mardi 29 mars 2011

AUJOURD’HUI J’AI ENVIE DE VOUS ECRIRE :

J’écris ma gazette lorsque l’envie se fait sentir, là c’est le moment, j’ai envie.

J’étais entrain de lire un article sur l’EPR en Normandie,  un nouveau réacteur nucléaire qui génère moins de déchets, mais qui est 7 fois plus radioactif, il coûte je crois 5 milliards d’euros, le décret devrait été signé avant le 31 mars 2012, EDF achèterait 50% des parts, sans doute la raison pour laquelle nous paierons notre électricité plus chère. J’espère que le Japon va au moins servir à faire prendre conscience à tous nos dirigeants que le nucléaire à tout prix est la source de nos futurs ennuis et que cet EPR restera un projet que l’on enterrera, il vaut mieux enterrer les projets que les déchets radioactifs.

Je regrette aussi les voitures que nous avions il y a 20 ans, avec le tout électronique, c’est la galère, notre vitre avant était coincée, impossible de la refermer et pourtant ce n’était pas un fusible, finalement après plusieurs tentatives nous y sommes arrivés, mais en attendant d’aller au garage, il faut faire attention de ne pas l’ouvrir. Mais où est notre manivelle pour remonter les vitres ? On ne peut même plus changer une batterie seul, on ne peut pas l’atteindre. Vous êtes en panne, c’est une carte qu’il faut changer, le mécano pourrait le faire en costume, sans se salir, son scanner dans les mains, il trouve et il fait payer, si vous avez des phares avec des lampes au xénon, vous pouvez aligner les euros
J’ai eu une 2cv, rien de compliqué, une 4L que je faisais démarrer en donnant un petit coup de marteau sur le démarreur, elle faisait des caprices. Un bon bricoleur pouvait se dépanner facilement, faire l’entretien de sa voiture, nous avions une Dauphine lorsque nous étions à Paris, un soir en rentrant de Pontoise, nous sommes tombés en panne, le delco, chance, un monsieur était là, il est allé dans le garage de sa maison, il en avait un, il  l’a changé et nous sommes repartis, pourrait-on faire cela maintenant ? Non. On nous oblige à passer dans les concessions. Bon, c’était mon coup de gueule, à cause de notre vitre de voiture qui n’a pas de manivelle.


Non, ce n’est pas une gazette coquine, j’ai trouvé ce tableau de Hendrick Goltzius qui représente Cupidon, Jupiter et Antiope, je me suis attardée en réfléchissant sur l’évolution du concept de beauté au cours des siècles, Antiope représentait la beauté, bien grassouillette, un peu de cellulite, Jupiter le dieu le plus puissant de l’Olympe en était très amoureux, bref ! Antiope, un être humain normal, la majorité des femmes, rien à voir avec l’autre photo.




Vous allez me répliquer qu’on peut se situer entre les deux, c’est vrai, mais l’équilibre est toujours difficile à atteindre. D’ailleurs, cela va être le moment d’y penser, nous enlevons nos manteaux, et nous faisons l’inventaire de nos affaires d’été, un choix à faire Antiope ou l’anorexique ? Je trouve quand même qu’Antiope ressemble un peu à un mec. J’ai demandé à Christian laquelle il préférait, il m’a répondu aucune et a ajouté « Toi », il est gentil, hein ! Faut dire qu’il est habitué et qu’à cet âge là, on aime bien ses habitudes.









Elizabeth Taylor est morte, elle était belle, mais encore une actrice qui a subi tellement de liftings, elle s’est enlaidie, dommage.





Question lecture, je suis entrain de lire « Mon enfant de Berlin », bien, intéressant, je vais le finir assez vite. Hier, je n’ai pas beaucoup lu, une migraine tenace, ça allait mieux aujourd’hui, j’ai joué la partie de scrabble du club à Baden, si j’avais joué comme cela dimanche, cela aurait été parfait, tout près du top, elle est sur le site. On ne choisit pas, il y a des jours avec et des jours sans, mais pourquoi sommes-nous si irrégulières ?

