vendredi 28 décembre 2012

Nous approchons de l'année 2013, plus que quelques jours, je n'écrirai pas une autre gazette avant le 1er janvier, je vous souhaite donc à tous une très bonne année et même si elle ne vous amène pas la fortune j'espère de tout coeur qu'elle ne sera surtout pas porteuse de mauvaises nouvelles, une année tranquille, nous sommes beaucoup moins exigeants en ce moment. Des petits bonheurs me conviennent très bien.

J'ai écrit sur mon bloc notes hier que j'avais fini "Tom, petit Tom, tout petit homme Tom"
Je l'ai lu d'une traite, contrairement à "Méli sans Mélo" que j'avais eu du mal à finir.
Un petit garçon attachant Tom, vraiment débrouillard, il n'a que 11 ans mais il s'assume, il est obligé de mûrir très vite, sa maman l'a eu à 13 ans, une première expèrience et l'enfant s'annoncait alors que le papa n'était déjà plus là. Tom est plus raisonnable que sa mère, il prend souvent des décisions que sa mère ne prend pas. Il est chapardeur pour vivre, un tout petit peu, juste ce qu'il faut dans le jardin des voisins.
C'est écrit avec des mots simples mais qui à chaque fois disent ce que nous ressentons, des mots justes. J'ai tout de suite aimé cet enfant qui prend soin des autres.
Chacun vit sa vie dans son coin, lui et Joss la mère dans un mobil-home pourri, la très vieille mamie Madeleine dans une maison qui sent la pisse de chat, le père de Tom, on ne sait pas tout de suite qu'il est le père mais on devine très vite, passe beaucoup de temps dans la voiture funèraire, il travaille aux pompes funèbres après un passage en prison. Un couple d'anglais venu passer sa retraite dans ce coin tranquille de campagne et qui plante des tomates, les tomates ont de l'importance dans l'histoire. Peu à peu tout ce petit monde se retrouve, se rassemble. C'est presque un conte, mais pas tout à fait parce que nous savons qu'il existe des petits Tom sur notre planète, des enfants livrés à eux-mêmes qui chaque matin ne savent pas de quoi ils vont vivre.

J'ai ri en lisant la première phrase, c'était bon signe pour la suite :
"Elle est encore de mauvais poil. ça fait au moins trois jours que ça dure. Il se dit qu'elle a peut être ses ragnagnas. ça le fait sourire ce mot là : ragnagnas..En tout cas quand elle les a, il sait qu'il a intérêt à se mettre en veilleuse." Tom sait déjà certaines choses de la vie..
Je ne vais pas vous dévoiler l'intrigue.
Il faut lire ce petit livre si ce n'est déjà fait. Il faudrait que nos petits enfants ou enfants le lisent aussi pour qu'ils prennent conscience de leur chance, je vais me répèter mais les situations décrites existent vraiment. Il y a des mamans inconscientes qui laissent leurs enfants se débrouiller seuls des jours entiers.
Comme dans les contes, l'histoire finit bien. J'ai adoré. Pourquoi pas un joli film tiré de cette histoire.

Un extrait :

Après le dîner, Tom retourne chez les voisins. il se planque sous leurs fenêtres. il aime bien les écouter. Ils sont un peu spéciaux. Entre eux, ils se disent "vous". Et ils se parlent toujours très poliment, même quand ils sont énervés. En plus le mari a un accent anglais plutôt rigolo.
Là ils discutent du programme télé.
- Que voulez-vous regarder ce soir, Odette ? Une film ?
Tom ferme les yeux et pense très fort ... ah oui, bonne idée...
- Ah oui, bonne idée.
- Attendez, je regarde la programme. il y a une documentaire sur l'autre chaîne. Voyons la résumé : aux périphéries de la ville...
Tom soupire... Oh non, ça ne me dit rien...
- Oh non, ça ne me dit rien du tout, Archibald. le film, plutôt. A moins que vous ne préfériez regarder le documentaire, évidemment.
Tom sourit... Vos désirs sont des ordres...
- Vos désirs sont des ordres, vous savez ça très bien.
Tom jubile. C'est fort la télépathie. il tente une petite dernière, avant de partir... Je vous sers une cocktail, my darling ?...
- Je vous sers une whisky...
Tom grimace.
- ... préférez-vous une cocktail, my darling ?
Ah, quand même.
 
