vendredi 28 décembre 2012

Nous approchons de l'année 2013, plus que quelques jours, je n'écrirai pas une autre gazette avant le 1er janvier, je vous souhaite donc à tous une très bonne année et même si elle ne vous amène pas la fortune j'espère de tout coeur qu'elle ne sera surtout pas porteuse de mauvaises nouvelles, une année tranquille, nous sommes beaucoup moins exigeants en ce moment. Des petits bonheurs me conviennent très bien.

J'ai écrit sur mon bloc notes hier que j'avais fini "Tom, petit Tom, tout petit homme Tom"
Je l'ai lu d'une traite, contrairement à "Méli sans Mélo" que j'avais eu du mal à finir.
Un petit garçon attachant Tom, vraiment débrouillard, il n'a que 11 ans mais il s'assume, il est obligé de mûrir très vite, sa maman l'a eu à 13 ans, une première expèrience et l'enfant s'annoncait alors que le papa n'était déjà plus là. Tom est plus raisonnable que sa mère, il prend souvent des décisions que sa mère ne prend pas. Il est chapardeur pour vivre, un tout petit peu, juste ce qu'il faut dans le jardin des voisins.
C'est écrit avec des mots simples mais qui à chaque fois disent ce que nous ressentons, des mots justes. J'ai tout de suite aimé cet enfant qui prend soin des autres.
Chacun vit sa vie dans son coin, lui et Joss la mère dans un mobil-home pourri, la très vieille mamie Madeleine dans une maison qui sent la pisse de chat, le père de Tom, on ne sait pas tout de suite qu'il est le père mais on devine très vite, passe beaucoup de temps dans la voiture funèraire, il travaille aux pompes funèbres après un passage en prison. Un couple d'anglais venu passer sa retraite dans ce coin tranquille de campagne et qui plante des tomates, les tomates ont de l'importance dans l'histoire. Peu à peu tout ce petit monde se retrouve, se rassemble. C'est presque un conte, mais pas tout à fait parce que nous savons qu'il existe des petits Tom sur notre planète, des enfants livrés à eux-mêmes qui chaque matin ne savent pas de quoi ils vont vivre.

J'ai ri en lisant la première phrase, c'était bon signe pour la suite :
"Elle est encore de mauvais poil. ça fait au moins trois jours que ça dure. Il se dit qu'elle a peut être ses ragnagnas. ça le fait sourire ce mot là : ragnagnas..En tout cas quand elle les a, il sait qu'il a intérêt à se mettre en veilleuse." Tom sait déjà certaines choses de la vie..
Je ne vais pas vous dévoiler l'intrigue.
Il faut lire ce petit livre si ce n'est déjà fait. Il faudrait que nos petits enfants ou enfants le lisent aussi pour qu'ils prennent conscience de leur chance, je vais me répèter mais les situations décrites existent vraiment. Il y a des mamans inconscientes qui laissent leurs enfants se débrouiller seuls des jours entiers.
Comme dans les contes, l'histoire finit bien. J'ai adoré. Pourquoi pas un joli film tiré de cette histoire.

Un extrait :

Après le dîner, Tom retourne chez les voisins. il se planque sous leurs fenêtres. il aime bien les écouter. Ils sont un peu spéciaux. Entre eux, ils se disent "vous". Et ils se parlent toujours très poliment, même quand ils sont énervés. En plus le mari a un accent anglais plutôt rigolo.
Là ils discutent du programme télé.
- Que voulez-vous regarder ce soir, Odette ? Une film ?
Tom ferme les yeux et pense très fort ... ah oui, bonne idée...
- Ah oui, bonne idée.
- Attendez, je regarde la programme. il y a une documentaire sur l'autre chaîne. Voyons la résumé : aux périphéries de la ville...
Tom soupire... Oh non, ça ne me dit rien...
- Oh non, ça ne me dit rien du tout, Archibald. le film, plutôt. A moins que vous ne préfériez regarder le documentaire, évidemment.
Tom sourit... Vos désirs sont des ordres...
- Vos désirs sont des ordres, vous savez ça très bien.
Tom jubile. C'est fort la télépathie. il tente une petite dernière, avant de partir... Je vous sers une cocktail, my darling ?...
- Je vous sers une whisky...
Tom grimace.
- ... préférez-vous une cocktail, my darling ?
Ah, quand même.
 
Aprés ce livre je suis passée à "La ballade de l'impossible" de Haruki Murakami, toute autre atmosphère. Une profonde mélancolie émaille ce bouquin. J'en suis à la moitié du livre.
L'histoire se passe dans les années 60, dans le milieu étudiant à Tokyo. Toru Watanabe croise une étudiante Naoko qui est la petite amie de son meilleur ami qui lui se suicide sans que rien ne le laisse prévoir. Il s'ensuit une histoire d'amour impossible avec Naoko, jeune fille fragilisée par le suicide de celui qu'elle aimait et qui apparemment cache un secret.
Watanabe fait des rencontres, il y a cet étudiant qui fait tomber les filles très facilement et qui lui offre des conquêtes faciles, pour une nuit et au bout de la nuit un goût amer. Il y a la rencontre avec Minori l'étudiante en cours de théâtre grec à l'université, celle qui pourrait changer le cours de sa vie.
Je vous parlerai davantage de ce bouquin la prochaine fois. Si vous cherchez une lecture gaie ce n'est certainement pas le livre à lire, l'ambiance est lourde, mais j'aime, il est très bien écrit, il se dégage une vraie atmosphère, le Japon que l'on connaît si mal, il y a aussi la vie vécue par ces jeunes qui se cherchent, qui cherchent une orientation à leur vie.
Je suis bien accrochée à ce bouquin que je vais certainement finir très vite, comme toujours lorsqu'un livre me plaît, le moindre petit instant lui est consacré, il me suit partout. Je crois que lire m'est aussi essentiel que respirer, mon bien le plus précieux, ma vue.

