé que nous étions incapables de vivre sans valeurs, là j’ai eu un doute.

J’ai lu ces derniers jours cet article sur Necker, si vous avez la patience de le parcourir, il est très intéressant, les siècles se suivent et se ressemblent. Necker était directeur général des finances sous Louis XVI, hé bien ce n’est pas bon signe. Bye MClaire.

dimanche 6 juin 2010


LES POULETS ET …….

Avant tout un proverbe islandais envoyé par Coco :
« Ils volcans les avions ?
Quand les nuages vont des cendres ».

Cela nous remet en mémoire ce volcan que nous avons déjà complètement oublié. Nous oublierons aussi Gaza et les bateaux arraisonnés, Zahia et le foot etc… Ainsi va l’information, une nouvelle chasse l’autre, comme au scrabble, pour moi une partie chasse l’autre, on avance sans se retourner, c’est une des conditions du bonheur.
Dans la vie j’ai toujours décidé d’être heureuse sans avoir envie de posséder ce que manifestement je n’aurais jamais, nous désirons souvent ce que nous ne possédons pas, tout simplement parce que c’est notre imagination qui désire. J’ai très vite compris que le bonheur devait être vécu dans l’immédiat et pas avec des si. Je suis donc heureuse en prenant mon thé le matin et en croquant dans une tartine beurrée, en lisant, en regardant mon jardin, en cueillant les premières fraises, en construisant une jolie maçonnerie sur ma grille de scrabble, en partageant avec l’homme de toute ma vie les premières réflexions du matin, en ne regardant mon relevé bancaire qu’une fois par mois et pas tous les matins sur internet, pourquoi gâcher une journée ; une ventrée de langoustines me ravit, c’est le moment elles sont à un prix vraiment abordable, je n’arrête pas de dire « Ah ! Que c’est bon ».

Il y a aussi les éclats de rire, à l’instant, Christian vient de se faire prendre en photo (photomaton) pour enfin demander sa carte d’ancien combattant en Algérie, en attente depuis 10 ans, il est sérieux comme un pape sur cette photo et je lui dis « Mais pourquoi tu fais cette tête » « Parce qu’un ancien combattant ne rit jamais, il a trop souffert ». En effet, dans l’intendance il a beaucoup souffert !! Son plus grand acte d’héroïsme, ravitailler les corps de troupe en opération, sur les pitons, en hélicoptère (ce n’est pas lui qui pilotait )

Oui, je crois que toute petite j’ai définitivement décidé d’être heureuse et de rire de presque tout mais pas avec n’importe qui (ce n’est pas de moi). Je pense que le bonheur est dans les habitudes journalières, les habitudes sont la paix de l’âme,les enfants sont rassurés lorsque rien ne change, le troisième âge aussi je dis cela parce que je vieillis, et si vous vous dites qu’il n’y a que les imbéciles qui puissent être heureux, bien, je suis une imbécile. Tiens, même en faisant mon blog je prends beaucoup de plaisir, et pourtant il y a des jours où mon imagination est en panne, j’attends le premier sujet qui me donnera envie d’écrire, et aujourd’hui ce qui me donne envie d’écrire est une question métaphysique

« Comment font les producteurs des poulets de Loué pour proposer en promotion dans les hypers des milliers de poulets qui pèsent tous 1k250 ? »
Avez-vous une réponse ? Est-ce que ce sont des clones et on nous l’aurait caché. Un morceau de viande peut être découpé, du poisson aussi, mais du poulet élevé en plein air ? Une manipulation génétique est-elle possible ? Je suis vraiment intriguée. Dans le doute, j’ai renoncé à l’achat d’un poulet en promotion, j’ai préféré une volaille bio avec le foie et le gésier, élevée dans une ferme à Baud, un volatile qui en cuisant ne lâche pas que de l’eau et qui a vraiment un goût différent. Pour quelques euros de plus cela vaut vraiment le coup, on se régale, quel bonheur !

J’ai fini « La première nuit » de Marc Levy. Je l’avais commencé sans passion, mais finalement il m’a beaucoup intéressé, non pas pour l’intrigue qui est un peu tirée par les cheveux, mais ce roman m’a appris des choses que j’ignorais ou que j’avais oubliées.
Il m’a même donné matière à réflexion. J’adore la géographie, j’ai donc voyagé dans le monde entier avec ce bouquin. Connaissiez-vous le site de Man-Pupu-Nyor au nord de l’Oural, et ces sept géants figés dans leur marche, géants façonnés par l’érosion, dans le livre ils sont un des sujets de l’intrigue. J’ai aussi beaucoup appris sur les Sumériens, ils ne m’avaient jamais intéressée, mais là j’ai eu envie d’en savoir plus sur Internet, les Sumériens inventeurs de l’écriture, un peuple nomade qui s’était fixé en Mésopotamie au sud de l’Irak, pour une simple raison, l’épeautre y poussait très bien sur les bords de l’Euphrate et pouvait être stocké afin de leur assurer une nourriture quotidienne. Un peuple se sédentarise dés qu’il peut se nourrir, les exodes humains ont toujours été la conséquence de la famine, on va chercher ailleurs ce que nous n’avons plus chez nous, d’où un sujet de réflexion sur le futur de cette planète qui se peuple de plus en plus sans pouvoir assurer au plus grand nombre leur subsistance quotidienne. Une réflexion aussi sur les religions, en faisant croire aux très pauvres que mourir n’est qu’une étape, qu’il y aura un meilleur ailleurs, on peut arriver à leur faire oublier leurs souffrances et les faire patienter, mais si demain ils ne croyaient plus à rien, auraient-ils envie d’attendre, ils pourraient se révolter, d’où la nécessité d’endoctriner pour protéger les biens des pays les plus riches.