Ce n’est pas nous qui avons gagné le jackpot au casino d’Arzon dans le Morbihan, 9 millions d’euros, d’abord il faudrait que je commence par jouer, je n’aime pas jouer.
C’est ce que je disais dimanche au scrabble, je joue vraiment qu’au scrabble, même gamine je ne jouais pas à la poupée, à la dînette, aux cartes, ça me barbait, comme m’a dit maman tout à l’heure « tu étais un garçon manqué »,  et j’aimais lire par dessus tout, alors le Casino…N’empêche que 9 millions d’euros, ça peut faire rêver.

Trois dessins seulement, il y a trop de dessins humoristiques sur les élections en ce moment, et pas toujours très drôles, je n’ai pas du tout envie de rire avec le FN :





Un sur l’UMP, qui se fissure.







Un sur facebook, j’ai longtemps hésité à m’inscrire sur ce site, mais je ne regrette pas, on  retrouve nos connaissances, on peut rire, partager nos idées, mais tout en ne se livrant pas complètement, il suffit de doser.





Maître Capello est mort, certain qu’il devait sursauter en écoutant et en lisant  les jeunes qui s’exprimaient.   Bye MClaire. 

mercredi 23 mars 2011

S’IL PLEUT A LA SAINT-VICTORIEN
ON NE RAMASSERA QUE DU FOIN –

Il n'a pas plu, au contraire, une vraie journée de fin avril ou du mois de  mai, je suis contente lorsqu’il fait beau, mais à cette période beau temps signifie jardin, il faut bosser ma vieille, ratisser, arracher, planter, j’ai pas tondu, je ne sais pas faire, je ne sais pas jardiner avec des gants, je m’égratigne, et ça tombe bien, Saint-Victorien est invoqué pour favoriser la cicatrisation des égratignures, j’ai de la chance non ?
Pour se donner bonne conscience, la pluie est quelquefois la bienvenue, il pleut, je ne peux rien faire dehors.


Je vais quand même avouer que le relax était ouvert au soleil, mon cher relax que je retrouve après des mois de pénitence, je me suis assise après avoir accompli mon devoir au jardin, et j’ai fini mon bouquin « Le caveau de famille », si vous me suivez dans mes pérégrinations littéraires, vous avez du noter que ce livre est la suite de
« La tombe du mec d’à côté » que j’avais tant aimé, j’ai donc fini mon livre, j’ai retrouvé le charme du premier, l’humour, ce livre est touchant. On découvre aussi un monde paysan, dur à la tâche, sans loisir, sans argent souvent. Cela ne m’étonne pas que les candidats à l’amour de l’émission « L’amour est dans le pré » aient tant de mal à trouver l’âme sœur, être femme de paysan demande de l’abnégation, très souvent un renoncement à un épanouissement personnel.
Vous voulez passer un bon moment, ce livre est écrit pour ça. L’auteure Katarina Mazetti était au salon du livre à Paris, photo prise sur le site « Le goût des livres ».

J’ai acheté « Mon enfant de Berlin » d’Anne Wiazemsky (pour le scrabble ce nom serait formidable) l’auteure est la petite fille de François Mauriac, elle raconte dans ce livre l’histoire de sa mère ambulancière et qui trouve l’amour à Berlin. Ce livre n’a recueilli que des éloges, je sens que je vais l’aimer.

