mardi 28 septembre 2010

FIN DE L’ETE :

Je n’aime pas la fin de l’été, j’attends toujours un sursaut de l’été, j’espère encore quelques belles journées, on ne range pas tout de suite les parasols, les coussins des sièges du jardin, on ne sait jamais le soleil saura peut être encore se montrer généreux, le barbecue pourrait encore servir. La fin de l’été signifie que je ne vais plus pouvoir marcher pieds-nus et j’adore marcher pieds-nus, mes pieds supportent les petits graviers, les herbes drues, le sable chaud. Il va falloir ressortir les polaires, les manteaux bien rangés au fond du placard, nous allons rentrer dans l’hiver en passant par ce mois de novembre que je déteste.
Pour me consoler de cette fin d’été, je me souviens du premier mois d’octobre passé en Bretagne il y a déjà 26 ans, un dimanche tellement chaud qu’il y avait une foule de baigneurs à Beg-Meil près de Quimper, j’étais étonnée et je disais d’un ton ravi à mes enfants qui avaient quitté tous leurs copains et qui étaient inconsolables «  Vous voyez, c’est tellement beau, il ne pleut pas toujours en Bretagne, ce n’est pas vrai, vous allez aimer » Ils ont aimé, aimé le pays, aimé des bretons, et ont fabriqué six petits qui sont devenus grands et qui ne quitteraient pour rien au monde leur coin de Bretagne. Il y aura peut-être aussi cette année un dimanche tellement chaud au mois d’octobre qu’il nous faudra remettre un tee-shirt, un dimanche qui me permettra de marcher une dernière fois pieds-nus sur le sable, une belle journée avant de rentrer dans le tunnel de l’hiver.


Nous sommes partis pour quelques jours dans la région de La Rochelle, tout près de la ville, à Angoulins, un camping qui dominait la mer, un endroit encore sauvage et qui le restera puisque depuis la tempête Cynthia plus aucun permis de construire ne sera délivré dans une large zone inondable, j’ai adoré ce coin, un coup de cœur, les sentiers qui longent les falaises calcaires rongées par la mer, les cabanes d’ostréiculteurs plantées dans les marais, les pêcheurs à pied qui cherchent les coquillages inlassablement, les carrelets tendus au bout du pont en bois, et une lumière unique rencontrée nulle part ailleurs.
Nous sommes allés très souvent à La Rochelle, à Chatelaillon, mais jamais à Angoulins pour quelle raison ? Pour nous Angoulins n’était qu’une zone commerciale,  nous avions tort. Je suis certaine que nous y retournerons souvent, c’est tellement près de la Bretagne. Je devine que certaines de mes connaissances qui vont lire cette gazette diront « Aïe ! MClaire est prête à déménager ». Non, c’est trop tard, trop de choses me retiennent en Bretagne.

Nous nous sommes retrouvés dans la manif pour les retraites dans une rue de La Rochelle, Christian n’a pas pu s’empêcher de défiler pendant quelques secondes le temps de prendre la photo!

Je suis entrain de lire un livre délicieux « Le goût des pépins de pomme », un livre sur les secrets familiaux, une maison de famille avec des marches d’escalier qui grincent, des parfums, une maison redécouverte par Iris la petite fille qui hérite de ce bien. Un jardin qu’elle redécouvre. On ressent la présence des absents, Bertha la grand-mère qui avait perdu la mémoire photographiée par sa fille jusqu’au dernier moment, une fille née un jour d’orage et qui est traversée par des ondes électriques dès qu’elle touche quelqu’un. Un livre à savourer, il m’arrive de relire une page pour être certaine de ne pas avoir sauté un mot, un mot savoureux. Ce livre vient de sortir, il n’existe pas en livre de poche.
En lisant ce livre, je pense aux maisons de famille, une maison où tout le monde se retrouve, une maison qui serait là depuis au moins un siècle, des malles pleines de souvenirs. Pour nous qui sommes des déracinés, impossible. Mon frère me disait qu’en vendant son appartement qui ne représentait rien pour lui et en achetant sa maison avec un bout de jardin, il avait l’impression de commencer quelque chose, un morceau de terre qui lui appartenait. Tout le contraire de moi qui ne veut pas appartenir à un morceau de terre, je suis la seule de la famille à avoir cet état d’esprit, être libre de partir lorsque j’en ai envie, c’est peut être pour cela que j’aime tant ma caravane, je disais que trop de choses me retiennent en Bretagne, les enfants, la région, mais pas une maison, des maisons on peut en trouver partout sans qu’elles vous appartiennent. Ce sont elles qui vous possèdent et pas le contraire. Il n’y aura pas de maison de famille, de toutes les manières les malles seraient vides, tous les souvenirs de notre enfance sont restés en Algérie, même les photos. Les souvenirs sont dans notre mémoire, j’espère que nous ne la perdrons jamais. Perdre la mémoire finalement ce n’est pas si terrible que çà, cela veut dire que pour celui qui oublie c’est toujours la première fois, les émois de la première fois !! Non, c’est une mauvaise plaisanterie.