Aprés ce livre je suis passée à "La ballade de l'impossible" de Haruki Murakami, toute autre atmosphère. Une profonde mélancolie émaille ce bouquin. J'en suis à la moitié du livre.
L'histoire se passe dans les années 60, dans le milieu étudiant à Tokyo. Toru Watanabe croise une étudiante Naoko qui est la petite amie de son meilleur ami qui lui se suicide sans que rien ne le laisse prévoir. Il s'ensuit une histoire d'amour impossible avec Naoko, jeune fille fragilisée par le suicide de celui qu'elle aimait et qui apparemment cache un secret.
Watanabe fait des rencontres, il y a cet étudiant qui fait tomber les filles très facilement et qui lui offre des conquêtes faciles, pour une nuit et au bout de la nuit un goût amer. Il y a la rencontre avec Minori l'étudiante en cours de théâtre grec à l'université, celle qui pourrait changer le cours de sa vie.
Je vous parlerai davantage de ce bouquin la prochaine fois. Si vous cherchez une lecture gaie ce n'est certainement pas le livre à lire, l'ambiance est lourde, mais j'aime, il est très bien écrit, il se dégage une vraie atmosphère, le Japon que l'on connaît si mal, il y a aussi la vie vécue par ces jeunes qui se cherchent, qui cherchent une orientation à leur vie.
Je suis bien accrochée à ce bouquin que je vais certainement finir très vite, comme toujours lorsqu'un livre me plaît, le moindre petit instant lui est consacré, il me suit partout. Je crois que lire m'est aussi essentiel que respirer, mon bien le plus précieux, ma vue.

Hier, je n'étais pas très en forme pour sortir, il y a des moments assez rares heureusement, où je n'ai pas envie de faire le moindre effort, je fais canapé. Un médicament puissant prescrit pour éviter la récidive et qui me fatigue quelquefois, il y a des hauts et des bas, c'est le prix à payer, j'avais aussi reçu le rendez-vous à l'hosto pour le grand contrôle en février, ils auraient pu attendre que les fêtes soient passées, l'administration n'a pas de coeur !! Aujourd'hui tout allait bien, grande forme et j'ai fait une visite à l'espace culturel de chez Leclerc, je voulais voir s'ils avaient "Chasses furtives" de Léon Mazella, j'avais prévu d'acheter ce livre ou de le commander, il est en cours de réédition, ce sera pour la prochaine fois. J'ai tout de même cédé à la tentation, je suis rentrée avec "Le jeu des ombres" de Louise Erdrich. J'avais lu le plus grand bien de ce bouquin "Un des romans les plus beaux, les plus urgents de Louise Erdrich. Un chef-d'oeuvre."  Je verrai.
Etant en grande forme je suis allée chez mon ami Picard qui cuisine des choses si tentantes pour deux. Il y avait foule. Un bon petit réveillon en perspective, tous les deux, nous aimons bien finir l'année comme ça, ce n'est pas de l'égoîsme, juste que nous sommes heureux d'être tous les deux ensemble et j'espère encore pour longtemps.

LES DESSINS :

Le chômage. Triste fin d'année pour ceux qui se retrouvent sans boulot. J'imagine l'angoisse de toute une famille. Mais le chomage ne progresse pas que depuis quelques mois, cela fait presque deux ans qu'il est en constante progression. Il faut être impartial.








B.Tapie. Là, je suis toujours en colère lorsqu'il passe en boucle à la télé. Les médias s'inclinent devant cet homme qui fait monter l'audience. Il nous nargue avec l'argent que nous lui avons donné, nous les contribuables.






Tiberi- Il a coulé des jours tranquilles avant cette opération....La justice n'est vraiment pas la même pour tout le monde "selon que vous soyez puissants ou misérables...."










Jour de l'an, mais c'est exactement ça, nous sommes contents de vieillir.










Calendrier de la poste. Le dessin est marrant. Chez moi la postière ne passe pas, comme chaque année, il n'y a que les pompiers qui sonnent.








J'ai ri en voyant celui là, j'ai ri mais certainement pas celles qui souffrent encore de l'escroquerie. Le monsieur est sorti de prison la tête haute.  Bye MClaire







jeudi 20 décembre 2012

Avant de commencer d'écrire ma gazette, je vous souhaite un joyeux Noël.


Pour mes lecteurs qui ne sont pas bretons, une photo de la Bretagne avec tous mes meilleurs voeux pour cette fin d'année.



