vendredi 30 novembre 2012

Ma journée écriture, j'ai rédigé un bloc-notes ce matin et là j'écris ma gazette, c'est le jour, il fait froid et je n'ai pas envie d'aller sur les chemins. Nous avons recommencé à mettre des boules de saindoux aux oiseaux, hier un petit téméraire est même venu voir au carreau de la cuisine s'il n'y avait pas des miettes pour lui. L'hiver, tout recommence, les saisons s'enchaînent, les années aussi, hélas!
J'ai brusquement réalisé que cela faisait 15 ans que nous habitions le Morbihan, 15 ans que nous avons quitté les Côtes-d'Armor, j'ai vraiment l'impression que c'était hier et ça m'a fait peur, ces années sont passées si vite comme les 15 prochaines années si tout va bien, mais c'est demain, il faut que nous nous dépêchions de réaliser tous nos projets, j'ai encore tellement d'envies dans ma tête, tellement de belles choses à découvrir, tellement de choses à partager avec ma famille (ce n'est pas dans l'ordre) est-ce que nous aurons le temps? Heureusement, j'ai une facilité d'oubli et un optimisme qui font que je ne suis jamais triste très longtemps, je vais essayer de bien remplir ces années, je n'ai pas de regrets pour celles qui sont derrière moi, il ne faut pas, c'était pas mal, j'ai été privilégiée et j'en suis bien consciente, sans doute  y a t-il une prédisposition au bonheur. La peur m'a quittée, il ne fallait pas gâcher le temps qui reste, il ne faut pas gâcher le temps, ce qui est perdu est irrémédiablement perdu, on ne rattrape rien
J'ai toujours pensé qu'il était nécessaire de se séparer de certaines choses pour construire autre chose qui nous rendra heureux, la raison de mes nombreux déménagements, la joie de la découverte, connaître un nouvel environnement, même si celui dans lequel je vivais n'était pas inconfortable. J'ai toujours eu horreur de la monotonie, je ne vais donc pas passer mes 15 prochaines années dans l'attente... Agissons. Ce qui peut sous-entendre que l'idée de bouger mes meubles n'est pas loin, il faut se méfier de mes rêves, ils se transforment souvent en réalité. Je n'ai jamais pu être riche avec des idées pareilles, mais qu'importe, la richesse n'a jamais vraiment fait le bonheur, croyez moi, c'est la santé qui rend heureux.
Hier, je faisais la vaisselle et Christian l'essuyait et nous avons ri,mais ri, aux larmes, comme des enfants, nous avions entrepris de nous parler avec des phrases courtes, du genre "Oh! Mais j'te dis..." ou "Oh la la! C'est plus ce que c'était.." Nous avions une imagination débordante pour trouver les petites phrases qui ne se terminaient jamais, pleines de sous-entendus. Nos enfants nous auraient vus, ils auraient été catastrophés d'avoir des parents pareils, pas mûrs à leur âge ! D'où l'intérêt de ne pas avoir de machine à laver la vaisselle ....

Tiens, au fait, j'avais demandé aux scrabbleurs qui ont des enfants mineurs de s'inscrire sur ma liste dans le cas où nous aurions un jour les numèros du loto. J'ai reçu un gentil mail très amusant, un seul mail, ma correspondante a une fille de 13 ans, elle ne fait donc pas partie des vermeils, heureuse enfant qui aura tout l'argent de la fondation que Christian veut créer pour les enfants mineurs des scrabbleurs. Je vous le disais il n'a rien à craindre pour sa  future fortune, enfin s'il gagne.

Il y a deux citations du génial Oscar Wilde qui me plaisent beaucoup :
"Vivre est la chose la plus rare du monde. La plupart des gens ne font qu'exister."
"Le dramatique de la vieillesse, ce n'est pas qu'on se fait vieux, c'est qu'on reste jeune."