Hier, je n'étais pas très en forme pour sortir, il y a des moments assez rares heureusement, où je n'ai pas envie de faire le moindre effort, je fais canapé. Un médicament puissant prescrit pour éviter la récidive et qui me fatigue quelquefois, il y a des hauts et des bas, c'est le prix à payer, j'avais aussi reçu le rendez-vous à l'hosto pour le grand contrôle en février, ils auraient pu attendre que les fêtes soient passées, l'administration n'a pas de coeur !! Aujourd'hui tout allait bien, grande forme et j'ai fait une visite à l'espace culturel de chez Leclerc, je voulais voir s'ils avaient "Chasses furtives" de Léon Mazella, j'avais prévu d'acheter ce livre ou de le commander, il est en cours de réédition, ce sera pour la prochaine fois. J'ai tout de même cédé à la tentation, je suis rentrée avec "Le jeu des ombres" de Louise Erdrich. J'avais lu le plus grand bien de ce bouquin "Un des romans les plus beaux, les plus urgents de Louise Erdrich. Un chef-d'oeuvre."  Je verrai.
Etant en grande forme je suis allée chez mon ami Picard qui cuisine des choses si tentantes pour deux. Il y avait foule. Un bon petit réveillon en perspective, tous les deux, nous aimons bien finir l'année comme ça, ce n'est pas de l'égoîsme, juste que nous sommes heureux d'être tous les deux ensemble et j'espère encore pour longtemps.

LES DESSINS :

Le chômage. Triste fin d'année pour ceux qui se retrouvent sans boulot. J'imagine l'angoisse de toute une famille. Mais le chomage ne progresse pas que depuis quelques mois, cela fait presque deux ans qu'il est en constante progression. Il faut être impartial.








B.Tapie. Là, je suis toujours en colère lorsqu'il passe en boucle à la télé. Les médias s'inclinent devant cet homme qui fait monter l'audience. Il nous nargue avec l'argent que nous lui avons donné, nous les contribuables.






Tiberi- Il a coulé des jours tranquilles avant cette opération....La justice n'est vraiment pas la même pour tout le monde "selon que vous soyez puissants ou misérables...."










Jour de l'an, mais c'est exactement ça, nous sommes contents de vieillir.










Calendrier de la poste. Le dessin est marrant. Chez moi la postière ne passe pas, comme chaque année, il n'y a que les pompiers qui sonnent.








J'ai ri en voyant celui là, j'ai ri mais certainement pas celles qui souffrent encore de l'escroquerie. Le monsieur est sorti de prison la tête haute.  Bye MClaire







jeudi 20 décembre 2012

Avant de commencer d'écrire ma gazette, je vous souhaite un joyeux Noël.


Pour mes lecteurs qui ne sont pas bretons, une photo de la Bretagne avec tous mes meilleurs voeux pour cette fin d'année.



Je viens de regarder sur internet qui est Arcimboldo, pourquoi? Hier, j'ai vraiment eu l'air d'être inculte, deux de mes copines de scrabble m'ont dit "Tu ne connais pas Arcimboldo?"
"Non, je ne connais pas, jamais entendu parler." Elles m'ont donc expliqué qu'Arcimboldo était un peintre et que le visage que j'avais mis sous le mot FRUITAGE était une peinture de ce type que je ne connais pas. Elles n'ont tout de même pas su me dire de quelle époque, ni de quel pays il était, elles ne savaient pas tout. C'était le peintre officiel des Habsbourg au XVIème siècle. Point positif pour moi, je ne risquais pas de le rencontrer, il est trop vieux, mais il y a eu une exposition tout dernièrement à Paris, j'aurais pu en entendre parler. J'aime les impressionnistes et pas Arcimboldo. Il va falloir que je cherche un truc pour leur poser une colle.. Par exemple "Tu connais Cimabue?" je vais me documenter un max sur cet inconnu. Je ne dois pas assez regarder "Questions pour un champion" il semble qu'Arcimboldo soit souvent cité.