Je viens de regarder sur internet qui est Arcimboldo, pourquoi? Hier, j'ai vraiment eu l'air d'être inculte, deux de mes copines de scrabble m'ont dit "Tu ne connais pas Arcimboldo?"
"Non, je ne connais pas, jamais entendu parler." Elles m'ont donc expliqué qu'Arcimboldo était un peintre et que le visage que j'avais mis sous le mot FRUITAGE était une peinture de ce type que je ne connais pas. Elles n'ont tout de même pas su me dire de quelle époque, ni de quel pays il était, elles ne savaient pas tout. C'était le peintre officiel des Habsbourg au XVIème siècle. Point positif pour moi, je ne risquais pas de le rencontrer, il est trop vieux, mais il y a eu une exposition tout dernièrement à Paris, j'aurais pu en entendre parler. J'aime les impressionnistes et pas Arcimboldo. Il va falloir que je cherche un truc pour leur poser une colle.. Par exemple "Tu connais Cimabue?" je vais me documenter un max sur cet inconnu. Je ne dois pas assez regarder "Questions pour un champion" il semble qu'Arcimboldo soit souvent cité.

Après la peinture passons à l'exil des acteurs de cinéma. J'aime beaucoup Daniel Auteuil, un grand acteur et j'ai appris qu'il était résidant en Belgique, il l'a fait bien avant Depardieu, j'ai vraiment été déçue. Il s'est exilé en toute discrétion ou c'est une fausse nouvelle.
En regardant les infos sur la 2 un jour de cette semaine j'ai vu Djamel Debbouze qui m'a fait beaucoup rire, Lise Lucet lui demandait s'il avait pensé aussi à partir, il s'est exclamé "Jamais, nous avons déjà eu tellement de mal à nous installer ici après le Maroc, on ne risque pas de partir, nous serons les derniers on éteindra la lumière." La reconnaissance de l'avoir accueilli et de l'avoir aidé à être ce qu'il est actuellement, un comique, un comédien aimé des français.
Il donnait aussi son avis sur l'exil de Depardieu en disant "C'est un homme libre, il fera toujours ce qu'il a décidé de faire." C'est vrai que le fait de vivre n'est pas un vain mot, on doit vivre la vie qui nous semble la meilleure, on peut avoir envie d'assumer cette liberté sans culpabilité, mais, il y a un mais, jamais en profitant ou au détriment des autres. Pour Auteuil et Depardieu que je mets maintenant dans le même sac, ce sont les spectateurs français qui ont hissé ces deux hommes au plus haut du cinéma, l'état a participé au montage des films, j'ai vraiment l'impression qu'ils nous laissent tomber et j'ai aussi envie de les oublier, Depardieu ce ne sera pas difficile, je ne l'ai jamais aimé, Auteuil j'ai beaucoup aimé. Il y a toujours un prix à payer pour la liberté, dans le cas présent, celle de ne pas payer ses impôts en France, pour eux cela devrait être l'oubli, rien de pire pour un acteur de cinéma.

Puisque nous parlons d'êtres libres, il y a un livre que j'ai très envie de lire, mais pas maintenant, plus tard au printemps ou en été, lorsque les journées sont longues, dans mon transat pour des heures, sans être dérangée, le moment où je peux m'attaquer à un pavé, celui-ci fait 600 pages "L'art de la joie" de Galiarda Sapienza.
Une fresque familiale dans une Sicile des années 1900 à 1960. La vie d'une femme libre,
Modesta, c'est son prénom. Il existe en livre de poche, je vais me mettre à sa recherche.

Il en est des livres comme des rencontres, le hasard, j'ai posé ma main sur un bouquin et je l'ai acheté, un bouquin d'un auteur japonais, Haruki Murakami "La ballade de l'impossible.". Je n'ai jamais lu un auteur japonais, ce sera pour moi une révélation ou pas.
Ce livre traite de l'adolescence, de cette jeunesse en proie aux doutes, aux rêves, au spleen aussi. Je vous en parlerai la prochaine fois.