Ensuite il faudra que je me mette à la recherche d’un autre livre « Série grise » de Claire Huynen. Le sujet, les maisons de retraite, le quotidien narrait par un pensionnaire à l’humour caustique.
D’ailleurs, je me suis souvent demandée  pourquoi la télé réalité ne construisait pas une émission qu’avec des « vieux » même genre que « le loft », je suis certaine que nous serions intéressés en les regardant vivre, les réflexions, les jalousies, les mots corrosifs, ce serait encore plus amusant qu’avec des jeunes, et sans aucun doute un peu moins vulgaire, enfin je pense ! Il y serait moins question de sexe, quoiqu'il paraît qu'ils en parlent quelquefois. La télé ne l’a peut être jamais fait parce que les maisons de retraite existent et qu’il n’y a qu’à aller passer une journée avec eux pour se rendre compte de ce qu’il s’y passe.
Mon beau-père était méridional, il avait le langage du vrai provençal et il a fini sa vie dans un foyer logement, il me disait quelquefois « Je préfère manger tout seul dans mon studio, qu’avec toutes ces vieilles sardines au resto, elles n’arrêtent pas de se piquer, elles ne sont pas toujours gentilles. »
J’espère ne jamais connaître cela si j’arrive à un grand âge, mais il n’y a souvent pas d’autre solution. Le mode de vie, les maisons, les appartements, ne permettent plus le regroupement de plusieurs générations comme avant, au temps où la vie était plus rurale. C’est très difficile de faire comprendre cela à maman qui n’arrête pas de me dire au téléphone « Jamais ma grand-mère ne serait allée en maison de retraite » Elle a tellement peur d’y aller, et j’appréhende tellement le moment où il faudra le faire.

En écoutant une émission sur la chirurgie esthétique, le sujet semble inépuisable, je me suis posée une question :
« Suis-je une extraterrestre ?  Je ne dois pas être normale, je n’ai jamais eu l’idée de passer sous le bistouri »  Pourtant, il y aurait eu des choses à refaire, je suis bien consciente, mais toutes ces femmes qui ne pensent qu’à avoir des gros seins, des petits seins, un ventre plat, des cuisses parfaites, un petit nez, des grosses lèvres, pas de rides, oui toutes ces femmes sont-elles heureuses ? Jamais contentes.
Elles s’endettent pour gonfler leurs lèvres, leurs seins et le compte en banque du chirurgien.
Après tout, si ça leur permet d’être mieux, ça ne me regarde pas !!

J’ai aussi lu un livre « Les visages » un thriller, où le sujet principal estt l’art, la peinture. Je regrette souvent de ne pas avoir un don, j’aime la musique, mais je ne joue d’aucun instrument, malgré quelques années de piano, il en reste rien, je ne peins pas, je ne brode pas, je ne couds pas, je n’aime pas tout ce qui est bricolage, mais je ne me désole pas, faire un beau gâteau, bien cuisiner, si nous faisons bien ce que nous savons faire c’est aussi de l’art, je suis donc une artiste. Christian me dit de rajouter qu’il dessine bien, qu’il sait piquer à la machine à coudre, qu’il sait bricoler, ben alors !  Pourquoi me casser la tête à savoir faire tout ça.

Les dessins :



Nous allons revoter dimanche, personne ne saura jamais ce que j’ai voté, même si en mettant mon enveloppe dans l’urne, j’hausse les épaules en détournant mon regard méprisant de la photo du président actuel, je peux aussi lui envoyer un baiser discret avec ma main, vous ne saurez pas….




Un dessin sur cette guerre que nous menons en Libye, quelle en sera l’issue, combien de temps ?







Le mot croisade a été employé.






Toujours le Japon, aujourd’hui le nuage était au dessus de nos têtes, il ne pleuvait pas, tant mieux.   Bye MClaire.

vendredi 18 mars 2011

UN PEU DE TOUT :

« Si tu trouves sur la plage
Un très joli coquillage
Compose le numéro
Océan, zéro, zéro,
Et l’oreille à l’appareil
La mer te racontera
Dans sa langue des merveilles
Que papa te traduira. »

Claude Roy.