Je ne vais pas parler politique, mais un peu. Ce matin je me disais que si le regretté Jean Amadou était toujours de ce monde il se serait régalé et nous avec, en commentant les déboires de l'UMP. Il épinglait mieux que quiconque les maux de ce siècle, un esprit fin, une écriture incisive, il savait tracer les portraits de nos politiques, il ne donnait pas de leçons, n'était jamais méchant. J'aimais beaucoup l'écouter et le lire. Il décrivait l'antagonisme de Chirac et Giscard qui étaient aux antipodes l'un de l'autre, qu'aurait-il dit sur Fillon et Copé?
Il disait que les relations politiques ressemblaient à du Racine, du Shakespeare et du Feydeau, il avait raison, sauf que nous ne sommes plus à la même époque, la crise est sérieuse et nous avons besoin d'hommes politiques compétents, sérieux dans leur démarche et pas obsédés par ce pouvoir qu'ils veulent tous, à quelle fin? Souvent pour leur prestige personnel, leur ego, la preuve, la bataille de ces deux là est bien une bataille d'ego.
Certains dont ces deux là font appel au président fondateur de l'UMP, mais il faut qu'ils se méfient, il a un ego bien plus gros que le leur, il va les dévorer. Lisez la fable de La Fontaine qui suit :
Le chat, la belette et le petit lapin
Du palais d'un jeune Lapin
Dame Belette un beau matin
S'empara ; c'est une rusée.
Le Maître étant absent, ce lui fut chose aisée.
Elle porta chez lui ses pénates un jour
Qu'il était allé faire à l'Aurore sa cour,
Parmi le thym et la rosée.
Après qu'il eut brouté, trotté, fait tous ses tours,
Janot Lapin retourne aux souterrains séjours.
La Belette avait mis le nez à la fenêtre.
O Dieux hospitaliers, que vois-je ici paraître ?
Dit l'animal chassé du paternel logis :
O là, Madame la Belette,
Que l'on déloge sans trompette,
Ou je vais avertir tous les rats du pays.

La Dame au nez pointu répondit que la terre
Etait au premier occupant.
C'était un beau sujet de guerre
Qu'un logis où lui-même il n'entrait qu'en rampant.
Et quand ce serait un Royaume
Je voudrais bien savoir, dit-elle, quelle loi
En a pour toujours fait l'octroi
A Jean fils ou neveu de Pierre ou de Guillaume,
Plutôt qu'à Paul, plutôt qu'à moi.
Jean Lapin allégua la coutume et l'usage.
Ce sont, dit-il, leurs lois qui m'ont de ce logis
Rendu maître et seigneur, et qui de père en fils,
L'ont de Pierre à Simon, puis à moi Jean, transmis.
Le premier occupant est-ce une loi plus sage ?
- Or bien sans crier davantage,
Rapportons-nous, dit-elle, à Raminagrobis.
C'était un chat vivant comme un dévot ermite,
Un chat faisant la chattemite,
Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras,
Arbitre expert sur tous les cas.
Jean Lapin pour juge l'agrée.

Les voilà tous deux arrivés
Devant sa majesté fourrée.
Grippeminaud leur dit : Mes enfants, approchez,
Approchez, je suis sourd, les ans en sont la cause.
L'un et l'autre approcha ne craignant nulle chose.
Aussitôt qu'à portée il vit les contestants,
Grippeminaud le bon apôtre
Jetant des deux côtés la griffe en même temps,
Mit les plaideurs d'accord en croquant l'un et l'autre.
Ceci ressemble fort aux débats qu'ont parfois
Les petits souverains se rapportant aux Rois.
 

LECTURE :

Je lis en ce moment "Les lisières" d'Olivier Adam, livre prêté par Michèle Le Ny - J'aime cet auteur, j'accroche toujours dès le début du livre. C'est certain, Olivier Adam n'est pas Barbara Cartland, il est tourmenté, ces romans sont souvent assez noirs, mais il écrit bien et sait me faire partager ses sentiments. Il a les mots pour nous faire ressentir son amour, son désespoir. J'ai juste parcouru le début du livre et je suis conquise. Je vous en dirai plus la prochaine fois.

Mon gros coup de coeur de cette semaine est "Et puis Paulette..." de Barbara Constantine, tout le contraire d'Adam, pas du tout le même univers. Une chanson d'Yves Montand aussi "Et puis Paulette.." Le prénom de ma mère, elle n'aime pas du tout, elle préfère ou préfèrait Paule, elle ne dit plus qu'elle n'aime pas, l'autre jour elle me demandait son prénom.
Un livre sur la solidarité, tout en douceur, plein de bons sentiments. Je n'ai jamais lu de romans de cette auteure, c'est vraiment une découverte.
Ferdinand qui est veuf sauve in-extrémis sa voisine de la mort par le gaz, un suicide ou un accident? Marceline vient d'un pays de l'est, elle porte en elle un douloureux secret. Sa maison devient insalubre à la suite d'un gros orage, il l'héberge provisoirement, mais le provisoire dure, il veut qu'elle reste dans cette grande ferme qui a abrité trois générations, il y a de la place. Son fils est parti en emmenant sa femme et ses deux enfants dans la petite ville voisine, il se sent seul.  Il y aura ensuite Gaby qui a perdu sa femme et qui ne s'en remet pas, deux étudiants fauchés et les deux soeurs Lumière, enfin pas vraiment des soeurs mais tellement fusionnelles, Hortense perd la mémoire, Simone s'en occupera jusqu'à la fin. Tout ce petit monde vit là, chacun est respectueux de l'autre, ils ont leur indépendance tout en vivant des moments ensemble.
J'ai beaucoup aimé, au point de le lire sans le lâcher ou presque. Un langage simple qui fait passer plein d'émotions, de l'amour, de l'amitié, du Prozac pour ceux qui dépriment, il faut lire ce livre, il vous fera découvrir un monde qui existe certainement.
Un roman qui décrit une vie qui pourrait être une alternative aux maisons de retraite.
Conclusion, précipitez vous si ce n'est déjà fait.
Prêtez vos livres, faites circuler dans votre club, nous faisons ça à Plouharnel, ce n'est pas un cercle de lecture mais chacune donne son idée avant de commencer ou à la fin d'une partie, c'est bref mais instructif.