J’ai acheté en poche « Mille soleils splendides » de Khaled Hosseini, l’auteur d’un livre magnifique « Les cerfs-volants de Kaboul », ce livre a longtemps été pour moi un des plus beaux romans, ensuite il y a eu ‘Le cœur cousu » de Carole Martinez qui a eu ma préférence.
Je vais m’installer pour commencer ce livre, j’espère y prendre autant de plaisir.

Deux dessins :


Le foot, en effet que se passera t-il en 2016 ?












Ségolène est prête à se sacrifier, là j’émets un doute, comme le dessin d’ailleurs. Bye MClaire

mercredi 2 juin 2010


ST GOUSTAN – MIKA - LE LUXE

Mes vieilles copines m’ont rendu visite hier, 40 ans que nous nous connaissons et nous passons toujours de supers moments ensemble, des crises de fou-rire comme si nous étions encore des ados, les souvenirs qui reviennent à la surface et surtout jamais de susceptibilité, il ne faut pas, Christian ne les ménage pas, il prétend adorer la compagnie des femmes qui sont bien plus marrantes en groupe que les hommes qui sont plus réservés, mais elles ne prennent jamais rien au sérieux, ça fait du bien d’être réunies, j’étais ravie de ma journée. Promenade à Auray et puis St-Goustan que je faisais découvrir, les travaux sont terminés, nous avons pu profiter de ce petit coin du Morbihan avec « presque » du beau temps, il vaut mieux y aller avant l’été, les touristes adorent St-Goustan. Il n’y a plus la vieille coque qui était arrimée près du pont.
Il y avait du spectacle, une mamie qui voulait descendre d’un bateau qui était au milieu de la rivière et qui n’arrivait pas à regagner l’annexe, coincée sur l’échelle, un coup sur les fesses, ils tiraient, ils poussaient, finalement les hommes l’ont ligotée avec une corde, et sont arrivés à la déposer, il y a un âge où il ne faut plus faire du bateau ! J’avais pris quelques photos de St Goustan au début de l’hiver, si vous ne connaissez pas, vous pouvez découvrir en cliquant sur ce lien

Mika, pourquoi Mika ? J’aime ce jeune chanteur pop, il me met de bonne humeur dès que je l’entends, j’ai envie de danser sur cette musique, je comprends les petites minettes qui crient, gesticulent en le regardant sur scène, je m’en fiche, ce n’est plus de mon âge mais j’aime « Relax take it easy ». Mais j’y pense, je n’ai jamais vu un poster de lui dans les chambres de mes petites-filles, c’est pourtant de leur âge, les chanteurs de rap ont leur préférence, bof !

En faisant du lèche vitrine à Vichy, Vichy qui a un peu moins de boutiques qu’à une certaine époque, je pensais que certains magasins qui ne sont accessibles qu’à une clientèle très aisée, ont finalement très peu de vêtements en vitrine, plus les magasins sont vides plus le prix est élevé, deux pantalons, trois pulls etc..Mais sur l’étiquette il y a beaucoup de chiffres, en revanche les boutiques pas chères regorgent de marchandise. Alors est-ce qu’une vitrine reflète une distinction sociale ? Oui.

BP n’arrive toujours pas à colmater la fuite de pétrole, on nous montre des images terribles, c’est loin de chez nous mais il ne faut pas rester insensibles. La cupidité des entreprises est sans limite, presser notre planète comme une orange pour que quelques uns puissent rentrer dans une boutique où sont pendus deux pantalons, trois pulls avec une étiquette pleine de chiffres.
Depuis quelques mois je regarde la nature différemment, je m’extasie devant le vert tendre des arbres en ce moment, je regarde tous les jours la progression de mes dahlias, et comme pour me faire un cadeau le cerisier qui n’avait jamais aucun fruit a fabriqué quelques cerises qui sont entrain de mûrir, les oiseaux vont se régaler avant nous. On ne regarde pas assez autour de nous, tout devient trop évident, lorsqu’on risque de tout perdre tout est précieux. J’aimerais tant que nos petits-enfants héritent d’une nature pas trop abîmée par des multinationales qui ne tiennent compte que de leurs profits, mais c’est une utopie.
Demandez à Louis et Ambroisine ce qu’ils en pensent après 75 ans de mariage, eux qui ont tant vécu (reportage sur la 2), Louis buvait certainement l’eau des rivières sans se poser de question, il vaut mieux demander à Louis, Ambroisine avait l’air d’être dure d’oreille. Ils se tenaient par la main, il avait un regard plein de tendresse pour elle, 75 ans de mariage, de quoi faire dire à nos jeunes « Ce n’est pas possible, vous avez fait comment pour tenir si longtemps ? » Oui, on peut tenir sans faire trop d’efforts, être conciliants, se respecter et une bonne dose d’amour ou de tendresse.

















Renault revient en France pour la fabrication d’un de ses modèles, bonne nouvelle, mais la légende du dessin n’est pas optimiste. Bye MClaire.