Après la peinture passons à l'exil des acteurs de cinéma. J'aime beaucoup Daniel Auteuil, un grand acteur et j'ai appris qu'il était résidant en Belgique, il l'a fait bien avant Depardieu, j'ai vraiment été déçue. Il s'est exilé en toute discrétion ou c'est une fausse nouvelle.
En regardant les infos sur la 2 un jour de cette semaine j'ai vu Djamel Debbouze qui m'a fait beaucoup rire, Lise Lucet lui demandait s'il avait pensé aussi à partir, il s'est exclamé "Jamais, nous avons déjà eu tellement de mal à nous installer ici après le Maroc, on ne risque pas de partir, nous serons les derniers on éteindra la lumière." La reconnaissance de l'avoir accueilli et de l'avoir aidé à être ce qu'il est actuellement, un comique, un comédien aimé des français.
Il donnait aussi son avis sur l'exil de Depardieu en disant "C'est un homme libre, il fera toujours ce qu'il a décidé de faire." C'est vrai que le fait de vivre n'est pas un vain mot, on doit vivre la vie qui nous semble la meilleure, on peut avoir envie d'assumer cette liberté sans culpabilité, mais, il y a un mais, jamais en profitant ou au détriment des autres. Pour Auteuil et Depardieu que je mets maintenant dans le même sac, ce sont les spectateurs français qui ont hissé ces deux hommes au plus haut du cinéma, l'état a participé au montage des films, j'ai vraiment l'impression qu'ils nous laissent tomber et j'ai aussi envie de les oublier, Depardieu ce ne sera pas difficile, je ne l'ai jamais aimé, Auteuil j'ai beaucoup aimé. Il y a toujours un prix à payer pour la liberté, dans le cas présent, celle de ne pas payer ses impôts en France, pour eux cela devrait être l'oubli, rien de pire pour un acteur de cinéma.

Puisque nous parlons d'êtres libres, il y a un livre que j'ai très envie de lire, mais pas maintenant, plus tard au printemps ou en été, lorsque les journées sont longues, dans mon transat pour des heures, sans être dérangée, le moment où je peux m'attaquer à un pavé, celui-ci fait 600 pages "L'art de la joie" de Galiarda Sapienza.
Une fresque familiale dans une Sicile des années 1900 à 1960. La vie d'une femme libre,
Modesta, c'est son prénom. Il existe en livre de poche, je vais me mettre à sa recherche.

Il en est des livres comme des rencontres, le hasard, j'ai posé ma main sur un bouquin et je l'ai acheté, un bouquin d'un auteur japonais, Haruki Murakami "La ballade de l'impossible.". Je n'ai jamais lu un auteur japonais, ce sera pour moi une révélation ou pas.
Ce livre traite de l'adolescence, de cette jeunesse en proie aux doutes, aux rêves, au spleen aussi. Je vous en parlerai la prochaine fois.

Je suis en train de livre les deux livres de Barbara Constantine "A Meli sans mélo" j'arrive à la fin de celui ci, et "Tom...". Quoi dire?
J'ai beaucoup aimé "Et puis Paulette..." et là, je m'ennuie un peu, c'est gentillet, plein de bons sentiments, mais je trouve ce livre sans consistance, j'ai l'impression que l'auteure ne se renouvelle pas. Toujours la solidarité, la maison familiale, les enfants, les petits moments de bonheur tout simples. C'est bien connu, le bonheur des uns ennuie les autres, un peu de fraîcheur nous fait du bien, mais là c'est trop, on ne peut pas faire de la bonne littérature qu'avec des bons sentiments.
Il y a Melie la grand-mère, Marcel le vieux copain qui a toujours été amoureux d'elle mais qui ne l'a jamais dit, Clara la petite fille, Antoine son petit copain, Fanette toujours prête à tomber amoureuse. Je n'arrive pas à m'attacher à ces personnages. J'ai tout de même aimé que Melie appelle Clara "Clarinette", c'est comme ça que nous appelons Clarys de temps en temps "Ma petite Clarinette."
Je vais aller jusqu'au bout, il sera fini tout à l'heure.
Je m'attaque ensuite à "Tom...", là ce sera peut être une autre critique, j'espère plus enthousiaste. Comme je suis très enrhumée, je vais me mettre dans le canapé et lire, il pleut trop dehors pour aller faire un tour.

Une copine scrabbleuse m'avait dit qu'elle n'avait pas trouvé "Et puis Paulette..." aussi passionnant que "Tom..."
Il faut peut être chercher mon manque d'enthousiasme dans la chronologie des lectures, le premier était une découverte, Barbara Constantine ne se renouvelle peut être pas assez, elle nous lasse.
J'avais eu le même sentiment avec les livres de Katherine Pancol "Les yeux jaunes..." etc.. Le dernier "Les écureuils.." avait fini par m'ennuyer, ça suffisait, alors que j'avais lu les deux autres avec passion. Il arrive un moment où les écrivains devraient comprendre que le filon est assez exploité. Pourtant Katherine Pancol est en train d'écrire un quatrième tome et le premier va être adapté au cinéma, c'est officiel, dommage que ce soit Depardieu, le traître, qui ait été choisi pour incarner Marcel..Julie Depardieu sera Joséphine,  Emmanuelle Béart sera Iris et secret pour les autres.

LES DESSINS :

Les armes aux USA, c'est exactement ça, ils vont s'armer encore plus lourdement, les américains pensent toujours qu'ils vont être attaqués. Nous n'avons pas cette culture en Europe et c'est tant mieux.
J'ai tout de même était un peu consternée par l'attitude des médias face à cet acte de barbarie, ils disent souvent n'importe quoi pour nous amener au bout de notre émotion, comme si l'acte de ce jeune homme préjugeait du reste des humains. Nous ne sommes pas tous des assassins, surtout pas tous les américains. Il y a encore des hommes bons dans le monde. Comment voulez-vous empêcher les gens de s'armer, si vous dites aux infos que demain ce sera pire?

La chute dans les sondages de nos hommes politiques. Nous les voyons trop, les entendons trop, ils nous lassent aussi.








