vendredi 31 décembre 2010

LES REVEILLONS :

Les réveillons de toute une vie, ils ont été nombreux et différents.

Je n’aime pas faire les bilans, le passé est passé, mais les réveillons sont souvent des bons moments dans mes souvenirs.

Dix neuf réveillons en Algérie, 5 réveillons à Paris, 19 réveillons dans le Berry, 25 réveillons en Bretagne.

En Algérie il y a eu deux périodes, l’insouciante et celle qui nous a laissé de tristes souvenirs, mais en même temps je ne me souviens pas d’un réveillon sans éclats de rire et sans une famille rassemblée, nous nous adaptions à la situation, il y avait la dinde que ma mère élevait toute l’année en même temps que ses poules et les coqs, elle aimait s’occupait de son poulailler, des petits poussins qu’il fallait qu’elle réchauffe parce que mon frère les avait plongés dans l’eau froide pour leur donner leur bain, je me souviens d’un coq qui nous terrorisait, il est passé à la casserole à l’occasion d’un grand repas, quel plaisir de le voir en morceaux dans une bonne sauce au vin. Il y avait donc la dinde farcie et toutes les pâtisseries, pâtes de fruits, fruits secs fourrés à la pâte d’amande, les pralines, les montecaos, couronnes à l’anis, bûche maison.

Comment voulez vous que je ne sois pas aussi gourmande en ayant été élevée dans une famille où faire la cuisine était un vrai acte d’amour.

Si nos voisins étaient venus, il fallait qu’ils repartent chez eux avant le couvre-feu, les hommes étaient hilares, l’anisette avait fait son effet, c’était le moment où les confidences et les petits secrets fusaient, mon père avait les yeux brillants et rieurs, les femmes se contentaient de râler un peu, les enfants fatigués, vaincus par la fatigue et gavés de friandises avaient été couchés sur deux chaises rassemblées en attendant de partir, dans les bras des parents ils continuaient leur nuit indifférents aux dernières plaisanteries et au froid qui sévissait dehors certaines années.
Les dernières années mes parents invitaient deux militaires qui passaient les fêtes si loin des leurs, nous les écoutions parler de cette France que nous connaissions si peu et qui était notre patrie, sans penser un seul instant que nous franchirions un jour la méditerranée pour y vivre, et surtout je ne soupçonnais pas qu’un jour un militaire prendrait tant de place dans ma vie, il se souvient bien des quelques réveillons passés là-bas. Le champagne ne coulait pas à flot, il était cher donc rare.
Le Mascara était moins rare !
Le lendemain, couscous, il fallait absolument un plat qui se multiplie, cela portait bonheur.

Les réveillons à Paris, la coutume de se retrouver avait repris sa place, à l’époque toute la famille s’était retrouvée dans la région parisienne après l’exode, d’immenses tablées chez les uns ou les autres, c’était le moment de la nostalgie, les jeunes avaient déjà pris leurs repères dans ce pays qu’ils ne connaissaient pas en arrivant et qu’ils apprenaient à connaître très vite, les plus âgés, enfin âgés tout est relatif, mes parents étaient loin de leur cinquante ans, oui eux se racontaient leur vie sur cette terre d’Algérie, un déchirement à chaque fois. La sœur de maman habitait (et habite encore) Clamart depuis longtemps bien avant l’indépendance, elle faisait le lien entre la vie passée là-bas et celle qu’ils allaient découvrir, lorsque je repense aux efforts qu’elle a du faire à l’arrivée des rapatriés je suis admirative, je ne sais pas si nous le ferions maintenant, elle hébergeait toute sa famille dans son petit appartement, évidemment il y avait des heurts, mais elle assumait. Je me souviens être passée chez elle un soir un peu tard, les matelas étaient parterre, un vrai dortoir, en attendant de trouver le logement rare à Paris, les marchands de sommeil existaient déjà, les loyers étaient prohibitifs pour un logement pourri.
Alors dès qu’une famille était installée dans son appartement, nous nous retrouvions pour les fêtes de fin d’année. Mon arrière grand-mère regardait les siens avec un œil fatigué mais heureux, les montecaos trônaient sur la table, pour elle c’était important et surtout nous étions tous vivants, personne ne manquait, des bébés nés ici étaient venus agrandir sa famille, arrière-arrière grand-mère. Nous pouvions rêver à une vie plus tranquille, sans violence. L’année qui s’annonçait ne pouvait qu’être meilleure, contrairement à maintenant.

Les réveillons du Berry, années bénies pour nous, de nouveau nous étions réunis mais moins nombreux, la famille s’était dispersée aux quatre coins de la France, ma grand-mère était partie, elle repose à Peyruis dans le midi. Nous nous réunissions surtout pour Noël, le réveillon du nouvel an était consacré aux amis.
Notre grand souci, trouver un restaurant correct qui organisait un réveillon, et nos tenues, à l’époque nous portions des robes ou des jupes longues pour les fêtes, mais lorsque j’y repense nous devions ressembler à un vol d’hirondelles, nous étions toutes habillées en noir et blanc, le brushing impeccable bien laqué, pour certaines d’entre nous, la visite chez l’esthéticienne pour un maquillage, c’était le grand jeu.
Il y a eu des réveillons inoubliables et d’autres ratés, des réveillons dans un restaurant au fin fond de la Creuse, la neige qui s’était invitée et des retours pénibles. Je pense que je préférais nos repas organisés chez les uns et les autres, des moments que nous nous racontons encore lorsque nous sommes ensembles à La Châtre.