Il y a aussi un film qui est sorti dernièrement avec Jane Fonda, Claude Rich, des personnes d'un certain âge qui décident de vivre ensemble. Une tendance pour les prochaines années?
Et vous, le feriez vous? Moi je ne sais pas, j'ai l'indépendance chevillée au corps, il faudrait vraiment que mon refuge, lorsque j'en aurais assez de voir les autres, soit inviolable.

Un petit dessin sur DSK, ça faisait longtemps, on commencait à l'oublier. Il va falloir qu'il paie un peu, mais c'est reconnaître qu'elle n'a pas été violée puisqu'elle accepte.
L'autre jour en fouillant dans les livres d'occasion chez Troc de l'Ile j'ai trouvé pour un euro un livre paru tout recemment sur Anne Sinclair, je l'ai acheté, je n'aurais jamais mis 18 euros son prix initial pour un bouquin parlant d'eux, mais un euro, j'ai eu aussi un livre sur Annie Girardot, cette actrice sublime, un euro aussi, elle valait beaucoup plus, bouleversante, j'ai beaucoup pleuré en regardant ses films.

Oups! Je voulais faire plus court, je n'arrivais pas à m'arrêter d'écrire.

Bye MClaire.





samedi 24 novembre 2012

Il pleut, ça vous étonne? Novembre tire à sa fin et je suis contente.
Temps idéal pour écrire ma gazette, sans culpabiliser d'être devant mon ordinateur.
J'ai mis une image sur ma page Facebook, assez rigolote. Avant hier je faisais mijoter mon repas de midi, du veau aux carottes et je l'avais oublié sur le gaz, pour la simple raison que j'étais en haut dans la mezzanine devant mon ordi et soudain une légère odeur de brûlé a chatouillé mes narines, tout le fond de la cocotte était attaché. Christian a eu une petit sourire en coin, il n'aime pas le veau aux carottes, ça faisait son affaire, mais il y avait une grande partie mangeable, pas de chance. En voyant cette image, j'ai ri, nous perdons toute notion du temps lorsque nous sommes sur internet. De la lecture, internet et je vous défie de vous ennuyer, je suis passionnée par les deux.

Je regardais les infos et Marie Drucker disait que le gagnant de l'Euro millions avait décidé de donner 10 millions d'euros à la fondation d'une association caritative, généreux gagnant, tous ne font pas ça. Christian dans un grand élan de générosité qui pour l'instant ne lui coûte rien m' a dit en ayant envie de rire : "Si je gagne une telle somme, je crée une association caritative pour les enfants mineurs des scrabbleurs" J'ai répondu :" Tu ne risques rien, vu la moyenne d'âge des scrabbleurs, tu ne dépenseras pas toute ta fortune."
Que ceux qui ont des enfants mineurs se fassent connaître, je vais dresser une liste dans le cas où !!!

Mais avant de monter j'ai voulu regarder un reportage après les infos sur les gens qui disparaissent sans motif apparent, ces gens qui laissent derrière eux des enfants, une famille qui n'a de cesse de les retrouver. Une jeune détective, je pense que nous pouvons l'appeler comme ça se charge de faire les recherches à leur place et obtient très souvent des résultats. C'était émouvant.
J'ai aussi quelque part des oncles et des tantes que je ne connais pas, mon "grand-père", j'ai beaucoup de mal à écrire ce mot grand-père, ce mot qui normalement est synonyme d'amour, le père de ma mère a abandonné ses deux filles après la mort de leur mère, elles avaient 16 et 14 ans, c'est mon arrière grand-mère qui s'est chargée de les élever malgré ses maigres ressources, elle avait elle même huit enfants, cet homme a essayé de reprendre contact beaucoup plus tard, ma mère a refusé de donner son adresse. Il s'était remarié et avait eu six enfants. Je n'ai jamais eu envie de les connaître, l'idée ne m'a même pas effleurée. Il est mort à 102 ans, un des derniers poilus de la guerre de 14, apparemment dans le nord de la région parisienne, je ne sais pas si les remords l'ont accompagné toute sa vie, pour nous il reste un étranger, j'ai vu une photo où la famille au complet apparaissait, maman avait fait un trou à la place de son visage.  Le mérite de ma mère, ne jamais ne nous avoir fait souffrir en reportant sur nous sa propre souffrance, mais au contraire, je pense que nous avons eu beaucoup d'amour, même un peu trop de temps en temps....Sans doute la peur que nous l'abandonnions à notre tour.
Quelles raisons poussent les gens à disparaître? La lâcheté, avoir peur de ne pas arriver à surmonter les difficultés, mais savent-ils qu'en partant ils laissent derrière eux des enfants, une famille qui aura un mal fou à oublier cet abandon, pour les disparus c'est plus confortable, ils ont choisi de partir.