Je suis en train de livre les deux livres de Barbara Constantine "A Meli sans mélo" j'arrive à la fin de celui ci, et "Tom...". Quoi dire?
J'ai beaucoup aimé "Et puis Paulette..." et là, je m'ennuie un peu, c'est gentillet, plein de bons sentiments, mais je trouve ce livre sans consistance, j'ai l'impression que l'auteure ne se renouvelle pas. Toujours la solidarité, la maison familiale, les enfants, les petits moments de bonheur tout simples. C'est bien connu, le bonheur des uns ennuie les autres, un peu de fraîcheur nous fait du bien, mais là c'est trop, on ne peut pas faire de la bonne littérature qu'avec des bons sentiments.
Il y a Melie la grand-mère, Marcel le vieux copain qui a toujours été amoureux d'elle mais qui ne l'a jamais dit, Clara la petite fille, Antoine son petit copain, Fanette toujours prête à tomber amoureuse. Je n'arrive pas à m'attacher à ces personnages. J'ai tout de même aimé que Melie appelle Clara "Clarinette", c'est comme ça que nous appelons Clarys de temps en temps "Ma petite Clarinette."
Je vais aller jusqu'au bout, il sera fini tout à l'heure.
Je m'attaque ensuite à "Tom...", là ce sera peut être une autre critique, j'espère plus enthousiaste. Comme je suis très enrhumée, je vais me mettre dans le canapé et lire, il pleut trop dehors pour aller faire un tour.

Une copine scrabbleuse m'avait dit qu'elle n'avait pas trouvé "Et puis Paulette..." aussi passionnant que "Tom..."
Il faut peut être chercher mon manque d'enthousiasme dans la chronologie des lectures, le premier était une découverte, Barbara Constantine ne se renouvelle peut être pas assez, elle nous lasse.
J'avais eu le même sentiment avec les livres de Katherine Pancol "Les yeux jaunes..." etc.. Le dernier "Les écureuils.." avait fini par m'ennuyer, ça suffisait, alors que j'avais lu les deux autres avec passion. Il arrive un moment où les écrivains devraient comprendre que le filon est assez exploité. Pourtant Katherine Pancol est en train d'écrire un quatrième tome et le premier va être adapté au cinéma, c'est officiel, dommage que ce soit Depardieu, le traître, qui ait été choisi pour incarner Marcel..Julie Depardieu sera Joséphine,  Emmanuelle Béart sera Iris et secret pour les autres.

LES DESSINS :

Les armes aux USA, c'est exactement ça, ils vont s'armer encore plus lourdement, les américains pensent toujours qu'ils vont être attaqués. Nous n'avons pas cette culture en Europe et c'est tant mieux.
J'ai tout de même était un peu consternée par l'attitude des médias face à cet acte de barbarie, ils disent souvent n'importe quoi pour nous amener au bout de notre émotion, comme si l'acte de ce jeune homme préjugeait du reste des humains. Nous ne sommes pas tous des assassins, surtout pas tous les américains. Il y a encore des hommes bons dans le monde. Comment voulez-vous empêcher les gens de s'armer, si vous dites aux infos que demain ce sera pire?

La chute dans les sondages de nos hommes politiques. Nous les voyons trop, les entendons trop, ils nous lassent aussi.








DSK inspire de nouveau les humoristes. Je ne sais pas comment il fait pour résister, il n'a sans doute aucune morale, pas d'état d'âme.







F.Hollande en Algérie. Les autorités ont fait donner un coup de jeune à la capitale Algérienne. Il a été bien reçu, j'ai regardé et j'ai dit à Christian "Il faudra que je repose mes pieds sur cette terre avant de mourir." Même si cela ne devait être que deux ou trois jours à Alger, juste pour respirer et sentir l'air qui m'a fait vivre pendant 20 ans. Je n'ai aucune rancune puisque j'étais jeune lorsque je suis partie. 50 ans sont passés.


Miss France- C'est Miss Bourgogne qui a gagné, elle est jolie, mais j'ai déjà oublié le nom de la précédente, ça m'intéresse très moyennement cette élection.






Bon, là j'ai un peu honte de mettre cette image, mais j'ai tellement ri en la découvrant.
J'ai hésité et puis allons-y, d'ailleurs ce n'est pas Papa Noël mais Papa Nowel.



Je publie vite ma gazette avant la fin du monde, je crois que c'est demain, à quelle heure?