Joli poème. 
La mer qui nous fait penser aux vacances, la mer qui nous nourrit, la mer qui peut aussi tuer, la mer que nous tuons  tout doucement, nous la polluons, déchets domestiques, déchets pétroliers, déchets nucléaires. Il est temps que nous gouvernants prennent des décisions, mais comment pourrions-nous revenir en arrière ? Puisque l’homme a été capable de créer le nucléaire, il peut sans doute inventer d’autres modes de combustibles, mais il y a les lobbys, puissants, la géo politique aussi, puissante. J’entendais l’autre jour à la télé, qu’il y a une zone polluée dans l’Océan Pacifique, deux fois la taille du Texas, une plaque constituée de 90% de déchets plastiques, elle détruit tout l’écosystème, l’homme ne maîtrise rien, ni la pollution, ni le nucléaire.  Nous devrions tous être solidaires, ce n’est vraiment pas le cas. L’homme deviendra peut être un mutant, mais en attendant nos petits-enfants hériteront d’une terre en piteux état. Si vous dormez bien en ce moment, je vous envie.

Ma précédente gazette était presque prémonitoire, revivre à l’ancienne, le Japon a démontré que le progrès à tout prix, nous le payons chèrement.

D’ailleurs les industriels ont bien compris que le terme « à l’ancienne » faisait vendre, c’était mieux avant, alors balançons sur le marché, du pain à l’ancienne, du café grand-mère, des gâteaux bonne maman, des confitures au chaudron, le fromage blanc moulé à la louche, les consommateurs commencent à lire les étiquettes, alors faisons leur croire que tout est fabriqué comme avant, au temps où les lettres et numéros ne figuraient pas dans la composition du produit. Il faut croire qu’ils ont des choses à se reprocher, mais en attendant une baguette à l’ancienne coûte beaucoup plus cher qu’une baguette banalement moulée. Nous payons le bel emballage des gâteaux bonne maman, et les confitures cuites au chaudron n’en parlons pas. Nous avons besoin d’être rassurés, le marketing met le paquet.
Quelquefois pour nous endormir, ils nous racontent même une petite histoire sur l’emballage, depuis 1890… Regardez l’emballage de la Campaillette, et le petit village dessiné, ça ne vous inspire pas confiance ? Tiens à tout prendre, je préfère les blagues qu’il y a dans les carambars, le carambar inventé par Messieurs Gallois et Fauchille en 1954 à Marcq-en-Baroeul, et que nous avons revendu à une entreprise américaine, je n’aime que les blagues, parce que dans le carambar il y de l’huile de coprah hydrogénée et il n’y a rien de plus mauvais pour la santé, pour notre cœur. La France n’a pas légiférée en matière d’huile hydrogénée, regardez bien les étiquettes, je n’achète jamais un produit qui signale une quantité de cette huile.
Pour revenir au café grand-mère, je pense me souvenir que le café à cette époque n’était pas terrible, un peu « clairet », oui je sais clairet est le mot employé pour un vin léger, mais ça me plaît « un café clairet », j’ai le droit non ?

Il fait très beau et bon en ce moment, dès que les beaux jours arrivent, je regarde notre caravane avec un œil amoureux, nous allons la briquer, enfin Christian va la briquer. Le printemps réveille en moi des sensations oubliées pendant l’hiver.
Je rêve d’escapades sur les routes de notre beau pays, en ce moment cela reste un rêve, il faudra attendre le début du mois de mai, le festival de Vichy fin mai devrait être possible, il sera possible, je veux. Je vais négocier avec mon chirurgien, à la fin du mois je vais connaître la date de mon opération en juin, il a un planning, j’ai un planning, j’ai follement envie de profiter de ce mois de mai, je risque d’avoir un été pas particulièrement agréable.