Le coin lecture :

Il y a donc internet et la lecture. Cette semaine j'ai lu deux livres et j'ai commencé le troisième. Deux petits livres, vite lus mais combien passionnants.

Michèle ma copine scrabbleuse qui adore la lecture et qui va pouvoir se livrer à son addiction puisqu'elle ne travaille plus, m'a prêté "L'Ame du monde" de Frédéric Lenoir, elle a tout de suite pensé à moi en le lisant, ma philosophie de vie, pas de biens matériels, très zen depuis quelques années, je ne pouvais qu'aimer ce bouquin et j'ai aimé.
Un petit bémol, il y a quelques répétitions dans les paroles des sages.
Sept sages se retrouvent dans un monastère tibétain, tous issus de confessions différentes, il y a un rabbin, un moine catholique, un maître soufi, une philosophe, une chamane, un maître taoïste, une mystique hindoue. Ils pressentent l'imminence d'un cataclysme planétaire. Ils sont chargés de transmettre des messages aux deux adolescents qui sont avec eux. 
C'est écrit sous la forme d'un conte initiatique. J'ai aimé le passage où une femme qui tient un bébé dans ses bras se retrouve dans une pièce, une voix lui a dit "tu prends tout ce que tu veux mais tu n'oublies pas l'essentiel,après il sera trop tard, la porte se refermera et tu ne pourras plus y rentrer." Elle rentre, un trésor fabuleux sous ses yeux, elle pose son bébé, charge ses bras d'or et de bijoux, sort, la porte se referme, elle a oublié son bébé.
J'ai toujours dit que nous ne possédons pas des biens matériels, ce sont eux qui nous possèdent, j'ai toujours été profondément dérangée par le mot possession, c'est comme ça, c'est peut être critiquable mais on ne me refera pas, ça ne regarde que nous. Ce livre abonde dans mon sens de penser.

Un passage :

"L’esclavage intérieur ne vient pas seulement de nos pulsions et de nos émotions, mais aussi de l’attachement que nous portons aux objets qui nous entourent. La dépendance à l’égard des choses matérielles est un des esclavages les plus répandus de nos jours. Non seulement nous voulons toujours plus et toujours mieux, mais nous n’arrivons plus à nous passer de ces choses qui n’existaient pas la veille. La plupart des humains ont pu vivre heureux pendant des millénaires sans voiture et sans téléphone portable, sans électricité et sans internet, sans tout à l’égout et sans télévision. Mais imaginons aujourd’hui quelqu’un qui partirait vivre dans un lieu sans rien de tout cela. On le prendrait pour un fou et nul n’aurait envie de le suivre, car nous nous sommes tant habitués à ce confort et à ces objets qu’ils nous semblent indispensables à notre équilibre, voire à notre survie. Il nous serait fort utile au contraire d’apprendre à nous en détacher. A en user librement, sans addiction, en sachant parfois nous en séparer volontairement.
Possédez des objets, mais n’en soyez pas possédés. Usez des
biens matériels sans en être esclaves. Voilà un pas important vers la vraie liberté."


Ce bouquin nous livre des principes spirituels qui peuvent nous aider à vivre des moments difficiles. J'ai aimé, ce n'est pas pour autant que j'ai décidé de vivre dans la spiritualité (N'est ce pas Georges?) je suis loin d'avoir adopté tous les principes du bouquin, la preuve hier en entrant chez Leclerc j'ai pris un sac pour la collecte de l'aide alimentaire et j'ai complètement oublié de le remettre en sortant. Il va falloir que j'aille au Carrefour Market demain matin pour faire ma BA. En conclusion : Un livre à lire, à relire, à garder à côté de soi pour le parcourir de temps en temps, je déplore juste les répétitions et puis tous ces préceptes ne sont-ils pas le travail de toute une vie? On peut acquérir naturellement la sagesse en vieillissant, ou au contraire se transformer en vieillards hargneux, méchants, aigris, berk !.