Les réveillons en Bretagne, tout a radicalement changé, nous étions loin les uns des autres, et nous avions à notre tour des petits enfants, d’autres noyaux s’étaient formés, il y avait aussi beaucoup de disparitions, mes parents étaient devenus les plus anciens de la famille, mes cousins, cousines ont fait leur vie bien loin de nous, nous ne nous voyons plus ou très rarement, ainsi va la vie. Mon père est parti, maman va avoir 91 ans, tous les souvenirs d’Algérie sont dans notre mémoire, nous sommes les derniers dépositaires. Mes enfants ont leurs amis, ils font exactement ce que nous faisions à leur âge, ils passent le réveillon avec leurs copains, ce soir nous sommes seuls, mais sans tristesse, du moment que ceux que nous aimons sont heureux autour de nous, cela ne va pas nous empêcher de faire sauter un bouchon de champagne, j’ai préparé un bon repas, à minuit nous nous souhaiterons une bonne année en attendant que le téléphone sonne.
En espérant que la fin de 2012 verra la fin de mes ennuis, mais je vais prononcer les mots à la mode en ce moment « Surtout ne lâche rien ». Je suis née optimiste, rien ne viendra entamer cette joie de vivre. Hier j’entendais sur la 5 que la vie est souvent tragique mais qu’avec de l’humour on peut tout digérer, c’est mon cas. Riez, riez autant que vous pouvez, c’est le meilleur remède.




Alors santé, on trinque, et à l’année prochaine.  Bises à tous.  Bye MClaire.



Dessin :



Si cela avait été possible j’aurais pu vendre sur EBay cette année 2010, mais personne n’aurait été acheteur, trop de tracas. J’ai même pas réussi à gagner trois numéros au loto !! Pas grave, je m’appelle Esperanza. 

lundi 27 décembre 2010

TOURNONS LA PAGE :

Oui, tournons la page, Noël est passé, nous vivons les derniers jours de 2010, je vais les vivre sereinement, derrière nous la frénésie qui précède Noël, mes livres attendent, je n’ai pas beaucoup lu ces derniers jours, pas le temps de me plonger dans la lecture, une page de temps en temps, mais ce n’est pas véritablement du plaisir.

Fini aussi le parcours du combattant pour trouver le cadeau qui va plaire, les courses pour les repas, faire la cuisine en grande quantité, passer des heures debout devant les fourneaux, puis recommencer à parcourir les rues de Quimper à la recherche du magasin qui va avoir les faveurs de mes petites-filles, et là ce n’est pas simple, nous voulions leur donner une enveloppe et finalement nous avons préféré acheter un cadeau mais en leur présence, je trouve que c’est plus sympa, au moins nous avions l’impression d’avoir fait un effort ce jour là, elles étaient contentes. Laura avait mis ses bottes à talons pour parcourir les magasins, elle dominait sa maman et moi de plus d’une tête, 1m80 au moins (avec les bottes), Caroline avait mis ses chaussures plates 1m56 au plus !! Elles sont sœurs. Laura raconte tout, Caroline ne raconte rien.

En parcourant les rayons des magasins et en voyant le nombre de parents qui sont devant les jeux vidéo, je pensais qu’il y avait quand même un paradoxe, les parents se plaignent sans arrêt du temps passé par leurs enfants devant une console, et ils achètent quoi comme cadeaux : Des jeux vidéo, c’est un peu la facilité non ?

J’étais ahurie à Quimper en voyant une queue interminable dans la rue, par ce froid, c’était une boutique qui vendait des macarons, le premier ouvrier de France pour ce gâteau.

Voilà c’est fini, ou « Orça, c’est fini », tournons la page. On écrit souvent voilà lorsque nous sommes dans l’incapacité de finir une phrase, et au temps de Rabelais on disait « Orça » qui veut dire « Hé bien ». J’ai appris ou réappris ce matin, alors je partage.

En chattant sur ISC avec une joueuse, oui je chatte beaucoup en jouant, elle m’a dit :
« Mon fils a tué le cochon avec un voisin », ça se fait beaucoup en campagne, mais je n’avais plus parlé de cela depuis longtemps.
J’ai aussitôt eu un souvenir en tête, toujours en compagnie de mon arrière grand-mère qui a tant comptée dans notre vie. Par nécessité,  il fallait qu’elle tue le cochon pour arranger le quotidien, c’était un jour de retrouvailles pour toute la famille, du travail et la fête, mais pour nous enfants, c’était tragique, de nos jours on doit assommer la bête avant de la saigner, mais en ce temps là non, on le saignait vivant, nous nous bouchions les oreilles cachés dans la maison pour ne pas entendre les couinements qui ressemblaient à des cris de bébé. Des grands tréteaux avaient été dressés dans une pièce et tout le monde s’activait, pâtés, boudins, viande salée, toute cette charcutaille s’étalait, pour moi qui suis si délicate ce n’était pas un bon moment, le boudin était dégusté sitôt fait, je ne suis pas prête d’en manger si le cochon est tué de cette façon, j’entendais un jour dire que le cochon a tellement peur qu’il urine et cette urine se mélange au sang qui coule, sans doute plus maintenant si il est assommé avant, je ne veux pas vous dégoûter à jamais du boudin-purée et je ne veux pas avoir d’ennuis avec la Confrérie du boudin !
Il y avait aussi une chose qui se faisait avec les poulets tués à la maison, il fallait les saigner, récupérer le sang et faire une sanguette (pas la peine de chercher, c’est bon au scrabble, sanguet et sanguette). J’avais horreur de ça.