DSK inspire de nouveau les humoristes. Je ne sais pas comment il fait pour résister, il n'a sans doute aucune morale, pas d'état d'âme.







F.Hollande en Algérie. Les autorités ont fait donner un coup de jeune à la capitale Algérienne. Il a été bien reçu, j'ai regardé et j'ai dit à Christian "Il faudra que je repose mes pieds sur cette terre avant de mourir." Même si cela ne devait être que deux ou trois jours à Alger, juste pour respirer et sentir l'air qui m'a fait vivre pendant 20 ans. Je n'ai aucune rancune puisque j'étais jeune lorsque je suis partie. 50 ans sont passés.


Miss France- C'est Miss Bourgogne qui a gagné, elle est jolie, mais j'ai déjà oublié le nom de la précédente, ça m'intéresse très moyennement cette élection.






Bon, là j'ai un peu honte de mettre cette image, mais j'ai tellement ri en la découvrant.
J'ai hésité et puis allons-y, d'ailleurs ce n'est pas Papa Noël mais Papa Nowel.



Je publie vite ma gazette avant la fin du monde, je crois que c'est demain, à quelle heure?

Bye MClaire.






lundi 10 décembre 2012

Les courses au milieu des clients qui choisissent les jouets de Noël, qui prévoient les achats pour le repas, et nous qui ne nous sentons plus concernés par toute cette débauche de dépenses, enfin pour l'instant. Plus de jouets à acheter et Noël ne se passera pas chez nous mais chez ma fille, Laura travaille jusqu'à 20h pour le réveillon. La vie bouleverse les habitudes, les petits- enfants grandissent, ils commencent à avoir leur propre vie et nous devons nous soumettre nous qui sommes disponibles. Je déteste toujours autant les fêtes de fin d'année. Il y a quelques années j'acceptais, les enfants étaient tellement heureux lorsqu'ils attendaient le moment magique pour eux de Noël, je n'allais pas gâcher la fête et j'aimais tellement les voir découvrir leurs cadeaux, maintenant ce n'est plus le cas. Je n'ai même pas honte de penser ça, je suis certaine que nous sommes nombreux dans ce cas.
C'est tellement plus agréable de se voir lorsque nous en avons envie et pas à dates fixes.
Mais vous devez le savoir, depuis que j'écris ma gazette, donc quelques années, je me répète sur ce sujet. Janvier marquera la délivrance.
Si ça se trouve les petits-enfants pensent la même chose que moi maintenant qu'ils sont grands "Mince, il faudra passer la soirée avec les grands-parents, nos amoureux vont devoir nous attendre, nous détestons les repas de famille obligés." Peut être qu'ils pensent ça mais n'osent pas l'exprimer, surtout Caroline qui vit une petite histoire d'amour toute neuve, pour Laura c'est déjà plus ancien, plus de deux ans, en fille de son temps elle dit même apprécier de temps en temps son indépendance.  Je disais la même chose lorsqu'il fallait me rendre avec mes parents chez mes tantes, je savais que mon amoureux m'attendait, je faisais une jolie comédie pour précipiter le départ et je savais me montrer capricieuse, énervante jusqu'à ce que mon père cède. Christian ne devait pas attendre, il n'avait pas encore le droit de venir chez moi, on se voyait à l'extérieur, il fallait qu'il demande ma main, tradition et bienséance obligeaient, après la demande officielle il avait le droit de venir avec moi dans notre famille. On ne rigolait pas à cette époque !!!

Aujourd'hui, exceptionnellement, je ne me suis pas ruée vers le rayon livres en rentrant chez Leclerc, j'ai un beau tas qui m'attend sur ma table de salon, cela n'aurait pas été raisonnable et j'avais décidé de finir "Les lisières" d'Olivier Adam (454 pages), pas eu la possibilité de lire ces deux derniers jours. J'ai pris ma tasse de café, mon livre et je me suis installée dans le canapé au soleil bien décidée à ne pas bouger jusqu'à ce qu'il soit fini. Voilà, je réalise maintenant pourquoi je suis bronzée, comme on me le faisait remarquer hier, c'est le soleil qui entre dans mon salon et sous lequel je lézarde des heures en lisant.

J'ai beaucoup aimé ce livre, je vais être claire, j'aime le style d'écriture, les histoires qu'Olivier Adam nous fait vivre dans ces livres souvent sombres mais combien intéressants à lire. Pour moi c'est un grand écrivain, je le lis toujours sans ennui à aucun moment du livre. C'est mon avis, vous ne le partagez peut-être pas, il peut déranger certains lecteurs. Nous en discutions hier et je disais que pour le lire il ne faut pas avoir un compte à régler avec soi-même, avec son enfance, avec une douleur qui nous aurait touchés à une époque de notre vie, il peut faire resurgir des vieilles douleurs, on peut être tenté de refermer le livre parce que décidément ce n'est pas gai, non ce n'est pas toujours gai mais c'est la vie actuelle et quelquefois une vie que nous ne voulons pas connaître, c'est un auteur dérangeant.