L'autre bouquin lu en trois heures, 136 pages et c'est écrit assez gros.
"Un repas en hiver" d'Hubert Mangarelli.
J'ai dévoré ce repas en hiver.
Trois allemands prennent la route dans la neige en Pologne pendant la guerre, ils partent à la recherche d'un ou de plusieurs juifs qui se seraient cachés dans la campagne pour les ramener au camp. En se proposant pour effectuer ces recherches, ils savent qu'ils échappent aux fusillades qui ponctuent les journées, ils en ont assez de tuer. Ils trouvent un juif caché dans un trou dans la forêt, le capture. Ils sont fatigués, ils ont faim, s'arrêtent dans une petite maison abandonnée pour prendre un repas en hiver.
C'est un huis-clos. Que vont faire ces hommes en compagnie de leur prisonnier? il y a aussi l'irruption d'un homme polonais fortement antisémite. Il n'y aucune violence dans les faits, sauf dans les têtes de ces hommes. Quels remords les ravagent? Il y a la tristesse de la guerre qui détruit tout.
Le style d'écriture est minimaliste, c'est clair, les mots nous percutent. Un livre qui m'a touchée.

J'ai commencé "Et puis Paulette.." et j'aime, j'aime beaucoup, demain s'il pleut il me tiendra compagnie sur le canapé avec un bon thé, mais toujours sans tarte aux pommes. Christian aura droit à ses pommes au four, ma voisine a encore laissé une cagette pleine devant la porte.

QUELQUES DESSINS :

A.Juppé le sauveur de l'UMP - Nous n'avions pas besoin de ça, nous donner en spectacle au reste de l'Europe, ça fait beaucoup rire, il ne faudra pas s'étonner d'entendre "Tous pourris". J'écoutais l'émission de Bruce Toussaint hier, un journaliste disait que tous les partis politiques avaient des choses à se reprocher, mais que dans ce cas là c'était le bouquet, ils doivent bien s'en vouloir d'avoir voulu imiter le PS qui a eu des primaires impeccables, c'est vrai le Congrés de Reims n'était pas sans tâches. Tant que la politique sera un métier ce sera comme ça. Ils défendent leur bout de gras.


Monsieur le Juge je n'ai rien fait, je n'ai jamais commis d'irrégularités. Il se défend comme les petits voyous dans les commissariats "Je n'ai rien fait monsieur, je vous jure, je suis innocent." C'est marrant, mais d'autres avant lui sont passés par là et ils sont toujours en liberté, les pieds dans leurs belles chaussures de marque payées avec l'argent de la République mais à son âge il doit souvent porter ses charentaises, comme quoi !.   Bye MClaire. 

jeudi 15 novembre 2012

L'Afrique.


L'aide à domicile de ma mère est de nationalité française mais d'origine algérienne. Khatima s'occupe d'elle depuis quatre ans maintenant, elle s'en occupe parfaitement, elles ont des énervements toutes les deux, normal, elles sont d'origine méditerranéenne et finalement maman retrouve inconsciemment des relations qu'elle a eu pendant sa vie en Algérie avant l'indépendance, Khatima essaie d'apprendre des mots arabes à ma mère, lui fait des gâteaux arabes, danse quelquefois, cela met un rayon de soleil dans la vie de ma mère, une vie qui est de plus en plus végétative, elle ne sort plus, marche très mal et sa mémoire est de plus en plus défaillante, j'ai passé quelques jours avec elle et je remarquais une dégradation régulière, elle ne m'a même pas demandé des nouvelles de mes enfants, elle pensait que j'en n' avais pas. Khatima est revenue, elle était partie cinq semaines en Algérie pour marier sa fille à Oran et voilà que son fils est aussi tombé amoureux pendant ce voyage, j'ai souri, émue en l'entendant me raconter son séjour et la demande en mariage de sa future belle-fille "J'ai acheté la bague, tout, et je me suis rendue dans sa famille pour faire la demande officielle. Tu sais elle m'a tout de suite adoptée" Autant de choses que nous ne faisons plus, qui demande encore sa future femme en mariage aux parents? En Afrique du Nord le protocole est encore respecté et surtout indispensable.
je ne sais pas si le mariage se déroule encore comme le veut la coutume, c'était un vrai cérémonial, je trouvais étrange le déroulement du mariage, les femmes d'un côté, les hommes de l'autre et très souvent les futurs époux ne se connaissaient pas. Nous étions quelquefois invités avec mes parents à un mariage, enfant j'admirais les mains passées au henné, les visages très maquillés, les youyous stridents, la mariée qui avait les yeux baissés, ne souriait pas, c'était interdit.
C'était l'Afrique du Nord que je pensais bien connaître.
Évidemment, j'ai posé la question à Khatima "C'est comment l'Algérie en ce moment?"
elle a répondu d'une manière enthousiaste "C'est très bien, avant il fallait 7 heures pour aller d'Alger à Oran, maintenant il y a l'autoroute, trois ou quatre heures suffisent, mais il y a toujours deux classes, les très riches et les très pauvres, pas de classe intermédiaire, mais tu sais MClaire, tu peux y aller, il n'y avait que des français dans l'avion, un jour tu devrais le faire, si tu veux tu iras dans ma maison avec ton mari et ton fils qui est né là-bas, tu ne risques rien." Toujours cette hospitalité, rien n'a donc changé. Pour l'instant, je ne pense pas avoir une envie folle d'y retourner, mes souvenirs risqueraient de se ternir, mon fils aura peut être un jour l'envie de fouler la terre où il est né, il avait deux mois lorsque nous sommes partis en 62, je ne sais pas ce qu'il décidera.
A l'heure où les controverses resurgissent entre la France et l'Algérie, il serait bon de se rappeler que les relations entre les deux peuples n'ont pas toujours été entachées de haine.