Les petits dessins qui m’ont faire rire :


Une drôle d’évasion.
Les jeunes mariés et la feuille d’impôt, le dessin est marrant mais la réalité l’est moins

Ouverture de la chasse. Nous avions un chien qui adorait partir à la chasse avec notre voisin, mais le gibier arrivait à la maison, brave chien, le voisin n’était pas d’accord !!

Bye MClaire.


samedi 18 septembre 2010

J’AI TRES ENVIE….

Oui, j’ai très envie d’aller voir le film «  Des hommes  et des dieux », et lorsque je dis j’ai très envie, la concrétisation n’est pas loin. Il parait que l’on ressort de ce film bouleversé. L’histoire des moines cisterciens de Tibhirine assassinés en Algérie . On ne doit pas sortir de ce film intact, nous devons nous poser mille questions, sur la religion, la foi et qu’est ce qui a fait qu’un jour alors que 8 moines vivaient dans un lieu de paix, de silence, une violence inouïe s’est déchaînée, leur vie a été violée, brutalisée, anéantie, eux qui étaient sereinement impliqués dans la vie des villageois. A quoi sert la religion ? Si nous nous posons la question c’est que nous ne l’avons pas trouvée. En sortant de la salle de cinéma, quelques uns auront peut être une réponse. Personnellement j’attends qu’on m’explique ce qui nous échappe, ce vide qu’on appelle l’au-delà, la science ne l’explique pas, la religion le remplit, cela ne me suffit pas, mais il y aura peut-être un signe, un jour !

Je suis née là tout près de Médéa, une autre raison qui me pousse à aller voir ce film. La région est superbe, nous traversions les gorges de La Chiffa, le ruisseau des singes, spectacle garanti, les singes descendaient les parois rocheuses pour venir se nourrir, il y en avait même qui se nichaient sur les toits des voitures en espérant voyager. Il y avait là des petites cascades qui descendaient de la montagne et qui remplissaient la vallée de fraîcheur, des caroubiers (un petit clin d’œil à MThé Saliou !), des lentisques. Si je me souviens bien nous passions ensuite le Camp des Chênes, petit village perdu, il fallait être très prudents, la route n’était pas large, les précipices abrupts, des à-pics vertigineux. Plus tard, des miradors avaient été construits pour surveiller les voitures qui passaient, nous étions signalés d’un mirador à l’autre, une embuscade pouvait avoir été dressée. Nous étions vraiment heureux d’arriver vivants à destination, Berrouaghia, là ou vivaient mon arrière grand-mère et mes tantes.
Il n’y a pas très longtemps nous faisions du vélo et nous nous étions arrêtés sur le petit port du Logeo tout près d’Arzon, et j’ai prononcé le nom de Berrouaghia, un couple était tout près de nous et le monsieur me dit « Vous connaissez Berrouaghia ? » Je réponds « Oui bien sûr » Il avait fait son service militaire là-bas et il était vraiment heureux de partager ses souvenirs avec nous, en nous entendant parler un autre monsieur s’est approché avec un grand sourire, il s’est mêlé à notre conversation, c’était l’ancien patron du restaurant le Roof à Conleau-Vannes, il est aussi marié avec une « pied-noir » qui habitait tout près. Curieuse coïncidence ; un après-midi en Bretagne très loin de l’Algérie. (J’ai horreur de ce mot pied-noir).