Ensuite il fallait laver tout le linge qui avait servi durant toute cette journée, les grands draps qui avaient servi de nappes, j’adorais le moment où mes parents se mettaient à chaque bout d’un gros drap en coton et tiraient dessus pour ne pas avoir à le repasser, nous nous mettions dessous et nous jouions, nous tirions sur un morceau pour les obliger à lâcher, mon père tirait plus fort que maman, une façon pour lui de la recevoir dans ses bras sans doute, les éclats de rire fusaient, nous n’avions pas de console de jeux, mais nous passions de bons moments. Rassurez- vous, je ne vais pas regretter l’invention de la machine à laver et du synthétique.




Là, c’est vraiment un boudin, la retraite à 70 ans, il y a des métiers qui vont avoir du mal.






Je vous disais donc au début de cette gazette que je recommençais à lire sérieusement, j’ai dévoré des chapitres de « Mange, prie, aime » d’Elizabeth Gilbert. J’ai acheté ce livre pour passer un bon moment sans me prendre la tête. Je me pose plusieurs questions « Est-ce que je le lis vite, pour le finir très vite ? » « Pourquoi qu’à  certains passages, je ralentis ? » « Finalement, ce livre a un côté agaçant, mais il arrive qu’il nous oblige à réfléchir sur certains aspects de la vie ? Oui, non ? »
Ce livre est écrit par une américaine, il y a donc plein de clichés typiquement ricains
Ce qui agace c’est la facilité avec laquelle elle peut changer de vie, l’argent arrange tout, qui n’a pas pendant une demi-seconde pensé changer de vie ? Très vite la réalité se rappelle à vous, partir oui mais comment ? Partir signifie souvent revenir par nécessité.
Elle vit dans trois pays, l’Italie, l’Inde, l’Indonésie, quel hasard ces trois I. En Italie elle prend 12 kilos, pasta,gelati et pizzas, il faut absolument qu’elle oublie un mariage désastreux, sa belle maison, son confort de vie, la non-envie de faire un bébé, la pauvre, mais c’est horrible ! Ensuite un ashram pour méditer, mais elle arrive difficilement à oublier son dernier amant, jusqu’au jour où elle rencontre en Indonésie un homme dégarni, oui c’est précisé, et l’amour, que les chauves ne perdent pas espoir.
Il y a un truc qui me plait, à un moment on lui pose la question « Quel est ton mot d’ordre dans la vie », elle ne sait pas, et c’est pour cela qu’elle est partie, elle recherche son mot d’ordre. Posez vous la question et vous trouverez certainement si vous êtes bien dans vos bottes, moi mon mot d’ordre est « Insoumise ». Hélas ! Pour certains, et tant mieux pour moi. J’ai toujours eu un problème avec l’autorité, et miraculeusement dans ma vie j’ai pu fuir au moment où cela devenait  pesant, ou dire ce que je pensais à la personne qui voulait en user. Je suis consciente que c’était un privilège, je n’avais pas absolument besoin de travailler.

Pour conclure, je ne regrette pas tout à fait l’achat de ce livre, il se lit. Je vais attaquer Paulo Coelho.

Les dessins :





Il parait qu’il y a plein de cadeaux à vendre le lendemain de Noël.






Il y en a d’autres qui n’ont rien à vendre





Et une autre qui a plus qu’elle n’espérait.





Un autre sur les Roms.      Bye MClaire.





jeudi 23 décembre 2010


Noël – 1 :

Ce titre pour bien me souvenir que le réveillon c’est demain. Il y a deux jours ma fille m’appelle, nous papotons, enfin je papote, elle n’est pas aussi bavarde que sa maman, mais au fait comment faisons nous , nous les mamans, pour faire des enfants si différents de nous, une fille calme, jamais énervée ou cela ne se voit pas, qui aime bricoler, mais qui cuisine par nécessité et pas par plaisir, tout le contraire de moi, je cuisine par plaisir et pas par nécessité, sauter un repas ne me ferait pas de mal ! ! Elle est mince comme un fil, bien plus grande que moi. Les mystères de la génétique. Revenons à nos moutons, nous papotions et je lui dis « C’est d’accord, nous arriverons samedi pas trop tard », moment de silence  « Mais maman, le réveillon c’est vendredi » « Quoi ? Vendredi, attends je regarde mon calendrier » et dans ces cas là, mon accent pied-noir revient au galop, « Oh ! Purée c’est vrai ». Elle avait raison, et étant donné que je prépare tout chez moi, il fallait que nous soyons à Quimper vendredi, panique à la maison, tout mon emploi du temps était bouleversé.


Ouf ! J’ai fini à l’heure qu’il est de squatter la cuisine, c’est pourquoi j’écris cette gazette, ça me détend. Le coq au vin est cuit, il embaumait, ça change du traditionnel chapon que je ne peux plus encadrer, la bûche au chocolat faite maison repose dans le frigo, la ganache était délicieuse, recette prise sur internet, vous vous en doutez, j’ai léché la casserole, j’ai roulé le biscuit sans le casser, cette année au lieu de mettre le petit sapin, le papa noël en plastique, j’ai mis des macarons de toutes les couleurs, au moins ils se mangent. Christian a fourré les dattes. Je n’ai pas fait le foie gras, pas certaine du tout que les foies frais vendus soient de très bonne qualité, j’ai eu des désillusions quelquefois, celui que confectionne mon fils est tellement bon, le monde à l’envers, lui adore cuisiner, quant aux huitres j’ai laissé le soin à ma fille de s’en occuper, elle peut tout de même, non ? Mais elle m’a appelée pour me demander quel numéro il fallait prendre, pour que papa ne soit pas déçu. Le champagne nous l’avons pris chez Corinne, ma copine champenoise, Colombine sur Isc, il est extra, si vous en voulez, pas de problème, je transmets.