L'histoire : Paul est un écrivain, scénariste (autobiographie certainement) qui ne supporte plus de vivre à Paris, il déménage pour St-Malo (comme Olivier Adam) il espère rompre avec le mal qui le ronge, la Maladie, autrement dit le mal de vivre, quelque chose qui le torture depuis l'enfance et qu'il n'arrive pas à définir. Il y a une différence de culture entre ses parents ouvriers qui habitent toujours la banlieue, celle à la lisière des cités et lui qui a évolué, il connaît un monde que ses parents ignorent, son père méprise ce milieu de l'édition, d'artistes, ce n'est pas le sien et il ne se prive pas de le faire savoir à ce fils qu'il voit si peu.
Paul a été élevé par une mère toujours soucieuse, elle avait peur que son frère et lui aient un accident, elle est souvent triste alors que sur certaines photos lorsqu'elle était jeune sans enfant elle souriait beaucoup au bras de son mari, un vrai décalage. Le père sévère, coups de pied au cul pour un rien, pas affectueux, Paul pense que son père ne l'aimait pas, ne l'aime pas.
Il y a la vie de Paul à St-Malo, séparé de Sarah sa femme qu'il adore mais qui ne peut plus supporter cet homme immature, buveur, plutôt égoïste sur lequel elle ne peut pas compter, elle a la garde des deux enfants si attachants et pour Paul c'est un déchirement.

"Moi qui au fond n'avais jamais été apte à quoi que ce soit. Qui avais tout déserté. Qui me réfugiait dans l'écriture pour vivre, sentir, goûter chaque chose, chaque heure comme elle disait. Moi qui était incapable de saisir la vie dans sa plus simple expression, d'en prendre possession, d'y être présent."

Arrive le jour où il doit se rendre chez ses parents pour s'occuper de son père qui se retrouve seul à la suite de l'hospitalisation de sa femme. Pour moi, ce sont les plus belles pages du livre, une grande émotion en lisant les sentiments qui agitent Paul face à ses parents qu'il ne comprend plus, trop de distance s'est mise entre eux et lui, il souffre de ressentir ce léger mépris qu'il a envers eux, ils sont restés là, lui est parti et son père est certainement dans le même état d'esprit, ils ne se comprennent plus, plus n'est pas le mot, ils ne se sont jamais compris. Le retour dans cette maison est pour lui un supplice, il lui semble avoir été si malheureux, il étouffait dans cet environnement.
Il y a la découverte de ce qui pourrait expliquer le mal de vivre de Paul, je ne vais pas vous la dévoiler.
La description du monde des cités est écrite avec des mots vrais, sans enjolivures, la cité est cruelle maintenant, elle ne l'a pas toujours été. Les retrouvailles avec ses copains d'enfance, on sent que c'est du vécu. Il y a les failles sociales de notre société, tous ces oubliés qui sont relégués en "lisière" d'un monde plus aisé.
Il y a la montée du FN, le chômage, le tsunami du Japon, tout ce qui fait notre actualité vu à travers les mots de l'auteur.
Le seul moment où j'ai versé quelques larmes en lisant, sa mère meurt à l'hôpital après avoir été renversée par une voiture après une fugue, elle est atteinte de l'alzheimer, elle est dans le coma, il lui prend la main, lui qui n'avait jamais eu un geste de tendresse parce que sa mère ne le faisait pas non plus, elle l'aimait mais ne le montrait pas :
"J'ai dit qu'elle n'avait jamais su me dire qu'elle m'aimait mais que moi non plus, et que voilà, je lui disais, même si rien ne m'assurait qu'elle m'entendait, voilà maman, je t'aime et je te remercie pour tout. 
Je sais ce qu'on dit les docteurs.
Que c'était tout bonnement impossible.
Mais sa main qui a soudain pressé la mienne, je l'ai sentie. Je jure que je l'ai sentie."

Je lisais quelque part que J.Benammeur disait que l'on avait que deux bras pour entourer les gens que l'on aime. Alors essayons de bien nous en servir.

J'ai ri à la description de la vie dans la résidence des retraités, son père si sombre, rigide se laisse aller face à ces femmes qui s'occupent de lui, il rit, joue aux cartes, devient enfin sociable, à la grande surprise de son fils qui lui rend visite avant de partir au Japon. Il n'a jamais vu son père avec cet air "libéré"..

Les dernières pages sont pleines d'espoir, il y a la reconquête de sa famille, de son couple, le désir d'être enfin en paix avec lui même.
On devine que l'auteur se cache en partie derrière Paul. Il paraît qu'Olivier Adam a beaucoup maigri ces derniers temps, dans le livre Paul pèse 100 kg.

Un très beau et fort moment de lecture. Je vous le conseille.

J'enchaîne avec deux livres de Barbara Constantine, plus légers.

LES DESSINS :

A.Montebourg, il reste au gouvernement, il ne faut pas accabler ce pauvre homme, il a beaucoup de choses à gérer en ce moment, sa vie sentimentale lui échappe aussi, Audrey a éteint la flamme avant les hauts fourneaux. "Oyez! Oyez!  mes gens, je suis un coeur à prendre."
















Rachida, tiens pourquoi pas avec Arnaud, je viens d'y penser.
Elle aurait un papa pour sa fille. Mais que font les agences matrimoniales??











J.M Ayrault - Il est triste, il maigrit, le poste de premier ministre est le plus exposé, c'est bien connu, mais est-il à la hauteur? J'espère que si la réponse est non il sera remplacé, il y a toujours un seuil de compétence chez un homme. En même temps, qui sera à la hauteur? A droite et à gauche la question reste sans réponse, j'en ai peur.