Je rêve d’une balade sur les sentiers souvent fréquentés de l’Auvergne ou d’Argelès-sur-Mer au printemps, cela nous changerait du mois de septembre habituel, les parfums ne doivent pas être les mêmes, des calanques de Cassis, ou la Drome, beau souvenir de Die, nous verrons, la caravane permet toutes les évasions. Découvrir un paysage inespéré, un joli camping où nous devions passer que la nuit et où nous restons plus longtemps.
Si vous n’avez jamais campé hors saison dans des campings presque vides ou jamais campé du tout, vous ne pouvez pas comprendre ce que j’éprouve, se réveiller au milieu de la nature peut vous procurer des joies indescriptibles, on peut se sentir envahi d’un bien être, et dire plusieurs fois « oh ! Que je suis bien », prendre son temps, parcourir les marchés qui ne sont pas envahis par les touristes, j’aime les marchés, les accents des marchands, là je sais, pas la peine de camper pour le faire.
On peut aussi s’écrier « M… » en découvrant les beaux fruits achetés la veille et que j’avais laissés dehors, dévorés par un écureuil, subir un violent orage, surtout à Argelès, et être obligés de creuser une évacuation en pleine nuit tout autour du auvent de la caravane pour ne pas être inondés, nous avons résolu ce problème, plus de auvent, une solette simplement.
On peut aussi arriver à St-Jean-de-Luz en septembre, par une magnifique journée de fin d’été, implanter sa caravane face à la mer sur une butte, vue imprenable, j’étais tout de même perplexe, les autres campeurs qui étaient là depuis un moment semble t-il avaient tourné leur caravane dos à la mer, mais bon c’était pour deux nuits, nous avons vite compris, dans la nuit le vent s’est levé, un vent violent, nous avons tangués toute la nuit, comme dans un bateau, le lendemain changement d’emplacement. Il arrive aussi qu’à la sortie d’un camping, on perde sa caravane mal accrochée, c’était bien la première fois depuis 40 ans, Louis et Clarys se sont exclamés « Papy, la caravane est restée là-bas » c'est-à-dire à 10 mètres de la voiture, il pleuvait tellement au moment de la manœuvre que Christian avait oublié de vérifier. Pas de mal, on en parle encore avec eux. Ce sont les joies du camping ! Tant que nous pourrons, ce sera notre mode de vacances favori, et surtout pas de camping-car, trop de contraintes, nous en avons eu un, nous pouvons comparer.

On m’a recommandé un livre « Shantaram » de Grégory David Robert,
«Il m'a fallu du temps et presque le tour du monde pour apprendre ce que je sais de l'amour et du destin, et des choix que nous faisons, mais le cœur de tout cela m'a été révélé en un instant, alors que j'étais enchaîné à un mur et torturé.»
«Un chef-d’œuvre littéraire plein de réflexion et de drôlerie.»

Si vous l’avez lu et que vous l’avez chez vous, je suis preneuse pour un prêt, je rends toujours les livres.
Cette semaine j’ai très peu lu, j’ai beaucoup joué ou arbitré au scrabble avec les simultanés de France. J’ai tout le week-end pour me livrer à mon occupation favorite.

Les dessins :




Un sur le PS- Le mois de Juin n’est pas loin, ils devraient commencer à se mettre d’accord.





La côte de popularité de notre président remonte…en Lybie, ça ne lui dit rien de remplacer Kadhafi ?





C’est vrai, je me pose toujours la question, comment font les journalistes qui couvrent les événements du Japon ? Il faut tout de même un sacré courage. Bye M.Claire

jeudi 10 mars 2011

C’est presque le printemps :

«  Cependant, avant de céder à l'invitation au voyage, avant de partir sur la route du Soi, je ne veux pas oublier cette recommandation de Thoreau, un homme des bois, comme on se suspend à la liane d'un Upanishad : "Mesurez votre santé à la sympathie que vous éprouvez pour le matin et le printemps. Si le réveil de la Nature ne trouve pas d'écho en vous, si la perspective d'une promenade matinale ne bannit pas le sommeil, si le gazouillement du premier oiseau bleu ne vous transporte pas, sachez que le matin et le printemps de votre vie sont passés. Puissiez-vous ainsi tâter votre pouls »
Extrait d’un livre « Orient intime » d’Yves Leclair.

J’ai pu vérifier ce matin, il est totalement vrai cet extrait. J’ai regardé par la fenêtre le soleil se lever, les premiers rayons balayaient la pelouse légèrement givrée, les merles qui doivent être dans une période amoureuse poursuivaient la merlette effarouchée, ils étaient trois pour une, les narcisses et le camelia mettent des touches de couleur dans un jardin qui ne demande qu’à revivre. J’étais heureuse, le matin et le printemps de ma vie ne sont donc pas passés. J’ai aussi regardé ce que voulait dire Upanishad, c’est du sanskrit, littéralement « S’asseoir au pied du maître, pour écouter son enseignement », on retrouve ce mot dans la littérature védique.