Hier, j’ai lu en deux heures un livre qui m’a beaucoup intéressée « L’homme qui voulait être heureux » de Laurent Gounelle. Certains diront que c’est de la psycho ou de la philo à dix balles, que ce qu’il énonce tout au long du livre nous le savons déjà, d’accord, mais écrit de cette façon, ce livre ne peut que nous amener à une réflexion sur la vie, et surtout sur notre vie. Tout dépend de l’âge du lecteur, mais il n’est jamais trop tard pour changer le cours des choses. La terre est peuplée de six milliards d’êtres humains, et il n’y en a pas deux qui rassemblent les mêmes gênes, pas une seule personne qui ressemble à une autre, alors pourquoi vouloir nous mettre dans une catégorie ? Nous avons des convictions bien ancrées en nous, qui ne demandent qu’à être modifiées, et décidément en ce moment je ne lis que des livres qui nous ramènent à l’enfance, la relation parents enfant. Nous manquons souvent de courage pour changer notre vie. Lisez-le, surtout si vous avez la quarantaine. Une petite phrase qui  en dit long : « Ce qui ne s’exprime pas, s’imprime »

Jean-Luc Delarue aurait peut être dû lire ce livre, avant de s’enfoncer dans son addiction, il a pris du plaisir en sniffant, mais le plaisir ne ressemble pas à la joie, un plaisir très bref, suivi d’une descente aux enfers, il aurait peut être ressenti de la joie en exerçant un autre métier, le monde de la télé n’est pas un monde tendre.

Les américains vont piller l’Afrique, ce continent qui recèle des trésors inestimables. Il n’y a plus de colonies en Afrique, mais ce sera pire








Quant à notre président, après Lascaux il lui a fallu affronter les hommes et les femmes de Bruxelles, les Cros-Magnons modernes qui ont envie de le manger tout cru. Je suis persuadée qu’un jour ils en viendront aux mains. Un soufflet et il y aura un duel à l’aube dans un champ de choux de Bruxelles. Bye  MClaire.

lundi 13 septembre 2010

UNE BELLE JOURNEE –

La journée s’annonçait magnifique, rien ne laissait prévoir ce que nous allions faire, et d’un seul coup vers 10h30 je m’écrie « Allez mon Cricri, prépare toi, nous partons » « Et nous allons où ? » avec un ton légèrement inquiet, « Passer la journée à Quiberon » « Alors attends, je vais chercher le pain » Il ne me contrarie jamais, parce qu’il sait que je peux très vite changer d’avis, pas la peine d’entamer une discussion, le temps d’aller chercher le pain et je pouvais proposer l’opposé de Quiberon ! Ce n’était pas un grand voyage, mais en ce moment il faut que je bouge, que je m’occupe l’esprit, et je suis tellement triste de ne pas aller à Argelès, je vois la fin de l’été qui arrive avec appréhension. Il faut que je bouge, je trie du linge, je jette, je lave les housses des coussins du canapé, les boutis, je fais du rangement, je déborde d’énergie, ce n’est donc pas complètement négatif. Le tri était nécessaire, on garde longtemps des choses qui ne servent jamais, il faudrait mettre en pratique l’idée que si l’objet n’a pas servi depuis deux ans, c’est qu’on n’en avait pas besoin. Heureusement que nous déménageons souvent, cela nous permet de faire du vide, Christian n’aime pas jeter, ça peut toujours servir, mais comme il ne se souvient pas de l’endroit où il a mis la chose deux ans auparavant, on rachète et on entasse.

Nous sommes donc allés à Quiberon, un petit resto et une balade le long de la magnifique côte sauvage, une lumière de fin d’été, du monde mais juste ce qu’il faut, les terrasses des restaurants étaient pleines, les maisons portent toujours les noms de « Mon repos », « Ma sérénité », « Ker machin » j’avais un voisin à Lamballe qui venait de divorcer et qui avait fait construire une nouvelle maison, il l’avait appelée « Ma renaissance ».


Sur la place de Quiberon, il y avait même une concentration de mobylettes ou de vélos solex, j’ai en vain cherché celle de François Marie Banier, il aurait pu être là pour photographier, cela aurait fait moins provocateur qu’à la manif pour les retraites, il n’y était pas, pourtant il a toutes ses chances à Quiberon, il y a une thalasso très bien fréquentée, des retraités aisées,

Moi, je ne risque rien avec ma retraite qui met juste de la margarine dans les épinards, aucune chance qu’il jette un œil sur moi, le mot chance n’est pas le mot exact ou alors j’ai plutôt de la chance qu’il ne jette pas un œil sur moi, ce monsieur ne me plait pas du tout, traiter de grosse la dame qui lui a tant donné, sauf le phallus en or, ce n’est vraiment pas d’une grande courtoisie, ce monde me surprendra toujours.