Bye MClaire.

vendredi 30 novembre 2012

Ma journée écriture, j'ai rédigé un bloc-notes ce matin et là j'écris ma gazette, c'est le jour, il fait froid et je n'ai pas envie d'aller sur les chemins. Nous avons recommencé à mettre des boules de saindoux aux oiseaux, hier un petit téméraire est même venu voir au carreau de la cuisine s'il n'y avait pas des miettes pour lui. L'hiver, tout recommence, les saisons s'enchaînent, les années aussi, hélas!
J'ai brusquement réalisé que cela faisait 15 ans que nous habitions le Morbihan, 15 ans que nous avons quitté les Côtes-d'Armor, j'ai vraiment l'impression que c'était hier et ça m'a fait peur, ces années sont passées si vite comme les 15 prochaines années si tout va bien, mais c'est demain, il faut que nous nous dépêchions de réaliser tous nos projets, j'ai encore tellement d'envies dans ma tête, tellement de belles choses à découvrir, tellement de choses à partager avec ma famille (ce n'est pas dans l'ordre) est-ce que nous aurons le temps? Heureusement, j'ai une facilité d'oubli et un optimisme qui font que je ne suis jamais triste très longtemps, je vais essayer de bien remplir ces années, je n'ai pas de regrets pour celles qui sont derrière moi, il ne faut pas, c'était pas mal, j'ai été privilégiée et j'en suis bien consciente, sans doute  y a t-il une prédisposition au bonheur. La peur m'a quittée, il ne fallait pas gâcher le temps qui reste, il ne faut pas gâcher le temps, ce qui est perdu est irrémédiablement perdu, on ne rattrape rien
J'ai toujours pensé qu'il était nécessaire de se séparer de certaines choses pour construire autre chose qui nous rendra heureux, la raison de mes nombreux déménagements, la joie de la découverte, connaître un nouvel environnement, même si celui dans lequel je vivais n'était pas inconfortable. J'ai toujours eu horreur de la monotonie, je ne vais donc pas passer mes 15 prochaines années dans l'attente... Agissons. Ce qui peut sous-entendre que l'idée de bouger mes meubles n'est pas loin, il faut se méfier de mes rêves, ils se transforment souvent en réalité. Je n'ai jamais pu être riche avec des idées pareilles, mais qu'importe, la richesse n'a jamais vraiment fait le bonheur, croyez moi, c'est la santé qui rend heureux.
Hier, je faisais la vaisselle et Christian l'essuyait et nous avons ri,mais ri, aux larmes, comme des enfants, nous avions entrepris de nous parler avec des phrases courtes, du genre "Oh! Mais j'te dis..." ou "Oh la la! C'est plus ce que c'était.." Nous avions une imagination débordante pour trouver les petites phrases qui ne se terminaient jamais, pleines de sous-entendus. Nos enfants nous auraient vus, ils auraient été catastrophés d'avoir des parents pareils, pas mûrs à leur âge ! D'où l'intérêt de ne pas avoir de machine à laver la vaisselle ....

Tiens, au fait, j'avais demandé aux scrabbleurs qui ont des enfants mineurs de s'inscrire sur ma liste dans le cas où nous aurions un jour les numèros du loto. J'ai reçu un gentil mail très amusant, un seul mail, ma correspondante a une fille de 13 ans, elle ne fait donc pas partie des vermeils, heureuse enfant qui aura tout l'argent de la fondation que Christian veut créer pour les enfants mineurs des scrabbleurs. Je vous le disais il n'a rien à craindre pour sa  future fortune, enfin s'il gagne.

Il y a deux citations du génial Oscar Wilde qui me plaisent beaucoup :
"Vivre est la chose la plus rare du monde. La plupart des gens ne font qu'exister."
"Le dramatique de la vieillesse, ce n'est pas qu'on se fait vieux, c'est qu'on reste jeune."

Je ne vais pas parler politique, mais un peu. Ce matin je me disais que si le regretté Jean Amadou était toujours de ce monde il se serait régalé et nous avec, en commentant les déboires de l'UMP. Il épinglait mieux que quiconque les maux de ce siècle, un esprit fin, une écriture incisive, il savait tracer les portraits de nos politiques, il ne donnait pas de leçons, n'était jamais méchant. J'aimais beaucoup l'écouter et le lire. Il décrivait l'antagonisme de Chirac et Giscard qui étaient aux antipodes l'un de l'autre, qu'aurait-il dit sur Fillon et Copé?
Il disait que les relations politiques ressemblaient à du Racine, du Shakespeare et du Feydeau, il avait raison, sauf que nous ne sommes plus à la même époque, la crise est sérieuse et nous avons besoin d'hommes politiques compétents, sérieux dans leur démarche et pas obsédés par ce pouvoir qu'ils veulent tous, à quelle fin? Souvent pour leur prestige personnel, leur ego, la preuve, la bataille de ces deux là est bien une bataille d'ego.
Certains dont ces deux là font appel au président fondateur de l'UMP, mais il faut qu'ils se méfient, il a un ego bien plus gros que le leur, il va les dévorer. Lisez la fable de La Fontaine qui suit :
Le chat, la belette et le petit lapin
Du palais d'un jeune Lapin
Dame Belette un beau matin
S'empara ; c'est une rusée.
Le Maître étant absent, ce lui fut chose aisée.
Elle porta chez lui ses pénates un jour
Qu'il était allé faire à l'Aurore sa cour,
Parmi le thym et la rosée.
Après qu'il eut brouté, trotté, fait tous ses tours,
Janot Lapin retourne aux souterrains séjours.
La Belette avait mis le nez à la fenêtre.
O Dieux hospitaliers, que vois-je ici paraître ?
Dit l'animal chassé du paternel logis :
O là, Madame la Belette,
Que l'on déloge sans trompette,
Ou je vais avertir tous les rats du pays.