Demain soir, promis je ne bougerai pas de ma place, je vais me laisser vivre.
Dimanche tout sera fini, nous recommencerons en fin de semaine mais calmement, que tous les deux, si vous saviez comme j’apprécie cette fin d’année tranquille, et le lendemain nous serons en 2011, je vais retrouver un grand sourire, les fêtes seront passées.



Une pièce montée en macarons, miam, miam.



J’ai appelé ma mère tout à l’heure, elle perd la mémoire mais elle se souvenait de la recette de la bûche, aujourd’hui elle était disposée à me parler, c’était sans doute mon cadeau de noël, un autre jour elle raccrochera sans dire un mot, il faut s’adapter aux sautes d’humeur. J’avais tout de même une boule dans la gorge en la quittant au téléphone, une foule de souvenirs de noël me revenait en mémoire, et dans sa mémoire il reste quoi ? Les vieux souvenirs sont encore là, la mémoire immédiate non, il paraît qu’elle note ce qu’elle fait dans un cahier, mais je suis certaine que sitôt le téléphone raccroché elle a oublié de noter que je l’avais appelée, ou même oublié à qui elle venait de parler.



J’ai trouvé une photo de très vieux livres que nous aurions été heureux de recevoir à Noël lorsque nous étions enfants.









Les dessins, la neige est toujours là et elle inspire les dessinateurs :




Celui-ci est vraiment rigolo. Une année nous avons passé Noël au Mexique, drôle d’impression, le sapin qui clignotait avec 25° dehors. Un peu irréel pour nous.

Le réchauffement.

Avant de vous quitter je vous souhaite une nouvelle fois un joyeux noël, ne mangez pas trop, buvez modérément, et soyez heureux.  MClaire.

samedi 18 décembre 2010

Le bonheur à temps partiel :

« Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre » Pascal  (Pensées)

On voit qu’il ne me connaissait pas ce Pascal !! Je sais dormir comme une marmotte, très longtemps.

Ce matin réveil avec une couche de candérel sur la pelouse. J’avais bien entendu du bruit sur le velux aux environs de 5h du matin, je pensais qu’il pleuvait, mais non la neige s’est encore invitée, la pluie a pris le relais, pourrons nous aller jouer le Trap de Noël à Baud demain ? Nous le saurons bientôt.
Contradiction, je déteste ce temps et je l’apprécie aussi parce que je cocoone sans remords, je deviens ermite, je ne suis pas obligée de sortir pour marcher dans le froid, je peux lire pelotonnée sur le canapé, me faire un petit thé vers 16h agrémenté d’une (ou deux !) madeleine « Bonne maman » les meilleures, sous prétexte qu’il ne fait pas chaud ;  la solitude à deux ne me pèse pas, nous avons toujours quelque chose à nous raconter, et lorsque je ressens le besoin de voir ailleurs il y a toujours un club de scrabble qui joue sa partie hebdomadaire à condition que les routes soient praticables, ou des courses à faire, mais là encore je m’arrange pour tout grouper et fréquenter le moins possible les hypers, et il y a internet où je peux chatter avec mes copines, m’occuper du site, jouer sur isc, que des journées bien remplies. N’empêche que j’attends avec impatience que les jours grandissent et que le soleil revienne, mais là ce n’est pas pour tout de suite !! Cocooner peut être du bonheur.

Ce matin, j’ai eu un moment de contentement absolu, j’étais bien, tout était quiétude, j’avais mis à mijoter une blanquette de veau, plat que je fais très rarement je ne sais pas pourquoi, ça sentait bon dans la cuisine, j’avais ciré les meubles du séjour, tout brillait, aucun bruit dehors, une chanson d’Alain Souchon à la radio, l’impression que rien de mal ne peut arriver, à l’abri des mauvaises nouvelles, le bonheur  pour quelques minutes sans doute, le temps d’une chanson, mais il faut prendre ce qui passe.

La semaine dernière j’ai fait un gâteau au chocolat, et là encore j’ai souri en pensant à ma mère qui était une très bonne pâtissière. Lorsque j’étais enfant, j’aimais le moment où elle avait fini de confectionner la pâte qu’elle faisait glisser dans le moule, à genoux sur une chaise, les coudes sur la table, j’attendais en lui disant « Ne mets pas tout », et je me précipitais sur le plat pour lécher comme un petit chat. J’ai fait la même chose avec la pâte du gâteau au chocolat, j’ai léché ce qui restait dans le plat. Encore quelques minutes de bonheur.

J’ai laissé sur le répondeur un message de Clarys qui souhaitait un heureux anniversaire à papy, Clarys si bavarde qui s’exprime si bien et qui en quelques mots vous raconte toute une histoire, j’appuie sur la touche message et je l’écoute en souriant, deux minutes de bonheur.

Je suis heureuse, j’ai trouvé des bols pour le petit-déjeuner chez « Bois et Chiffons », j’adore traîner dans ce magasin, et j’ai depuis longtemps la passion des bols, j’ai du déjà l’écrire, pour ceux qui ne l’ont pas lu, j’explique, cela date des feuilletons de Nina Companeez à la télé, surtout « Les dames de la côte » les goûters dans la véranda de la maison de famille, ou dans le jardin en été, des jolis bols, une brioche fondante, et une mouche qui faisait « bze, bze » chassée d’un revers de main, les décors étaient toujours splendides, un moment de plénitude, et surtout les bols attiraient toujours mon attention, j’ai donc trouvé quatre bols qui font vraiment anciens avec une anse, un à pois, un rayé vertical, un rayé horizontal et un à carreaux, rouge foncé et crème, ils me plaisent, je suis contente le matin de tenir mon bol dans mes mains. J’espère juste que je ne casserai pas, je fais très attention.