L'Afrique noire, la corne de l'Afrique, l'Ethiopie, la Somalie, le Soudan, le Darfour.
Ce sont les endroits où se déroule le roman de Yasmina Khadra "L'équation africaine."
Je suis une inconditionnelle de cet auteur, Khadra a un style, une imagination débordante, un vocabulaire riche, lorsqu'on aime les mots on doit lire un roman de Khadra.
Ce livre est partagé en deux parties, enfin à mon avis, la première partie est moins passionnante que la seconde, j'ai lu la première par intervalles, la deuxième d'un trait, c'est un signe non?
Kurt Krausmann est un médecin allemand qui habite Francfort, bien installé, une jolie femme qui a une très belle situation dans une entreprise florissante mais qui depuis quelques mois manifeste une certaine tristesse, elle semble moins amoureuse, plus lointaine, un jour Kurt la découvre morte dans la salle de bains, elle s'est suicidée. Fou de chagrin, ne comprenant pas ce geste, il déprime jusqu'au jour où un copain décide de l'amener avec lui sur son voilier pour un voyage humanitaire aux Comores, il navigue au large de la Somalie se croyant à l'abri des pirates, une nuit l'inimaginable arrive, ils se font séquestrer par un groupe d'hommes qui jette le cuisinier philippin à l'eau. La vie chavire pour ces deux hommes Ils sont transportés dans une région que les deux hommes ne connaissent pas, aucun repère, attachés ils sont précipités dans une grotte immonde, une grotte où se trouve déjà Bruno un otage qui se dit ethnologue, il aime l'Afrique d'un amour irraisonné, une Afrique effrayante mais digne. Il y aura les geôliers, surprenants mais cruels, la vie d'un homme ne pèse pas grand chose dans cette région, la description des tortures morales et physiques, l'instinct de survie des africains qui même dans les pires conditions veulent vivre.
« J’ai vu des gens qui n’avaient que la peau sur les os, et d’autres qui avaient perdu le goût de la nourriture, et d’autres jetés en pâture aux chiens et aux vauriens, pas un n’était prêt à céder. Ils meurent la nuit, et au matin ils ressuscitent, nullement dissuadés par la galère qui les guette. »
 Il y a loin de notre civilisation aseptisée à la civilisation africaine qui se débat sous le joug de tortionnaires assoiffés de sang et d'argent. Le passage où un fils transporte sa mère mourante sur son dos jusqu'au camp des OMG est bouleversant, l'amour filial est important chez les africains. 
La fin du livre n'est qu'espoir pour Kurt Krausmann qui retrouvera l'amour auprès d'une femme médecin qui travaille pour la croix-rouge suisse. La vie de Kurt était toute tracée, elle aura été bouleversée en constatant une misère qu'il ne soupçonnait pas.
Un très beau livre qui ne peut que nous interroger sur la position des occidentaux qui ont une attitude hautaine face à un continent qu'ils ont pillé,humilié, et à ces peuples qui n'en finissent pas de croupir dans la misère 

Quelle attitude avons nous face aux rapts de journalistes ou de touristes dans un pays sensible?

Je me suis interrogée sur l'attitude des hommes qui sont otages en ce moment dans le monde et sur ceux qui l'ont été. Comment peut-on résister? Est-ce qu'une amitié indestructible se développe entre otages?
Comment des hommes civilisés deviennent-ils à leur tour des êtres sans sentiments, presque des animaux, pendant une séquestration très longue. Dans le livre ils lapent dans leur gamelle, ils sont sales mais pour eux c'est tout à fait secondaire, ce qu'ils veulent c'est être libres et lorsqu'ils retrouvent la liberté ils en font quoi? Plus rien ne peut être comme avant.

