lundi 23 mai 2011

RETROUVAILLES AVEC MA GAZETTE :

Je ne peux pas l’abandonner trop longtemps ma petite gazette, depuis que nous sommes partis je n’ai pas eu le temps d’y penser et aujourd’hui la chaleur n’incitant pas à la promenade, il fait 30°,  bien au frais dans la caravane toutes fenêtres ouvertes, j’ai envie d’écrire, après avoir beaucoup lu.

« On voyage pour changer, non de lieu, mais d’idées » Hippolyte Taine.

J’ai bien aimé cette citation que j’ai relevée dans le livre de Zoé Shepard, je l’ai trouvée tout à fait juste, enfin dans mon cas, elle me convenait bien.
Nous sommes retournés dans des lieux que nous connaissons bien, sans avoir vraiment l’impression de changer d’horizon, mais d’idées oui, je ne pense à rien, je vois des visages différents, je me sens bien, je n’ai pas envie d’envisager le retour, et pourtant il faudra bien, dès que le festival sera fini, il faudra tout ranger et retrouver le quotidien. Un jour, nous partirons plusieurs mois sur les routes, j’ai très envie de passer tout un printemps en Andalousie ou en Croatie, un jour…..J’ai toujours des idées de départ dans la tête, ça met quelquefois du temps à se réaliser mais en général j’y arrive, il y a une chose qui m’inquiète maintenant, ce sont les années qui passent, le temps est compté, l’avenir se rétrécit.
A Angoulins, je disais à Christian « Ce coin me plaît tant, tu n’aimerais pas y habiter ? » « Bien sûr, mais il faudrait que nous y vivions 20 ans, 19 ans d’Algérie, 19 ans de Berry, 26 ans de Bretagne, et 20 ans ici » Il manque 4 ans de Paris, j’ai fait un rapide calcul, pourquoi pas, 88 ans pour moi, 92 ans pour Christian, il y a une très jolie maison de retraite à Angoulins !!!! Je plaisante, nous aurions du mal à quitter la Bretagne, nous devenons raisonnables, mais sait-on jamais ?

Nous avons regardé en boucle les infos ces derniers jours, DSK et toujours DSK, on se plaignait de n’entendre que ça et en même temps nous voulions savoir. Le choc d’une telle information, j’en suis toujours à me demander comment une femme humiliée, bafouée, pouvait soutenir un homme aussi volage et ayant un tel mépris pour les femmes. Il est présumé innocent et pourtant les faits sont là, apparemment il y a des preuves, et l’épouse reste à ses côtés, j’ai l’impression d’assister à une tragédie moderne. Elle n’a pas besoin d’argent, de confort, c’est souvent ça qui retient les femmes auprès des maris qui bafouent les épouses, je n’arrive pas à imaginer qu’on puisse dire « Oui, mais je l’aime. » après un tel battage médiatique, de telles images, et un acte pareil.
Perso, avec cet argent, je serais déjà sur une île presque déserte en attendant que cela se tasse et lui croupirait en prison, avec sa garde robe rayée.
Enfin, tout cela va passer, nous allons nous lasser, la politique va reprendre ses droits et DSK ira vivre tranquillement dans son ryad marocain, entouré de serviteurs hommes, pour éviter la tentation, si il est toujours en aussi bonne santé. Il peut aussi s’offrir un harem, cela lui évitera de faire des bêtises. Il ne ressemblera pas pour autant à Soliman le Magnifique, il aurait pu, mais sa testostérone a été la plus forte, quelle santé à 62 ans, sans compter qu’il risque bien de connaître la Santé, je crois qu’il y a des cellules réservées aux personnalités !  C’est quand même payer cher un petit coup loupé de bistouriquette, à inscrire dans le livre des records.