Chaque matin après le petit dej je lis les blogs qui m’intéressent, il y a celui du marcheur qui fait Vannes-Rome, il est d’ailleurs pas loin du but, celui de la maman des ados qui me fait hurler de rire, les blogs politiques plus sérieux, celui d’une prof et d’autres au hasard. En lisant celui du marcheur qui est en Italie et qui parle du vin bu, un souvenir est revenu.

Nous étions à Rome avec un couple d’amis et nous mangions dans un bon restaurant de la Via Vénéto, nous avions commandé du vin blanc, il était servi dans une énorme carafe paillée, et comme nous devions payer, nous avons tout bu à la grande surprise du serveur qui était venu à la fin du repas mesurer ce que nous avions consommé, en Italie on paie ce qu’on a bu, énorme crise de fou rire bien aidée par le vin blanc, en sortant les serveurs étaient en rang d’oignons pour le pourboire et nous avions fait semblant de ne pas comprendre, nous leur serrions la main tendue en leur disant « Arrivederci ». L’hôtel était tout près heureusement, je crois me souvenir que Guy et Christian étaient assis dans l’ascenseur et faisaient semblant de jouer à la belote avec des lires, pas malin vraiment !!!
Comme nous avons bien fait de profiter de notre jeunesse ou mi-jeunesse, que des moments de bonheur.

Voilà des petits moments de bonheur, mais le bonheur à temps partiel c’est bien mieux que rien.
Je répète souvent le mot bonheur, mais je pense qu’on ne le dira jamais assez, bonheur, bonheur, bonheur….



Je viens de recevoir un mail de Jean-Michel Pillard, scrabbleur du club de Sénart, sa fille Nathalie a publié son premier livre à 16 ans. Quelle belle aventure l’écriture, il faut oser se lancer dans l’écriture d’un livre et oser le publier. Bonne chance à Nathalie, soyez nombreux à vouloir la lire. Cliquez sur ce lien.



Les dessins :



Sujet inépuisable la neige. Nous ne sommes jamais prêts lorsqu’il faut, mais…





Les PV. Vous n’allez peut être pas me croire, mais je n’ai jamais eu un PV ni fait une déclaration d’accident en 40 ans de conduite, j’ai même eu les félicitations de mon assurance. Ne soyez pas mauvaises langues, je conduis souvent !!






Une image pour mes copines qui ont des chats. C’est mignon. Bye MClaire.


lundi 13 décembre 2010

Avant les fêtes :

Avant une nouvelle offensive de l’hiver cette semaine, un peu de répit, aujourd’hui temps propice à la promenade, c’est ce que nous avons fait, un petit tour à pied de chez moi jusqu’au golfe, la marée descendait, le golfe s’envase de plus en plus et la mer en se retirant laisse une multitude de petites rivières, terrain de jeu des oiseaux ou leur garde-manger, on ne s’ennuie jamais en regardant la mer. En hiver, lorsque nous allons sur Larmor-Baden, nous avons un banc un peu caché au soleil face à la mer, en général il n’y a personne, mais lorsqu’il est pris j’ai un regard noir en direction des occupants, il est à nous pas aux autres !! Rassurez-vous je ne les pousse pas dans l’eau, mais j’ai très envie de leur demander de se déplacer pour nous faire une petite place, ça leur donnerait peut-être l’idée de se lever et de partir.
A un moment nous avons même pensé mettre une pancarte « Attention peinture fraîche » à chaque fois que nous quittions notre banc.
J’imagine l’ambiance dans le parc d’une maison de retraite entre personnes âgées qui pensent avoir un titre de propriété sur un banc, les cannes doivent voltiger.

Hier soir, nous regardions « Enquête exclusive » sur la 6. Cela se passait au Kenya, terre des safaris et des Massaï ou Masai, peuple de bergers, à priori pacifique. Il y une vingtaine d’années, j’avais très envie que nous fassions ce voyage, il n’a jamais eu lieu, nous ne connaissons aucun pays d’Afrique noire ; en regardant ce reportage plein de violence si j’avais encore eu l’envie d’y aller, je pense que je me serais abstenue. Quant au safari, on se serait cru dans un embouteillage à Vannes, je ne dis pas à Paris, il ne faut pas exagérer, 25 vans à la queue leu leu avec des touristes armés d’appareils photos pour capturer en image un léopard apeuré perché dans un arbre, on le voyait à peine. Nous sommes aussi bien sur la piste de safari du parc animalier de Port-St-Père, à une bonne heure de chez nous. En revanche, il y avait un très bel hôtel en pleine réserve, c’était une réserve d’animaux mais aussi de riches américains. Je voyais dans ce décor, Ernest Hemingway un verre de whisky à la main assis dans un confortable fauteuil au milieu de meubles fabriqués en bois précieux.

« Il faut d’abord savoir ce que l’on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire, il faut ensuite avoir l’énergie de le faire » Clémenceau.

Une citation qui dans sa bouche ne pouvait être que politique, mais qui pourrait aussi sortir de la mienne en cette période de fêtes. Je n’arrête pas d’écrire que je déteste cette période, ça je le sais, mais je n’ai pas le courage de le dire à mes enfants qui sont sans doute heureux d’être avec nous, et je n’ai pas l’énergie pour le faire. Je suis très heureuse d’être avec eux, allez disons les autres 363 jours de l’année, mais il y a ces deux jours que j’abhorre, je ne suis pas la seule dans ce cas, tous mes amis de mon âge disent la même chose, mais pourquoi ne faisons nous pas une manifestation avec des banderoles, je cherche des slogans, ça y est j'ai trouvé :


"A bas Noël! Je veux être aussi comptabilisé par la police".