J’ai aussi un livre à lire « La couleur des sentiments » de Kathryn Stockett, je tourne autour de ce livre depuis qu’il est sorti, je ne l’ai pas acheté, et en rangeant mon sac de scrabble j’ai retrouvé un petit papier, une feuille de calepin, avec ce titre écrit dessus, je ne reconnais pas l’écriture, qui a écrit ? C’était sans doute à Biarritz, elle me recommande aussi « Un soir au club » de Christian Gailly. Je promets que je vais les lire. J’ai un petit stock en ce moment, il faut que je l’épuise.

J’espère qu’ils ne sont pas écrits dans un style amphigourique, j’ai vérifié aussi le sens de ce mot, mais finalement je connaissais, évidemment nous n’employons jamais ce mot, et pourtant il y a beaucoup d’écrits et de discours qui sont des amphigouris.

J’ai aussi pensé que si nous vivions à l’ancienne, nous pourrions faire plein d’économies pour pouvoir payer l’essence que nous sommes obligés de mettre dans notre réservoir.
On ne peut plus supprimer la voiture, mais on peut limiter les déplacements si nous ne travaillons plus, exit le téléphone portable, après tout nous n’en avions pas avant, exit le fer à repasser électrique, ça j’en connais qui l’ont déjà fait, il y a plein de jeunes qui ne repassent plus, on tapote le linge et on le plie, c’est une façon de voir les choses, mais on ne peut plus retourner aux fers en fonte que maman mettait à chauffer sur la cuisinière à charbon, nous n’avons plus de cuisinière à charbon. Exit l’ordinateur, grand consommateur d’énergie, snif ! J’ai brusquement un grand serrement au cœur, je soupire, exit l’ordinateur ? Addiction quand tu nous tiens.
La télé, on peut s’en passer, au contraire quelle délivrance et je suis certaine que le moral des français remonterait, plus de mauvaises nouvelles à des heures fixes, en réfléchissant bien quelle est l’émission qui vous manquerait le plus ? Moi aucune, même pas Top Chef sur la 6, que tout le monde regarde, pourquoi se faire du mal, lorsqu’il faut faire attention à son régime.
J’écoute beaucoup la radio, surtout le matin, je lis, ça me suffirait. Est-ce que nous avons besoin de savoir qu’un sanglier a saccagé une grande surface ? Avant, à l’ancienne, nous n’étions pas au courant et cela ne nous empêchait pas de vivre, le moindre petit événement qui se passe au bout de la planète fait la une des journaux télévisés, c’est angoissant tout ça, pour nous et surtout pour les enfants qui entendent, ces mêmes enfants ont déjà assez d’angoisse à gérer dans un monde sans pitié.
Les ampoules économiques, il paraît qu’elles sont néfastes pour la santé, retournons aux lampes à pétrole, ce serait joli le soir, j’en ai deux, tiens je vais les remettre en service….Un jour, plutôt un soir. Je m’imagine, lisant sous une lampe, comme ce tableau de Picasso.
Toutes les petites piles que nous mettons partout, surtout dans les jouets, elles ne sont pas données, si vous saviez comme je m’amusais avec un cerceau ou une planche en bois et quatre boîtes à chiquer qui tenaient lieu de roues, sans frein, on pouvait dévaler toute une rue, c’est vrai, restons lucides, on ne peut plus faire ça, il y a trop de voitures.
Et l’eau que nous gaspillons, les petites coquines m’ont dit un matin « Non, pas la douche, il ne faut pas se laver tous les jours, c’est mauvais pour la peau. »  Chez moi c’est la douche qui marche, jamais de bain. Elles ont quand même pris leur douche, même si c’est mauvais pour la peau !!
C’est utopique, mais pas tant que ça, il y a certainement des efforts à faire. En attendant le prix du carburant grimpe, grimpe, la spéculation refait des siennes et personne n’y peut rien. Dramatique.
En conclusion, nous serons toujours pauvres puisque nos besoins insatiables seront toujours plus importants que nos ressources, les besoins s’accroissent, les ressources diminuent, et il faut dorénavant compter sur les gens qui veulent sans cesse gagner plus, s’enrichir, en tondant le dos de ceux qui ne gagnent pas plus depuis des années. Certaines personnes n’économisent pas pour « en cas de besoin », elles veulent tout simplement être plus riches, sinon à un moment donné, elles cesseraient de spéculer et profiteraient de ce que la vie leur offre, comme disait ma grand-mère qui est morte pauvre, mais riche d’amour « On n’a jamais vu un coffre fort suivre un enterrement. »