Nous n’avions pas d’argent, mais nous étions très bien élevées. On ne disait pas de vilains mots, on ne mettait pas les coudes sur la table en mangeant, le merci et le s’il te plait étaient obligatoires, et nous ne connaissions pas des messieurs qui détroussaient les vieilles dames riches, ce n’était pas notre monde. Robin des bois était un héros, il donnait aux pauvres, à notre époque plus le holdup est important, moins vous serez poursuivi. Il y a 35 millions de contribuables en France, et chacun va donner un peu plus d’un euro à Monsieur Tapie pour le dédommager des tracasseries qu’il a dû subir pendant des années, 45 millions d’euros pris dans la poche du contribuable. J’espère qu’il sera généreux avec les restos du cœur.

François Marie Banier aime l’art, les beaux tableaux, Laurent Fabius aussi, mais dans un genre complètement différent, il était l’invité de Ruquier samedi soir, il essayait de nous communiquer son amour de l’art, son bouquin doit être intéressant, il parlait aussi de l’art moderne, je mets un tableau de Miro en image, vous voyez quoi ? Moi rien, je préfère un Monet ou un Cézanne.
Il parait que Soulages est le plus grand peintre d’art moderne, il peint toute la toile en noir, il faut savoir regarder, je suis vraiment ignare, je ne vois rien, pour moi c’est comme une route qui vient d’être bitumée, du noir que ça. Bref, Laurent Fabius devrait arrêter de faire de la politique pour se consacrer à sa passion, la peinture, il en parle très bien, mais il ne m’a pas convaincue en ce qui concerne l’art moderne, comme en politique.

Chabrol est mort, j’aimais son cinéma. Mercredi sort aussi un film de Lelouch, j’essaierai d’aller le voir, je n’ai qu’à écouter la musique d’un film de Lelouch et je sais qui a tourné ce film, il vous emporte dans une histoire comme lui seul sait le faire, ce n’est pas toujours réussi mais en général c’est du vrai cinéma.

En ce moment je lis « Un roman russe » d’Emmanuel Carrère, c’est une autobiographie, il révèle dans ce livre un lourd secret de famille, sa mère est Hélène Carrère d’Encausse, l’académicienne. Ce livre me plait, encore une fois l’enfance qui programme une vie, il ne se sentira purifié que lorsqu’il se sera débarrassé de ce qui a encombré son enfance, le secret. Un monde où la vie privée est largement préservée, un monde fermé au grand déballage, loin de facebook et d’internet. Il y a aussi le voyage en Russie, une histoire d’amour, un livre dense. Carrère est un écrivain tourmenté, mais un grand écrivain. Bye MClaire.

jeudi 9 septembre 2010

UN PEU DE TOUT AUJOURD’HUI :

Je m’aperçois que mon dernier message date de mercredi dernier, je n’ai pas eu le temps de tenir à jour mon blog ou mon inspiration était en rade, c’est possible. Il y avait aussi certainement la déception de ne pas partir pour Argelès, tout était prêt mais la vie en a décidé autrement, je dois rester ici. Pour me consoler, je me dis que le mois de septembre est agréable en Bretagne, mais ce mois que nous passons chaque année à Argelès va beaucoup me manquer en entamant l’hiver, une impression de manque, j’aime tellement cette région. Nous ne verrons pas Emile et ses coloquintes. N’y pensons plus.

Finalement, ce n’est peut-être pas si mal de rester ici, nous partons toujours avec notre caravane et être en caravane sur les routes en ce moment n’est pas recommandé. On nous prendrait peut-être pour des Roms, et nous serions reconduits à la frontière, laquelle ? Monaco, Liechtenstein, Luxembourg ? On pourrait se mettre à tresser des paniers, à faire de la voyance, j’ai toujours aimé bouger, aller ailleurs, ce serait peut être l’occasion, mais poser une caravane à Monaco ça doit pas être possible, je ne sais même pas si il y a un camping là bas. A un moment de notre vie nous avions un camping car, joli comme tout, tout neuf, ils n’ont pas voulu que l’on s’arrête chez eux, « circulez, circulez », des pestiférés.

Au hasard de mes lectures je suis tombée sur une phrase prononcée par Platon, non je ne lis pas Platon, c’était juste une citation :
« Ne nous attachons pas aux enfants parce que nous ne savons pas ce qu’ils deviendront à l’âge adulte ». C’est du pur Pierre Desproges, il aurait très bien pu dire exactement la même chose. Desproges la réincarnation de Platon ??