Pour ne rien arranger, j’ai relu ma gazette de l’année dernière à la même période, j’avais fait une lettre au Père Noël avec 10 souhaits, nada, enfin presque, si je voulais encore écrire une lettre, ce serait presque la même, il a juste réalisé deux vœux, cette année je n’ai pas mis deux chaussures différentes à mes pieds et Christian n’a pas récupéré un autre ordinateur pour le réparer, quant au reste c’est pareil ou presque.
Cette année j’ai juste une chose à lui demander, que mon opération programmée au mois de juin se passe bien et que je n’entende presque plus parler de ce vilain petit crabe qui s’est installé chez moi sans que je l’invite. Mais j’y crois, je suis certaine que je vais gagner, malgré tout ce qu’on nous annonce, la vie est trop belle pour y renoncer. Si je gagne, je promets que je croirai au Père Noël jusqu’à la fin de mes jours, je ne vais pas être trop gourmande disons dans 20 ans, ce serait très raisonnable, quoi ? Je vous entends, vous dites que je serai très vieille, cela ferait 88 ans, bon alors 17 ans ou 15 ans. Finalement nous verrons bien, il ne faut pas se prendre la tête avec ça, pensons à autre chose, j’ai quelqu’un de merveilleux qui vit avec moi, qui sera et qui a été toujours là dans les moments difficiles et c’est le plus important. Merci Papa Noël de l’avoir mis dans ta hotte en 1958, l’année où nous nous sommes connus, il m’a toujours beaucoup fait rire et continue à le faire.

Le bonheur au XXIe siècle:
«Le Moyen Âge nous racontait que le malheur sur terre, dans une vallée de larmes, nous permettait d'espérer le bonheur, ailleurs. Le XIXe nous expliquait que le bonheur, ça se mérite et que les malheureux sont à leur place, puisqu'ils ont échoué dans la conquête de cette faveur. Aujourd'hui, le discours qui légitime nos prouesses techniques nous demande de croire que le malheur est une maladie due à une chute de sérotonine.»

C’est une citation de Boris Cyrulnik, vous connaissez certainement ce neuropsychiatre, chouchou des médias, il a une voix grave, assez lente, et physiquement il me rappelle l’évêque Jacques Gaillot. C’est lui qui a installé l’idée de la résilience, on peut renaître de ses souffrances, rien n’est inéluctable. Il vient d’écrire un petit livre de 84 pages « Je me souviens », il a une écriture accessible à tous. Il se raconte, enfant juif, né à Bordeaux, sa mère le place chez une femme avant d’être déportée, il est caché à cinq ans, puis un an plus tard dénoncé, arrêté par la police française, il arrive à s’évader, il a six ans et demi, il dit se rappeler de tous les détails de cette enfance sans émotion.
Sans émotion, cela ne m’étonne pas, je pense que lorsqu’on est tout occupé à survivre ou lorsque la souffrance est brutale, on ne ressent aucune émotion sur le moment ou on pense ne ressentir aucune émotion. Lui était un enfant, il devait tout construire à partir de cette enfance fracassée, et mettre entre parenthèses ses souffrances. Un livre à lire.

Les dessins :



DSK, je suis certaine qu’il n’ira pas aux primaires.




Le combat des femmes, mais il y en a une qui est beaucoup plus motivée que l’autre.





Oui, quelques flocons et nous sommes ensevelis sous les problèmes, mais arrêtons de toujours râler après l’état qu’il soit de droite ou de gauche, la météo avait dit 10 cm, et c’était 11 cm, ce n’est pas non plus la faute de la météo, c’est la faute de personne, nous ne sommes pas au Canada, on ne va tout de même pas s’équiper comme eux, lorsque vous allez aux sports d’hiver 8 jours vous n’achetez pas vos skis, vous allez les louer, ce serait de la folie de s’équiper de pied en cap pour huit jours. Pour aller en vacances, vous ne négligez rien, les chaînes, les pneus neige etc… Vous ne râlez pas s’il y a de la neige sur la route. Nous retraités, si il y a de la neige, nous restons au lit un peu plus longtemps en nous disant « On arrivera bien à tout faire, pas la peine de s’énerver ». Je sens que je suis entrain de me faire des amis !!!




La Chine, un fauteuil vide. C’est triste.  Bye MClaire.

mercredi 8 décembre 2010

WAOUH !

Waouh ! Sur la carte du monde installée sous ma gazette pour savoir d’où viennent les lecteurs, il y a aujourd’hui la Tunisie, le Maroc, l’Algérie chère à mon cœur, Madagascar, La Réunion, le Liban, les USA, le Canada, le Mexique, la Suisse, la Belgique, l’Espagne, la France est entièrement couverte,  j’avais des points qui clignotaient à Papeete, à Taiwan, à Moscou, ils reviendront. Merci à tous ces lointains lecteurs qui s’intéressent à ma gazette, je vous embrasse. J’aime regarder tous ces petits points qui clignotent, un petit lien qui me lie au reste du monde.