Passons à autre chose. Ma lecture du moment que je suis entrain de finir.
« Mauvaise pente » de Keith Ridgway. Livre émouvant, bien écrit, le premier livre de l’auteur qui a paru en 2001 et qui avait obtenu le prix Fémina. Il  est édité en livre de poche. L’histoire pas ordinaire d’une femme ordinaire en Irlande.
Grace est une femme sans expérience qui fait un mariage que sa famille réprouve. Elle va exploiter avec son mari plutôt rustre, une petite ferme dans une Irlande où les tabous persistent, avortement, homosexualité, femmes battues, on ne parle pas et on n’admet pas de mettre au grand jour ces choses là. Un de leurs enfants meurt à trois ans à la suite d’un moment d’inattention de Grace, il se noie dans un fossé, et son mari lui fera payer très cher la mort de cet enfant, il devient alcoolique, la bat, et un soir en rentrant d’une beuverie il écrase une jeune fille sur le chemin, il boira deux fois plus ensuite. L’autre fils Martin, vit à Dublin, il est homo et à la suite de la révélation à ses parents il a été obligé de quitter la maison, sa mère le comprend, elle n’est qu’amour pour cet enfant comme toutes les mamans, mais son père hurle et le bat.
La vie devenant impossible dans cette maison, Grace décide un jour d’attendre son mari sur le chemin et de l’écraser, elle le fait à l’endroit où lui-même a commis le même acte un soir. La suite est bouleversante, la complexité des sentiments entre la mère et le fils m’a émue aux larmes, et il y a la culpabilité, l’aveu de l’acte. Je ne sais pas si le film qui a été tiré de ce roman est aussi beau, mais je pense que n’irai pas le voir, il me semble difficile d’atteindre un tel degré d’émotion. L’histoire d’une existence dévastée. Le passage qui m’a le plus touchée c’est le moment où le fils est d’une méchanceté rare avec Grace sa mère, mais pour qu’il n’ait pas de remords elle l’embrasse et lui dit deux fois « Tu ne m’as pas fait de mal ».
On ouvre ce livre et on ne le lâche plus.

Je vais commencer « Amour, Prozac et autres curiosités » de Lucia Etxebarria, d’après les critiques un livre jubilatoire.

Les dessins :




Oui, quelle belle semaine pour notre président, il en espérait certainement pas autant.




Oui, quelle belle semaine pour François Hollande, il en espérait certainement pas autant.



Oh ! Quelle triste semaine pour DSK.  Bye M.Claire

jeudi 5 mai 2011

François-Marie de Jean-Marc Roberts

« Personne ne sait et ne saura jamais ce qui s’est réellement passé entre toi et la vieille dame. Intéressé. Je retiens ce mot qui s’invite en permanence dans ta défense comme dans leurs attaques. Chacun semble ignorer l’évidence : tu es tellement plus intéressant qu’intéressé. On t’arrête dans la rue, on te reconnaît facilement aujourd’hui, tu as droit à tout. Certains t’implorent de restituer l’argent, d’autres t’en réclament. Tu mérites la prison sinon le purgatoire puisque, c’est bien connu, tu vis au paradis. La toile, quand ce ne sont plus les journaux papier, se déchaîne contre toi. On t’en voudra toujours de faire ton Donald, d’avoir attaqué la première fortune de France sans arme ni violence, tel un gros poussin avec une mitraillette en plastoc. Tu n’as braqué personne mais c’est comme si et même pire. Cela finira bien par finir. Et tu ne perdras pas, François-Marie, comme on ne s’est pas perdus. »

Hier soir, je regardais Jean-Marc Roberts sur Canal, il venait présenter son livre et en même temps défendre un de ses meilleurs amis François-Marie Banier, je pense que nous sommes mal placés pour juger l’attitude d’un homme que l’on ne connaît qu’à travers les médias, on peut critiquer ses agissements et en même temps se poser quelques questions sur sa vraie relation avec Mme Bettencourt, mais en toute honnêteté je vais vous dire que je m’en fiche royalement de sa relation avec la vieille dame riche. Hier soir, ce qui m’a le plus frappé et intéressé,  c’est surtout le mot amitié qui revenait sans cesse, un véritable ami qui vous défend envers et contre tous, c’est beau, rassurant, beaucoup de douceur dans ce sentiment. Un véritable ami, nous le retrouvons dans le bonheur partagé, dans la douleur, dans la joie, dans la fête, nous l’avons choisi ou il est arrivé dans notre vie comme une évidence, c’est aussi celui qui nous prend comme nous sommes, qui peut rire de nos défauts sans les porter au débit de notre amitié. J’ai toujours eu des amis et amies, je n’aurais pas su vivre sans eux, c’est facile de se faire des amis mais faut –il aussi savoir les garder. C’est pourquoi je suis toujours sensible aux mots qui parlent de l’amitié. J’avais lu je ne sais où «  Un ami c’est quelqu’un qui sait tout de vous et qui vous aime quand même ». C’est certainement une souffrance de gérer une déception amoureuse mais une déception d’amitié est aussi très douloureuse. Je lirai un jour le livre de Jean-Marc Roberts.