La Dame au nez pointu répondit que la terre
Etait au premier occupant.
C'était un beau sujet de guerre
Qu'un logis où lui-même il n'entrait qu'en rampant.
Et quand ce serait un Royaume
Je voudrais bien savoir, dit-elle, quelle loi
En a pour toujours fait l'octroi
A Jean fils ou neveu de Pierre ou de Guillaume,
Plutôt qu'à Paul, plutôt qu'à moi.
Jean Lapin allégua la coutume et l'usage.
Ce sont, dit-il, leurs lois qui m'ont de ce logis
Rendu maître et seigneur, et qui de père en fils,
L'ont de Pierre à Simon, puis à moi Jean, transmis.
Le premier occupant est-ce une loi plus sage ?
- Or bien sans crier davantage,
Rapportons-nous, dit-elle, à Raminagrobis.
C'était un chat vivant comme un dévot ermite,
Un chat faisant la chattemite,
Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras,
Arbitre expert sur tous les cas.
Jean Lapin pour juge l'agrée.

Les voilà tous deux arrivés
Devant sa majesté fourrée.
Grippeminaud leur dit : Mes enfants, approchez,
Approchez, je suis sourd, les ans en sont la cause.
L'un et l'autre approcha ne craignant nulle chose.
Aussitôt qu'à portée il vit les contestants,
Grippeminaud le bon apôtre
Jetant des deux côtés la griffe en même temps,
Mit les plaideurs d'accord en croquant l'un et l'autre.
Ceci ressemble fort aux débats qu'ont parfois
Les petits souverains se rapportant aux Rois.
 

LECTURE :

Je lis en ce moment "Les lisières" d'Olivier Adam, livre prêté par Michèle Le Ny - J'aime cet auteur, j'accroche toujours dès le début du livre. C'est certain, Olivier Adam n'est pas Barbara Cartland, il est tourmenté, ces romans sont souvent assez noirs, mais il écrit bien et sait me faire partager ses sentiments. Il a les mots pour nous faire ressentir son amour, son désespoir. J'ai juste parcouru le début du livre et je suis conquise. Je vous en dirai plus la prochaine fois.

Mon gros coup de coeur de cette semaine est "Et puis Paulette..." de Barbara Constantine, tout le contraire d'Adam, pas du tout le même univers. Une chanson d'Yves Montand aussi "Et puis Paulette.." Le prénom de ma mère, elle n'aime pas du tout, elle préfère ou préfèrait Paule, elle ne dit plus qu'elle n'aime pas, l'autre jour elle me demandait son prénom.
Un livre sur la solidarité, tout en douceur, plein de bons sentiments. Je n'ai jamais lu de romans de cette auteure, c'est vraiment une découverte.
Ferdinand qui est veuf sauve in-extrémis sa voisine de la mort par le gaz, un suicide ou un accident? Marceline vient d'un pays de l'est, elle porte en elle un douloureux secret. Sa maison devient insalubre à la suite d'un gros orage, il l'héberge provisoirement, mais le provisoire dure, il veut qu'elle reste dans cette grande ferme qui a abrité trois générations, il y a de la place. Son fils est parti en emmenant sa femme et ses deux enfants dans la petite ville voisine, il se sent seul.  Il y aura ensuite Gaby qui a perdu sa femme et qui ne s'en remet pas, deux étudiants fauchés et les deux soeurs Lumière, enfin pas vraiment des soeurs mais tellement fusionnelles, Hortense perd la mémoire, Simone s'en occupera jusqu'à la fin. Tout ce petit monde vit là, chacun est respectueux de l'autre, ils ont leur indépendance tout en vivant des moments ensemble.
J'ai beaucoup aimé, au point de le lire sans le lâcher ou presque. Un langage simple qui fait passer plein d'émotions, de l'amour, de l'amitié, du Prozac pour ceux qui dépriment, il faut lire ce livre, il vous fera découvrir un monde qui existe certainement.
Un roman qui décrit une vie qui pourrait être une alternative aux maisons de retraite.
Conclusion, précipitez vous si ce n'est déjà fait.
Prêtez vos livres, faites circuler dans votre club, nous faisons ça à Plouharnel, ce n'est pas un cercle de lecture mais chacune donne son idée avant de commencer ou à la fin d'une partie, c'est bref mais instructif.

Il y a aussi un film qui est sorti dernièrement avec Jane Fonda, Claude Rich, des personnes d'un certain âge qui décident de vivre ensemble. Une tendance pour les prochaines années?
Et vous, le feriez vous? Moi je ne sais pas, j'ai l'indépendance chevillée au corps, il faudrait vraiment que mon refuge, lorsque j'en aurais assez de voir les autres, soit inviolable.