Il continue à faire froid, je reviens de faire mes courses, j’ai acheté de quoi soutenir un siège, plus besoin de s’engouffrer dans les hypers pendant au moins une semaine ou plus. Il commence à y avoir abondance de nourriture, le foie gras occupe les rayons et là nous n’avons pas pu résister, nous goûtons avant les fêtes, une petite bouteille de Sauternes et nous faisons la fête avant celle qui est programmée obligatoire, mais je vous le dis doucement, Christian a 72 ans demain, il ne les fait pas, je suis d’accord.
Les bûchettes de Noël étaient aussi exposées au rayon pâtisserie, j’ai résisté sans trop de mal. Je vais faire une tarte tatin, sans bougies. Pour en revenir aux bûches de Noël, ce n’est pas le gâteau que j’aime le plus, sauf glacées, je me souviens des noëls où nous étions tous réunis, invariablement la bûche arrivait au dessert avec sa petite hache, son papa noël, le sapin en garnitures, et invariablement il y avait quelqu’un qui voulait manger la hache, le papa noël, le sapin en plastique, « Non, mamie ce n’est pas de la pâte d’amande, c’est du plastique » il y avait juste le champignon qui était en meringue. Il fallait après un repas plein de lipides qui nous avait fait prendre 3kg d’un seul coup, manger ce morceau de bûche qui nous étouffait. Nous avions encore cinq mois pour perdre ces kilos avant l’été, une chance. Il faut reconnaître que nous mangeons beaucoup moins, les repas ne sont plus interminables. Je me souviens de certains repas chez mes beaux-parents, deux entrées, un poisson, une viande rouge, une viande en sauce, des légumes, de la salade, du fromage, et au moins 4 desserts, belle maman adorait cuisiner, et c’était toujours très bon, mais à 18h nous étions encore à table et il fallait recommencer quelques heures plus tard, tout était prêt.

Un point positif cette année, je n’ai plus besoin de rechercher des cadeaux pour nos petits-enfants, sauf pour Clarys qui aime encore les paquets cadeaux, je vais aller au distributeur à billets mettre ma carte bleue à l’agonie, ils aiment mieux, moi un peu moins.
A nous, on ne nous demande plus rien, j’ai souvent répondu « Nous n’avons besoin de rien » et ils ont du penser que cette réponse était valable jusqu’à la fin de notre vie. Il faut dire que mon aversion pour les cadeaux est connue, alors je ne dois pas me plaindre, mais là j’ai envie d’un robot ménager, le mien est nase,  je lance un appel !!! Sinon tant pis, j’irai chez Confo toute seule pour me faire plaisir, finalement ce sera mieux, je prendrai celui qui me fera le plus envie, pas de déception, mais ils peuvent venir avec moi, ce n’est pas interdit.

J’ai envie de pousser un coup de gueule contre les humoristes, je vous ai souvent dit que j’écoutais Europe, mais dimanche matin j’ai changé de station, écœurée d’entendre Bigard
débiter des cochonneries dans l’émission de Baffie « C’est quoi ce bordel », c’était d’un vulgaire jamais atteint. Hier,  Stéphane Guillon que j’apprécie pourtant a aussi dérapé gravement, je n’ai aucune sympathie particulière pour Mme Alliot-Marie, mais là c’était trop.
Si vous n’avez pas entendu, tant mieux, c’était ignoble. Nous sommes loin de Coluche, Desproges et de certains chansonniers qui savaient nous faire rire sans ponctuer systématiquement leurs phrases de grossièretés. D’ailleurs depuis quelque temps, je fuis les émissions dites d’humour, cela ne me fait même plus sourire, il  n’y a plus que Ruquier qui manie l’humour avec finesse le samedi soir, ah non, j’oubliais, j’aime bien Stéphane Rousseau le québécois, son sketch « Chico Rico » me fait toujours hurler de rire, vous connaissez sûrement, mais on ne s’en lasse pas, et en plus il est mignon comme tout ce Stéphane. Je vous mets le lien, si vous voulez rire.

Lecture. J’ai acheté « La solitude du vainqueur » de Paulo Coelho. Un univers régi par les règles de l’apparence, la vie des « people ». En finissant ce livre nous devrions être heureux d’être des gens ordinaires. J’avais lu de Paulo Coelho « L’alchimiste » et « Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j’ai pleuré », j’avais beaucoup aimé.




J’ai écrit sur Cantona dans mon bloc-notes, ce n’est sûrement pas l’idée du siècle qu’il a énoncée. Si les jeunes de 20 ans ont autant d’argent que j’en avais à cet âge là, ils ne feront pas basculer le système. A 20 ans, je rentrais dans la banque en rampant, je me planquais derrière le comptoir et le banquier ne voyait plus que ma main qui prenait les billets, de peur qu’il me dise « Vous êtes à découvert, mais bon votre paye va être virée, c’est bon pour cette fois- ci ».
Faut dire qu’à Paris, le loyer représentait beaucoup plus que la moitié de ma paye, il est même arrivé à Clamart que le loyer représentait ma paye, heureusement que nous étions deux.



Les miss, deux dessins. La guerre est déclarée, mais il y a plus grave en Côte d’Ivoire, la démocratie n’est pas respectée, l’Afrique ce merveilleux continent est dans les mains des dictateurs qui sont plus occupés à surveiller leurs comptes en Suisse qu’à vouloir le bien de leurs électeurs. Ils ne veulent pas laisser leur place qui est juteuse.






Les enfants ne savent plus écrire, ni lire, ce n’est pas nouveau, il serait temps de s’en occuper.
Bye MClaire.

samedi 4 décembre 2010

Ce qui me passe par la tête aujourd’hui :

Viva Italia ! Oui, je m’immerge dans l’Italie aujourd’hui. Cliquez sur ce lien
Si vous lisez le bloc-notes, il y a quelques semaines je vous mettais un lien pour suivre un marcheur qui est parti de Vannes en direction de Rome. Je suis admirative chaque jour en lisant son blog, quelle pugnacité et surtout quel courage de marcher seul si longtemps en cette saison, il doit falloir puiser dans ses réserves physiques mais aussi morales pour avancer un pied après l’autre avec un seul but, atteindre Rome. Si vous avez fait de la randonnée vous comprendrez en lisant le blog. Lorsque le corps n’en peut plus, que le souffle vous manque pour arriver en haut d’une côte qui vous paraît interminable, qu’il vous semble être perdu parce que vous n’apercevez plus le balisage, dans ces situations il faut vraiment une grande force morale pour ne pas jeter son sac à dos, s’asseoir et refuser de repartir.
La motivation de ce marcheur ? Sans doute se prouver qu’il pouvait réussir un truc un peu dingue, marcher pendant 2400 km, et comme il le dit une démarche spirituelle aussi.
Je suis certaine que beaucoup de marcheurs vannetais aimeraient le rencontrer à son retour pour l’entendre raconter, ses joies, ses doutes,  bref son formidable parcours. Je suis admirative.