Platon a dit aussi « On peut en savoir plus sur quelqu’un en une heure de jeu qu’en une année de conversation »
Comme je suis d’accord ! C’est valable au scrabble, il y a des traits de caractère que nous ne connaissions pas chez certaines personnes et qui se dévoilent en jouant.
Un voisin de table qui semble si calme et conciliant dans la vie et qui se révèle angoissé, nerveux, intraitable avec son arbitre. Un autre qui a l’air tout à fait décontracté et qui ne va pas supporter le bruit des caramels que vous bougez sur votre table. On ne m’a pas encore dit d’arrêter de soupirer, mais cela viendra bien un jour, je ne peux pas m’en empêcher, lorsque je soupire cela veut dire « Bof on verra bien » c’est chez moi la preuve d’un certain fatalisme.
Regardez les joueurs lorsque vous arbitrez, si vous en avez le temps, et vous apprendrez beaucoup, ils ne se maitrisent plus, pris par le jeu, et laissent apparaître leur vraie nature.
Les enfants qui jouent sont aussi un terrain d’observation très révélateur de leur caractère.

Je suis entrain de finir « Les larmes de Tarzan », un livre de Katarina Mazetti, l’auteure « Du mec de la tombe d’à côté », un roman drôle, touchant, que vous pourrez lire facilement, un couple improbable, elle qui n’arrive pas toujours à remplir son frigo pour nourrir ses deux enfants, lui roule en Lamborghini, un vrai petit « con » qui arrive chez Mariana avec en cadeau un tailleur en soie sauvage qui vaut une fortune alors qu’elle en est à se demander ce qu’elle va faire manger à ses enfants. Des situations cocasses, une narration alternée, même les enfants ont leurs chapitres.
J’ai souvent ri et souvent été émue, cela pourrait être un conte de fée moderne, un petit régal. Lisez- le si en ce moment vous n’avez pas envie de vous prendre la tête avec un livre trop compliqué.


La grève, les manifestations pour la réforme des retraites, nous ne sommes par concernés personnellement, nous pensons juste à nos enfants, et aux femmes qui sont particulièrement touchées par ce qui est envisagé, nous travaillons puis nous nous arrêtons pour élever nos enfants et nous reprenons le chemin du travail beaucoup plus tard, résultat comme je dis souvent « Ma retraite ? Oui ça met juste de la margarine dans les épinards » Les femmes sont beaucoup plus pénalisées que les hommes. En même temps, il ne faut pas se voiler la face, il faudra bien des réformes. Lorsque je me souviens de mes premières années de boulot, nous faisions 45 heures par semaine samedi matin compris, sans avoir tout le confort ménager actuel, quel progrès. Nos ancêtres ont supporté des conditions de travail extrêmement dures, ils survivaient plus qu’ils vivaient, nous travaillons beaucoup moins et nous vivons beaucoup mieux, c’est surtout à ça qu’il ne faudra jamais toucher, travailler deux ans de plus avec la durée de vie actuelle ne me semble pas insurmontable. Je sais vous allez dire que je peux en parler à mon aise. « Le travail est un trésor, le travail des autres, cela va de soi » disait Henri Jeanson.

Johnny, il fait encore la une des journaux, de l’argent, de l’argent, de l’argent- Comment peut-on gagner une telle masse d’argent pendant toute une vie et se retrouver à 67 ans (oui il a mon âge) avec des soucis financiers. Bye MClaire.






mercredi 1 septembre 2010


Douglas Kennedy- Quitter le monde :

Je suis entrain de finir ce livre, je tourne les pages sans une seconde d’ennui. J’aime Kennedy, il sait doser la réflexion et le suspense. Le point de départ de ce livre est la phrase que prononce l’héroïne le soir de son treizième anniversaire « Je ne me marierai jamais et je n’aurai jamais d’enfant ». Elle a une piètre image du bonheur conjugal, ses parents ne peuvent vivre que dans l’affrontement. La phrase prononcée ce soir là va conditionner toute sa vie. Son père abandonne la maison le lendemain, et sa mère lui reprochera sans cesse ces mots en lui disant que c’est à cause d’elle que tout est arrivé. A chaque occasion de sa vie où le bonheur sera là, tout près, il lui arrivera un malheur, inconsciemment elle ne peut pas accepter d’être heureuse. C’est un livre qui vous tient en haleine, Kennedy a trouvé les mots justes, et une fois de plus nous fait percevoir l’importance de l’enfance dans la vie d’un homme ou d’une femme. Dans un moment d’énervement nous disons quelquefois des mots blessants à nos enfants, évidemment nous les aimons et nous ne mesurons pas l’importance de ces mots qui peuvent être une souffrance à vie, parce qu’en entendant ces mots ils ont commencé à douter de notre amour.