Pourquoi s'établit ce rapport de force, de quel droit une poignée d'hommes armés, ce qui fait leur force, réduit les autres à l'état d'animaux? Nul n'a le droit d'humilier à ce point l'autre. Comme nul n'a le droit dans un pays en guerre de pourrir la vie des enfants, de sacrifier des parents devant les yeux horrifiés de leurs enfants. Les tyrans sévissent encore sur notre planète face aux pays dits civilisés mais qui ne peuvent rien faire au nom d'intérêts qui nous dépassent.
Lisez ce livre, je pense que vous l'aimerez, il est d'un grand réalisme. Il est en poche.

Les dessins :





Je n'aime pas G.Depardieu, je n'aime pas l'acteur et l'homme. Obélix, personnage bien gaulois donne l'exemple.










Sarko, il reviendra, il ne pourra pas s'en empêcher, mais est-ce que ses "amis" seront d'accord? Cela contrarierait leur propre ambition.








Copé et Fillon, nous saurons bientôt, mais je m'en fiche, je ne fais preuve d'aucune impatience.







J.Marc Ayrault : Il a terriblement vieilli en six mois. Encore une fois je me pose la question :
Qu'est ce qui pousse un homme vers le pouvoir dans une telle situation?





Le Vendée Globe : Belle course- mais quelle déception pour ces skippers qui ont déployé tant d'énergie pendant des années et pour qui la course est très vite finie.  Bye MClaire.




mardi 6 novembre 2012

Je voulais écrire une gazette hier mais le coeur n'y était pas. J'ai beaucoup de mal à accepter la mort brutale d'Hubert Dreveton, voir mon bloc-notes d'hier. Je réfléchis sur les vicissitudes de la vie, les relations des couples, ceux qui pensent qu'ils sont à l'abri de tout bouleversement définitif, au moins jusqu'à l'âge où échapper à la mort n'est plus possible.
La vie décide quelquefois autrement et c'est un tremblement de terre, tout s'effondre, un vide terrifiant s'installe.
Il ne faut jamais manquer de dire "Je t'aime" à nos proches, il y a des mots imprononcés qui font que nos plaies ne se cicatrisent jamais. J'ai pour habitude de toujours faire une bise avant de partir seule, même lorsque je ne fais que des courses tout près de chez moi et je rajoute d'un ton léger "On ne sait jamais.". J'espère savoir le plus tard possible.
Dernièrement j'ai écrit sur ce livre sado-maso qui s'est si bien vendu dans le monde et en France aussi, des relations malsaines dans le couple, c'est mon avis, j'ai repensé à un passage lu dans "Parfums", je l'ai relu hier, encore plus émouvant dans le contexte, j'ai envie que vous le lisiez aussi :
"J'ai crainte qu'elle ne cesse, et qu'un soir, au coucher, en éteignant la lumière et en donnant un baiser à celle que j'aime, je ne fasse sans le savoir pour la dernière fois ces gestes accoutumés. Il ne s'agit pas d'une peur de mourir, mais plutôt d'une terreur à ne plus vivre, c'est-à-dire à emprunter seul des chemins inconnus, soit ceux de la mort dont nul  ne sait la nature mais que j'entrevois comme une impasse dont mes sens inopérants et ma conscience irréversiblement éteinte ne pourront me donner la mesure, soit ceux de la vie, mais la vie amputée de la présence de mon aimée, et qui serait alors une existence borgne, tranchée dans le vif, sanguinolente. Ainsi, lorsque je me réveille et reprends peu à peu ma place dans le monde engourdi, au coeur du matin et d'une lumière naissante, et que mes mains, comme aimantées, viennent effleurer le corps qui repose au côté du mien, et que je sens le chaud de ce corps, son rythme lent de respiration pour peu qu'il soit encore, lui, dans le sommeil, ne se doutant pas que je viens quant à moi de le quitter, je me blottis au plus près, peau contre peau, buvant la tiédeur nocturne enlacée dans le tissu des draps. ..... Voilà ici des instants de la plus haute intimité et de l'amour qui n'a besoin d'aucun mot pour se dire.....etc...."
Je trouve ce passage magnifique, plein d'amour pour l'autre, de sensibilité,  beaucoup plus certainement que le bouquin pervers lu par des millions de gens à travers le monde.
J'ai vu que les cravaches s'étaient vendues en nombre dernièrement et pas pour les chevaux !! Arf......