Bye MClaire.






lundi 10 décembre 2012

Les courses au milieu des clients qui choisissent les jouets de Noël, qui prévoient les achats pour le repas, et nous qui ne nous sentons plus concernés par toute cette débauche de dépenses, enfin pour l'instant. Plus de jouets à acheter et Noël ne se passera pas chez nous mais chez ma fille, Laura travaille jusqu'à 20h pour le réveillon. La vie bouleverse les habitudes, les petits- enfants grandissent, ils commencent à avoir leur propre vie et nous devons nous soumettre nous qui sommes disponibles. Je déteste toujours autant les fêtes de fin d'année. Il y a quelques années j'acceptais, les enfants étaient tellement heureux lorsqu'ils attendaient le moment magique pour eux de Noël, je n'allais pas gâcher la fête et j'aimais tellement les voir découvrir leurs cadeaux, maintenant ce n'est plus le cas. Je n'ai même pas honte de penser ça, je suis certaine que nous sommes nombreux dans ce cas.
C'est tellement plus agréable de se voir lorsque nous en avons envie et pas à dates fixes.
Mais vous devez le savoir, depuis que j'écris ma gazette, donc quelques années, je me répète sur ce sujet. Janvier marquera la délivrance.
Si ça se trouve les petits-enfants pensent la même chose que moi maintenant qu'ils sont grands "Mince, il faudra passer la soirée avec les grands-parents, nos amoureux vont devoir nous attendre, nous détestons les repas de famille obligés." Peut être qu'ils pensent ça mais n'osent pas l'exprimer, surtout Caroline qui vit une petite histoire d'amour toute neuve, pour Laura c'est déjà plus ancien, plus de deux ans, en fille de son temps elle dit même apprécier de temps en temps son indépendance.  Je disais la même chose lorsqu'il fallait me rendre avec mes parents chez mes tantes, je savais que mon amoureux m'attendait, je faisais une jolie comédie pour précipiter le départ et je savais me montrer capricieuse, énervante jusqu'à ce que mon père cède. Christian ne devait pas attendre, il n'avait pas encore le droit de venir chez moi, on se voyait à l'extérieur, il fallait qu'il demande ma main, tradition et bienséance obligeaient, après la demande officielle il avait le droit de venir avec moi dans notre famille. On ne rigolait pas à cette époque !!!

Aujourd'hui, exceptionnellement, je ne me suis pas ruée vers le rayon livres en rentrant chez Leclerc, j'ai un beau tas qui m'attend sur ma table de salon, cela n'aurait pas été raisonnable et j'avais décidé de finir "Les lisières" d'Olivier Adam (454 pages), pas eu la possibilité de lire ces deux derniers jours. J'ai pris ma tasse de café, mon livre et je me suis installée dans le canapé au soleil bien décidée à ne pas bouger jusqu'à ce qu'il soit fini. Voilà, je réalise maintenant pourquoi je suis bronzée, comme on me le faisait remarquer hier, c'est le soleil qui entre dans mon salon et sous lequel je lézarde des heures en lisant.

J'ai beaucoup aimé ce livre, je vais être claire, j'aime le style d'écriture, les histoires qu'Olivier Adam nous fait vivre dans ces livres souvent sombres mais combien intéressants à lire. Pour moi c'est un grand écrivain, je le lis toujours sans ennui à aucun moment du livre. C'est mon avis, vous ne le partagez peut-être pas, il peut déranger certains lecteurs. Nous en discutions hier et je disais que pour le lire il ne faut pas avoir un compte à régler avec soi-même, avec son enfance, avec une douleur qui nous aurait touchés à une époque de notre vie, il peut faire resurgir des vieilles douleurs, on peut être tenté de refermer le livre parce que décidément ce n'est pas gai, non ce n'est pas toujours gai mais c'est la vie actuelle et quelquefois une vie que nous ne voulons pas connaître, c'est un auteur dérangeant.

L'histoire : Paul est un écrivain, scénariste (autobiographie certainement) qui ne supporte plus de vivre à Paris, il déménage pour St-Malo (comme Olivier Adam) il espère rompre avec le mal qui le ronge, la Maladie, autrement dit le mal de vivre, quelque chose qui le torture depuis l'enfance et qu'il n'arrive pas à définir. Il y a une différence de culture entre ses parents ouvriers qui habitent toujours la banlieue, celle à la lisière des cités et lui qui a évolué, il connaît un monde que ses parents ignorent, son père méprise ce milieu de l'édition, d'artistes, ce n'est pas le sien et il ne se prive pas de le faire savoir à ce fils qu'il voit si peu.
Paul a été élevé par une mère toujours soucieuse, elle avait peur que son frère et lui aient un accident, elle est souvent triste alors que sur certaines photos lorsqu'elle était jeune sans enfant elle souriait beaucoup au bras de son mari, un vrai décalage. Le père sévère, coups de pied au cul pour un rien, pas affectueux, Paul pense que son père ne l'aimait pas, ne l'aime pas.
Il y a la vie de Paul à St-Malo, séparé de Sarah sa femme qu'il adore mais qui ne peut plus supporter cet homme immature, buveur, plutôt égoïste sur lequel elle ne peut pas compter, elle a la garde des deux enfants si attachants et pour Paul c'est un déchirement.