En attendant je lis « Le ruisseau des singes » de J.C Brialy. Ce livre m’a longtemps échappé, je l’ai trouvé chez Easy Cash pour 50 centimes d’euro, toute une rétrospective du cinéma d’après guerre, c’est intéressant, j’aime le cinéma et Brialy sait raconter. Il parle aussi de ce fameux Ruisseau des singes, que nous devions traverser pour rendre visite à ma famille. Du coup j’ai ressorti un livre « les dialogues cultes du cinéma français » édité par Larousse, je l’avais gagné au festival de Vichy. Je cherchais un dialogue entre Suzanne Flon et Gabin dans ‘Un singe en hiver », savoureux, je l’ai finalement trouvé sur internet :

- Écoute ma bonne Suzanne. Tu es une épouse modèle.
- Oh...
- Mais si, t'as que des qualités et physiquement, t'es restée comme je pouvais l'espérer. C'est le bonheur rangé dans une armoire. Et tu vois, même si c'était à refaire, je crois que je t'épouserai de nouveau. Mais tu m'emmerdes.
- Albert!
- Tu m'emmerdes gentiment, affectueusement, avec amour mais tu m'emmerdes.
Je suis certaine que nous serons nombreuses à nous reconnaître !

J’ai ri ce matin en écoutant la radio, il paraît qu’Alexandre, Roger, heu ! Non, Roland Dumas 88 ans, a confondu Ben Laden et Woody Allen, j’ai entendu une partie du dialogue, c’était dans l’émission de Guillaume Durand. Vous avez sans doute aussi entendu, je pense que cela doit faire un buzz sur internet. J’espère que Woody Allen trouvera une histoire drôle ou une réplique lorsqu’il découvrira ce lapsus.
Dimanche nous allons jouer le semi-rapide, dernière grande compétition avant le festival de Vichy. Je suis un peu en manque de tournoi en ce moment, depuis les interclubs plus rien. Ensuite, en principe, si rien ne vient contrarier nos plans, nous partons en camping, ce sera selon le temps, finalement je pense que nous n’irons pas très loin, un coin que j’aime beaucoup sur la côte atlantique, tout près de La Rochelle, je n’ai pas envie de parcourir une grande distance en voiture. Il y aura Vichy et en rentrant il faudra s’occuper de « Tintin et le crabe aux pinces d’or », j’ai trouvé ça « joliment » dit sur un blog. Toujours optimiste et sereine, je suis certaine de reprendre le scrabble en pleine forme à l’automne, après un traitement un peu contraignant, mais il faudra bien passer par là pour guérir complètement, un été pourri mais bon, je suis bien entourée, j’ai toujours pensé qu’il y avait plus malchanceux que moi. J’écrirai une gazette si nous avons accès au wifi et il y a de fortes chances pour que cela soit possible, sinon à Vichy pour ceux que je connais et aux autres à bientôt ici, peut-être en mai, en juin ou plus tard. 



Les dessins –
Le sujet principal des dessins humoristiques est Ben Laden- Il y en a de toutes sortes. Ce type était une ordure, un criminel, mais je reste convaincue qu’on ne doit pas vouloir faire rire à tout prix en se servant de la mort de quelqu’un, c’est s’abaisser au même niveau que lui. Nous avons plus d’humanité que ce triste personnage qui n’a pas hésité à tuer des innocents.


Chevènement fait aussi l’actualité.    Bye MClaire.