Encore l’Italie en regardant J.L Petitrenaud  et ses escapades sur France5, il était chez une calabraise qui tenait un restaurant à Paris, miam, tout avait l’air appétissant. Pour moi l’Italie est le deuxième pays après la France en ce qui concerne la cuisine, c’est goûteux, une cuisine ensoleillée comme j’aime, Petitrenaud se délecte en nous faisant découvrir la cuisine des régions, un vrai épicurien.
En parlant d’Epicure, celui-ci professait que pour éviter la souffrance, il fallait mieux éviter les sources du plaisir qui ne sont ni naturelles, ni nécessaires, et qu’il ne fallait donc nullement rechercher un plaisir à tout prix comme certains le pensent, il voulait juste atteindre la sagesse, pour être heureux rien ne sert de posséder à tout prix, il fallait combattre les désirs de gloire, de pouvoir et de richesse. Tous nos dirigeants devraient s’inspirer de sa philosophie, nous aussi quelquefois et surtout apprendre aux générations futures que nous ne pouvons pas tout posséder, ce serait leur rendre un grand service pour mieux affronter l’avenir qui les attend.

L’Italie aussi parce que j’ai acheté un livre qui a eu un grand succès « Mange, prie, aime » d’Elizabeth Gilbert, un film a été tiré de ce livre, elle est américaine mais un jour après un divorce, une dépression qui la laisse complètement désemparée, elle décide de tout plaquer pour partir seule sillonner le monde, et elle passe par l’Italie où elle goûte au plaisir de la « dolce vita » (Il me semble avoir entendu ce mot dans la bouche de notre président ), elle prend « les douze kilos les plus heureux de sa vie » en mangeant des pizzas, des pastas « En tout cas, quand je me regarde dans le miroir de la meilleure pizzéria de Naples, je vois un regard vif, une peau saine, un visage rayonnant de santé. Cela faisait longtemps que ne je n’avais pas vu un tel visage en me regardant dans une glace ». Elle partira ensuite dans un ashram, puis en Indonésie.
Je pense que ce livre comporte quelques clichés, mais je suis certaine que je vais le lire avec plaisir. Il fera la transition entre celui d’Olivier Adam  qui est bouleversant et une envie d’achat « Le canapé rouge » de Michèle Lesbre, bien que les avis soient partagés en ce qui concerne ce dernier.
Tout plaquer pour sillonner le monde ; j’aurais bien aimé sillonner le monde avec mon mari et mes enfants, pas seule. A un moment de ma vie j’achetais tous les bouquins qui racontaient les tours du monde en camping-car ou autrement, et j’en bavais en les lisant. Il faut oser, ce qui me faisait le plus peur c’était le retour et surtout embarquer des enfants dans une vie qu’ils n’avaient peut être pas envie de mener. J’en ai un qui est parti au bout du monde depuis 20 ans,  qui adore voyager sans cesse,  et les deux autres qui sont assez casaniers, par nécessité peut être, alors avons-nous bien fait de ne jamais oser ? Au fond de moi subsiste toujours un petit regret.

Depuis hier vendredi et pendant trois jours se tient à Paris, le congrès international féministe,
40 ans que ce mouvement existe. Quels sont les progrès dans ce domaine ? Dans notre société occidentale, il y a certainement eu quelques avancées, mais dans les pays du tiers-monde je ne crois pas, ou si peu, j’aurais plutôt tendance à croire qu’ils sont en pleine régression.
J’ai lu une petite phrase de Laurent Fabius « Il est plus facile de céder un siège à une femme dans l’autobus qu’à l’Assemblée Nationale ». Petite phrase qui en dit long sur l’esprit des hommes, et là ce me met vraiment en colère. Certains hommes n’ont pas encore compris que nous étions beaucoup plus affûtées qu’eux, ils veulent le pouvoir qu’ils le prennent, mais cela ne nous oblige pas à les écouter et surtout nous pouvons les regarder d’une façon ironique lorsqu’ils pérorent. Ca ne concerne en rien mon homme, c’est l’homme le moins macho que je connaisse, il adore la compagnie des femmes, surtout les rigolotes,  d’ailleurs je n’aurais jamais pu supporter de vivre avec un macho et il le sait
.
Une autre petite phrase de Kouchner, rien à voir avec le machisme, mais pour rire des bourdes de nos politiques :
« Il doit bien rester un angle de tir pour la paix ».
Et une de Chirac : « Les imbéciles ne changent jamais d’idée, cela je l’ai toujours pensé ».

Quelques petits dessins :

Les divisions du PS, les dessinateurs se régalent. Il y a une chose qui me chiffonne, est ce que les médias auraient le même langage qu’ils utilisent en parlant de Ségo, si cela avait été un homme qui aurait transgressé le soi disant pacte du PS, et puisque dans ce pacte il y a qu’un homme….Je ne pense pas.




                              En découvrant celui-là j’étais morte de rire.







Le dernier pour aujourd’hui, il me fait rire jaune, nous pouvons nous angoisser pour l’avenir.

Bye MClaire.