"Moi qui au fond n'avais jamais été apte à quoi que ce soit. Qui avais tout déserté. Qui me réfugiait dans l'écriture pour vivre, sentir, goûter chaque chose, chaque heure comme elle disait. Moi qui était incapable de saisir la vie dans sa plus simple expression, d'en prendre possession, d'y être présent."

Arrive le jour où il doit se rendre chez ses parents pour s'occuper de son père qui se retrouve seul à la suite de l'hospitalisation de sa femme. Pour moi, ce sont les plus belles pages du livre, une grande émotion en lisant les sentiments qui agitent Paul face à ses parents qu'il ne comprend plus, trop de distance s'est mise entre eux et lui, il souffre de ressentir ce léger mépris qu'il a envers eux, ils sont restés là, lui est parti et son père est certainement dans le même état d'esprit, ils ne se comprennent plus, plus n'est pas le mot, ils ne se sont jamais compris. Le retour dans cette maison est pour lui un supplice, il lui semble avoir été si malheureux, il étouffait dans cet environnement.
Il y a la découverte de ce qui pourrait expliquer le mal de vivre de Paul, je ne vais pas vous la dévoiler.
La description du monde des cités est écrite avec des mots vrais, sans enjolivures, la cité est cruelle maintenant, elle ne l'a pas toujours été. Les retrouvailles avec ses copains d'enfance, on sent que c'est du vécu. Il y a les failles sociales de notre société, tous ces oubliés qui sont relégués en "lisière" d'un monde plus aisé.
Il y a la montée du FN, le chômage, le tsunami du Japon, tout ce qui fait notre actualité vu à travers les mots de l'auteur.
Le seul moment où j'ai versé quelques larmes en lisant, sa mère meurt à l'hôpital après avoir été renversée par une voiture après une fugue, elle est atteinte de l'alzheimer, elle est dans le coma, il lui prend la main, lui qui n'avait jamais eu un geste de tendresse parce que sa mère ne le faisait pas non plus, elle l'aimait mais ne le montrait pas :
"J'ai dit qu'elle n'avait jamais su me dire qu'elle m'aimait mais que moi non plus, et que voilà, je lui disais, même si rien ne m'assurait qu'elle m'entendait, voilà maman, je t'aime et je te remercie pour tout. 
Je sais ce qu'on dit les docteurs.
Que c'était tout bonnement impossible.
Mais sa main qui a soudain pressé la mienne, je l'ai sentie. Je jure que je l'ai sentie."

Je lisais quelque part que J.Benammeur disait que l'on avait que deux bras pour entourer les gens que l'on aime. Alors essayons de bien nous en servir.

J'ai ri à la description de la vie dans la résidence des retraités, son père si sombre, rigide se laisse aller face à ces femmes qui s'occupent de lui, il rit, joue aux cartes, devient enfin sociable, à la grande surprise de son fils qui lui rend visite avant de partir au Japon. Il n'a jamais vu son père avec cet air "libéré"..

Les dernières pages sont pleines d'espoir, il y a la reconquête de sa famille, de son couple, le désir d'être enfin en paix avec lui même.
On devine que l'auteur se cache en partie derrière Paul. Il paraît qu'Olivier Adam a beaucoup maigri ces derniers temps, dans le livre Paul pèse 100 kg.

Un très beau et fort moment de lecture. Je vous le conseille.

J'enchaîne avec deux livres de Barbara Constantine, plus légers.

LES DESSINS :

A.Montebourg, il reste au gouvernement, il ne faut pas accabler ce pauvre homme, il a beaucoup de choses à gérer en ce moment, sa vie sentimentale lui échappe aussi, Audrey a éteint la flamme avant les hauts fourneaux. "Oyez! Oyez!  mes gens, je suis un coeur à prendre."
















Rachida, tiens pourquoi pas avec Arnaud, je viens d'y penser.
Elle aurait un papa pour sa fille. Mais que font les agences matrimoniales??











J.M Ayrault - Il est triste, il maigrit, le poste de premier ministre est le plus exposé, c'est bien connu, mais est-il à la hauteur? J'espère que si la réponse est non il sera remplacé, il y a toujours un seuil de compétence chez un homme. En même temps, qui sera à la hauteur? A droite et à gauche la question reste sans réponse, j'en ai peur.

Bye MClaire.