J’écoutais Henri Guaino l’autre soir, celui qui écrit les discours de notre président, il était question de l’honnêteté au sein de la classe politique, il y a beaucoup à dire, et ce haut fonctionnaire racontait son enfance très pauvre et l’interdiction de voler au sein de sa famille, même une toute petite chose. Les temps ont bien changés. Je me souviens d’une seule chose dans mon enfance, je devais avoir 9 ans, j’avais brusquement eu envie d’un carnet chez le libraire, il devait être beau, il me tentait, j’ai demandé au libraire de me le vendre, je n’avais pas d’argent, et j’ai simplement dit « Mon père passera payer », et évidemment je n’ai jamais dit à mes parents que j’avais ce carnet, peur des conséquences, à la première occasion le libraire a réclamé son dû, la punition a été terrible.
Mes parents étaient consternés d’avoir une fille qui achetait à crédit sans leur accord, en ce temps là le nerf de bœuf existait, plus terrible que le martinet, il ne servait pas souvent chez nous, mais ce jour là il a servi, trois ou quatre coups bien appliqués, interdiction de sortir. Ils avaient honte. Qui aurait aussi honte aujourd’hui ?

Je raconte cela à Christian, en même temps que j’écris, et il me dit que chez lui c’était le ceinturon, il y avait quatre garçons, son père détachait son ceinturon, ils se réfugiaient dans le lit sous l’édredon, et ils ne sentaient pas les coups, de toutes les manières son père attendait qu’ils soient sous l’édredon pour ne pas leur faire mal.
On ne bat presque plus les enfants, tant mieux, il y a encore assez d’enfants martyrisés, mais de temps en temps une tape sur les fesses remet les choses en place.

Les dessins :




Impôts : Rien n’a changé, on enterre et on redonne.





Humour : J’aime bien Nicolas Bedos, il est encore plus mordant que son papa, mais la censure aura sa peau.






Renault : Beaucoup de bruit- J’ai lu quelque part «  Qui serait  assez bête pour copier le savoir-faire de Renault en matière de panne»-



Les élections : Nous verrons, c’est un peu agaçant ces sondages, si longtemps à l’avance, heureusement que la durée du mandat présidentiel n’est pas de quatre ans, il serait à peine en place qu’il penserait déjà au suivant.

Bye MClaire.

vendredi 4 mars 2011

Une petite gazette pendant un moment de repos :

J’apprends des blagues en ce moment «  Deux pommes de terre traversent la route, une se fait écraser et l’autre dit, purée », cela me change des blagues que nous nous racontons entre adultes, un peu grivoises ou pas du tout comme celle-ci :

Au tribunal un homme passe en jugement pour avoir volé plusieurs manteaux, la nuit, dans un magasin.
Au premier rang une femme pleure à chaudes larmes.
Le président dit avec sévérité :
« Regardez dans quel état se trouve votre pauvre maman, vous auriez du penser à elle ! »
« Je sais, mais y avait pas sa taille. »
Je vais la raconter aux enfants, pour voir s’ils ont le sens de la propriété, j’entends déjà la réflexion « Ce n’est pas bien de voler », nous nous rions, eux restent sérieux. 