Un père inaccessible, le rejet de la mère envers Jane est terrible, elle mendie l’amour de sa mère. En général, ce sont les parents vieillissants qui finissent par mendier une miette d’affection en provenance de leurs enfants. De toutes les manières tous les rejets sont douloureux, même lorsqu’un de ses parents n’a plus vraiment toute sa tête et que vous-même vous atteignez le troisième âge, votre souffrance est la même que celle d’un enfant, on ne vous reconnaît plus ou on ne veut plus vous voir, le déni de votre existence est inacceptable, c’est très dur de se résoudre, on y arrive avec une dose de fatalisme. J’ai souvent entendu dans la bouche des enfants qui ont un parent alzheimer « Je l’ai perdu le jour où j’ai senti qu’il n’y avait plus de dialogue possible et qu’il ne me reconnaissait plus, sa mort a été moins douloureuse ». Mais là je m’éloigne du sujet, peut être pas tout à fait, il s’agit toujours des relations d’amour entre parents et enfants. Tous les plaisirs ne sont-ils pas liés à l’enfance ?


En recherchant un plaisir que nous avons déjà connu, c’est notre enfance que nous voulons retrouver, et si cette période de vie a été massacrée, comment voulez-vous être complètement heureux ?


J’avais très envie de vous parler de ce livre, il m’a touchée, j’ai souvent eu les larmes au bord des yeux. Lisez- le, une histoire de souffrance, un livre magnifique.

Il flotte dans l’air des odeurs d’automne et de rentrée. Ces odeurs d’automne sont enfouies dans notre mémoire, mais elles remontent à la surface chaque année lorsqu’elles frôlent à nouveau nos sens, l’autre matin dans le jardin flottait une odeur de champignon, et en effet une multitude de petits champignons était sortie de terre sous le prunier, ils commencent à y avoir des feuilles mortes qui exhalent un parfum reconnaissable dés qu’un rayon de soleil s’attarde sur elles. J’aime l’automne, presqu’autant que le printemps à partir du moment où il n’est pas pluvieux, je pousse un ha de satisfaction en m’asseyant au soleil dans mon relax, une tasse de café dans la main et un livre là tout près, je pose mon livre par instants et je regarde autour de moi la nature entrain de changer, ce que j’aime moins est la question que je me pose quelquefois « Combien d’automnes encore ? » L’interrogation est récente, cela vous arrive aussi peut-être. Si on me donnait une réponse « 20 » me conviendrait très bien. Comme par hasard au courrier là de suite, il y avait une lettre de la mairie pour nous inviter au repas des aînés, si vous voulez oublier votre âge c’est raté, nous n’allons jamais au repas des aînés, je n’y arrive pas. Ce n’est vraiment pas le jour, je suis aussi tombée sur un site que vous pourrez lire en cliquant sur ce lien. Heureusement il y avait aussi dans ma boîte à lettres une pub de chez Carrefour nous annonçant que nous avons droit à 3 euros de réduction si nous achetons pour 30euros de vin ou de champagne, de quoi nous redonner la joie de vivre. Vive la vie !

Lapidation : Un mot employé par un de nos ministres, mais connaît-il bien le sens de ce mot.



Sakineh Mohammadi l’iranienne saura peut-être, j’espère que non, ce que veut dire le mot lapidation, elle qui risque de mourir parce qu’elle a trop aimé, le pouvoir totalitaire est du côté des hommes dans ce pays. Ici, on ne lapide pas, mais on peut punir l’abus de pouvoir.


 
 
 
 
 
 
Les Roms pour une dernière fois : J’ai regardé en DVD « Welcome » avec Vincent Lindon, vous avez peut-être vu ce film qui traite des hommes qui décident un jour de chercher un avenir meilleur en Angleterre, en passant par Calais. Ils ne sont pas tout à fait dans la même situation que les Roms, mais quelle détresse.
 
 
 
 
Le tri sélectif : J’ai trouvé cette photo sur internet, même les photos de mariage finissent au tri sélectif ou plutôt à ce qui devrait être un tri sélectif.
 
 
 
 
 
 
Un dessin sur les déboires de Chirac qui vont être très vite solutionnés
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un autre sur Martine et Ségo, c’est beau l’amitié
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous avons ouvert un blog qui se nomme « Bloc-notes » tout à côté de la gazette en page d’accueil, consultez le. Je vais essayer de l’alimenter le plus régulièrement possible. Le garde mots ne disparaît pas, il est toujours là, dans la mesure du possible il sera tenu à jour.



Bye MClaire.