Après le livre de J.P Dubois et avant d'attaquer celui de Yasmina Khadra "L'équation africaine" j'ai voulu lire un livre "bonbon" "Marie d'en haut", un livre pour des lectrices pas pour des lecteurs, facile à lire, tendre, il a eu le prix "femme actuelle" président du jury Paolo Coelho, pas n'importe qui, c'est un peu ce qui m'a décidée à l'acheter.
Je l'ai lu dans la voiture en allant sur Paris et en revenant, je ne suis pas une passagère bavarde dans ces cas là, cela ne m'empêche pas de surveiller les panneaux de signalisation, avec Christian comme chauffeur, je connais trop les risques, se retrouver à Poitiers ou à Orléans n'est pas impossible, ça arrive.
Je lis vite. Vous lisez comment? Vite, doucement. Chacun a son rythme, c'est comme pour les voyages ou les découvertes d'un pays, il y en a qui prennent le TGV, d'autres le train à petite vitesse, ils musardent, personnellement je lis vite mais je musarde en voyage.
J'ai ma façon de lire, il m'arrive aussi de commencer par la fin, quelques pages sans plus, je lis toujours un quotidien ou un hebdo en commençant par la dernière page. Pour les romans, cela enlève un peu de suspens, mais j'aime bien savoir. Nous allons bien voir un film tiré d'un roman que nous avons lu, et pourtant nous connaissons l'intrigue.

Revenons à "Marie d'en haut", écrit par Agnès Ledig, une sage-femme dans la vie. Une écriture simple, un style léger, je crois que c'est son premier livre, une histoire romantique, un livre sans prétention; Je ne dis pas que ce bouquin est dénué de défauts, il y en a, j'ai eu l'impression que l'auteur avait de temps en temps envie de placer un bon mot, un moment de poésie qui venait là comme un cheveu sur la soupe, mais dans l'ensemble j'ai pris du plaisir à lire l'histoire de Marie 30 ans qui s'occupe d'une ferme toute seule, elle est maman d'une petite fille de quatre ans bien délurée et l'amie d'Antoine homosexuel, fils de paysans du Cantal, Antoine s'est fâché avec ses parents, un père alcoolique, une mère mesquine, hargneuse, dur d'être homo à la campagne, il s'occupe aussi d'une ferme tout près de chez Marie,il est le géniteur de Suzie sa fille, Marie voulait un enfant et il s'est proposé sachant qu'aucune histoire d'amour ne s'installerait, jusqu'au jour où Olivier gendarme nommé dans l'Ariège fait son apparition dans leur vie, Olivier enfant rejeté, élevé par sa voisine Madeleine, plein de blessures du coeur et de l'âme. Olivier qui ne voudrait pas reproduire ce qu'il a vécu, il veut se reconstruire en exorcisant son enfance misérable et sa rencontre avec Marie transformera sa vie. La fin de la vie de Marie est triste, je versais quelques larmes en tournant la tête, en regardant le paysage monotone de l'autoroute, je ne voulais pas que Christian me voit pleurer, il aurait été triste aussi. J'ai la larme et le rire faciles, je le reconnais, si vous lisez ce livre vous comprendrez pourquoi j'ai pleuré.

Vous pouvez le lire pour vous détendre et puis les histoires d'amour bien racontées sont toujours attachantes.

J'ai commencé "L'équation africaine" de Khadra, ce sera ma prochaine gazette.

Je vous donne de mes nouvelles si çà vous intéresse, j'écris un blog mais il ne faut pas oublier que derrière ce support numérique il y a une personne  j'ai eu mon contrôle à l'hosto, parfait m'a dit mon médecin, j'avais envie de l'embrasser très fort sur les deux joues, mais il ne vaut mieux pas, je me pose toujours la question "Porte t-il une moumoute." si je le secouais trop fort, elle risquerait de se déplacer, non?  je vais avoir une belle fin d'année, sans angoisse, le prochain contrôle est en février, non, j'oubliais mon rendez-vous avec la radiothérapeute en décembre, c'est moins important, juste pour voir si les rayons n'ont pas fait trop de dégâts. Je suis toujours certaine que quelqu'un pense à moi, l'hosto ne m'oublie pas mais moi j'aimerais tant l'oublier, ce n'est pas une histoire d'amour.

Allez, passons aux dessins :

A la télé, l'élection du président des Etats-Unis, j'espère que ce sera Obama.









Le rapport Gallois, il finira à la poubelle comme celui d'Attali, la crise est quelque chose d'irrationnelle, à traiter au jour le jour, qui peut prévoir ce qui se passera demain?
En parlant de crise, je me pose quelquefois la question, existe t-elle vraiment? Un monde fou sur l'autoroute, nous voulions nous arrêter pour manger, impossible, nous avons trouvé de la place sur un parking après trois arrêts, nous étions tout près de Rennes en revenant, les restaurants et les cafétérias étaient bondés, par contre les parkings où nous aurions pu manger un sandwich maison étaient vides.


 Une brésilienne vendait sa virginité pour 600.000 euros, les hommes paient pour perdre la leur, et puis cette brésilienne peut se faire confectionner un nouvel hymen, la chirurgie fait très bien ça, elle peut doubler la mise, si elle trouve des hommes assez idiots pour payer si cher sa défloration. C'est donc si rare de nos jours?   Bye MClaire.