(Je viens de la raconter, et elles ont ri, je suis désolée, Clarys m'a même dit, mais je la connais cette histoire, je m'en souviens!!, je suis désespérée.....Vraiment plus du tout dans le coup.)

Les enfants ont plein d’histoires à nous raconter, et même s’ils sont petits nous devinons déjà qui racontera bien les histoires et qui ne saura pas, il y a des talents de comédienne qui ne demandent qu’à se révéler, des talents de danseuses aussi, je sais qu’il y a eu des démonstrations à cause des traces sur les glaces de mon placard, des doigts partout, et surtout on ferme la porte pour ne pas être surprises.
Clarys n’arrête pas de me dire « Je voudrais être toujours petite, comme lorsque j’avais 2 ans » Je lui réponds que ce n’est pas possible et surtout qu’il faut qu’elle s’abstienne de développer le syndrome de Peter Pan, en lui expliquant bien sûr, elle me répond non « Péteur Pan » Quoi ajouter ??  Constater qu’elle n’a plus deux ans et qu’à chaque passage ici, la différence est de plus en plus visible, elle se transforme en petite fille avec son raisonnement, ses manières moins spontanées, ce n’est plus un gros bébé. Lorsqu’elle ira au collège, ce sera encore autre chose, ainsi va la vie. C’est la dernière, il n’y en n' aura plus d’autres après.
La vie est très bien faite, nous vieillissons aussi, et nous n’avons plus cette patience qui faisait que nous pouvions garder quatre enfants pendant tout un été.
Au tour de nos enfants de jouer ce rôle dans quelques années (l’ainé de mes petits enfants a 20 ans), mais je me demande si ils le feront aussi facilement que nous, dans le futur je ne manquerai pas d’observer leur comportement. Ils diront qu’ils ont encore tant de choses à vivre, qu’ils ne comptent pas sur moi pour faire la nounou de nouveau, nous avons aussi tant de choses à vivre !!! Pourtant, je me souviens du regard plein d’affection que mon arrière grand-mère avait pour mon fils, son arrière-arrière petit fils, une capacité d’amour immense, intacte, elle était encore prête à aimer cet enfant comme son premier petit-fils.

J’aime cette citation à propos de l’enfance et de la vieillesse :

D’où vient le charme des enfants, sinon de moi (la folie), qui leur épargne la raison, et, du même coup, le souci ?
..On croit qu’ils (les vieillards) déraisonnent, qu’ils radotent ; sans doute, c’est cela même qui est redevenir enfant. Radoter, déraisonner, n’est-ce pas tout le charme de l’enfance ?
Erasme- Eloge de la folie-

Le charme de l'enfance, je suis d'accord, mais le charme de la vieillesse, j'ai un doute.

Annie Girardot est partie, c’était une actrice extraordinaire, je pense avoir vu presque tous ses films, j’aimais les films qu’elle tournait avec Claude Lelouch, la musique de Francis Lai,
On se laissait emporter dans ses histoires d’amour, un regard droit où toutes les émotions passaient. Elle a accompagné toute une génération. Quelle est l’actrice actuellement qui rassemblerait autant d’hommages ? Je cherche et je ne trouve pas, aucune n’a son charisme, cette capacité à nous identifier à elle dans chacun de ses personnages. « Vivre pour vivre » avec Yves Montand est un de ses plus beaux rôles, il faut visionner cette vidéo et admirer le jeu de l’actrice
.
J’ai écrit dans le bloc notes sur le site, quelques mots sur mes lectures.

Quelques dessins :




Bon je sais il est un peu, un tout petit peu osé ce dessin, mais il est marrant.



La politique, ça s’en va, et ça revient. Contrairement à nous, ils n’ont pas du tout envie de prendre leur retraite.


Les voitures électriques, c’est bien, mais pour les personnes qui vieillissent et qui perdent de l’audition, c’est un danger, on ne les entend pas du tout arriver !! !...
Bye MClaire