Un petit dessin sur DSK, ça faisait longtemps, on commencait à l'oublier. Il va falloir qu'il paie un peu, mais c'est reconnaître qu'elle n'a pas été violée puisqu'elle accepte.
L'autre jour en fouillant dans les livres d'occasion chez Troc de l'Ile j'ai trouvé pour un euro un livre paru tout recemment sur Anne Sinclair, je l'ai acheté, je n'aurais jamais mis 18 euros son prix initial pour un bouquin parlant d'eux, mais un euro, j'ai eu aussi un livre sur Annie Girardot, cette actrice sublime, un euro aussi, elle valait beaucoup plus, bouleversante, j'ai beaucoup pleuré en regardant ses films.

Oups! Je voulais faire plus court, je n'arrivais pas à m'arrêter d'écrire.

Bye MClaire.





samedi 24 novembre 2012

Il pleut, ça vous étonne? Novembre tire à sa fin et je suis contente.
Temps idéal pour écrire ma gazette, sans culpabiliser d'être devant mon ordinateur.
J'ai mis une image sur ma page Facebook, assez rigolote. Avant hier je faisais mijoter mon repas de midi, du veau aux carottes et je l'avais oublié sur le gaz, pour la simple raison que j'étais en haut dans la mezzanine devant mon ordi et soudain une légère odeur de brûlé a chatouillé mes narines, tout le fond de la cocotte était attaché. Christian a eu une petit sourire en coin, il n'aime pas le veau aux carottes, ça faisait son affaire, mais il y avait une grande partie mangeable, pas de chance. En voyant cette image, j'ai ri, nous perdons toute notion du temps lorsque nous sommes sur internet. De la lecture, internet et je vous défie de vous ennuyer, je suis passionnée par les deux.

Je regardais les infos et Marie Drucker disait que le gagnant de l'Euro millions avait décidé de donner 10 millions d'euros à la fondation d'une association caritative, généreux gagnant, tous ne font pas ça. Christian dans un grand élan de générosité qui pour l'instant ne lui coûte rien m' a dit en ayant envie de rire : "Si je gagne une telle somme, je crée une association caritative pour les enfants mineurs des scrabbleurs" J'ai répondu :" Tu ne risques rien, vu la moyenne d'âge des scrabbleurs, tu ne dépenseras pas toute ta fortune."
Que ceux qui ont des enfants mineurs se fassent connaître, je vais dresser une liste dans le cas où !!!

Mais avant de monter j'ai voulu regarder un reportage après les infos sur les gens qui disparaissent sans motif apparent, ces gens qui laissent derrière eux des enfants, une famille qui n'a de cesse de les retrouver. Une jeune détective, je pense que nous pouvons l'appeler comme ça se charge de faire les recherches à leur place et obtient très souvent des résultats. C'était émouvant.
J'ai aussi quelque part des oncles et des tantes que je ne connais pas, mon "grand-père", j'ai beaucoup de mal à écrire ce mot grand-père, ce mot qui normalement est synonyme d'amour, le père de ma mère a abandonné ses deux filles après la mort de leur mère, elles avaient 16 et 14 ans, c'est mon arrière grand-mère qui s'est chargée de les élever malgré ses maigres ressources, elle avait elle même huit enfants, cet homme a essayé de reprendre contact beaucoup plus tard, ma mère a refusé de donner son adresse. Il s'était remarié et avait eu six enfants. Je n'ai jamais eu envie de les connaître, l'idée ne m'a même pas effleurée. Il est mort à 102 ans, un des derniers poilus de la guerre de 14, apparemment dans le nord de la région parisienne, je ne sais pas si les remords l'ont accompagné toute sa vie, pour nous il reste un étranger, j'ai vu une photo où la famille au complet apparaissait, maman avait fait un trou à la place de son visage.  Le mérite de ma mère, ne jamais ne nous avoir fait souffrir en reportant sur nous sa propre souffrance, mais au contraire, je pense que nous avons eu beaucoup d'amour, même un peu trop de temps en temps....Sans doute la peur que nous l'abandonnions à notre tour.
Quelles raisons poussent les gens à disparaître? La lâcheté, avoir peur de ne pas arriver à surmonter les difficultés, mais savent-ils qu'en partant ils laissent derrière eux des enfants, une famille qui aura un mal fou à oublier cet abandon, pour les disparus c'est plus confortable, ils ont choisi de partir.

Le coin lecture :

Il y a donc internet et la lecture. Cette semaine j'ai lu deux livres et j'ai commencé le troisième. Deux petits livres, vite lus mais combien passionnants.

Michèle ma copine scrabbleuse qui adore la lecture et qui va pouvoir se livrer à son addiction puisqu'elle ne travaille plus, m'a prêté "L'Ame du monde" de Frédéric Lenoir, elle a tout de suite pensé à moi en le lisant, ma philosophie de vie, pas de biens matériels, très zen depuis quelques années, je ne pouvais qu'aimer ce bouquin et j'ai aimé.
Un petit bémol, il y a quelques répétitions dans les paroles des sages.
Sept sages se retrouvent dans un monastère tibétain, tous issus de confessions différentes, il y a un rabbin, un moine catholique, un maître soufi, une philosophe, une chamane, un maître taoïste, une mystique hindoue. Ils pressentent l'imminence d'un cataclysme planétaire. Ils sont chargés de transmettre des messages aux deux adolescents qui sont avec eux. 
C'est écrit sous la forme d'un conte initiatique. J'ai aimé le passage où une femme qui tient un bébé dans ses bras se retrouve dans une pièce, une voix lui a dit "tu prends tout ce que tu veux mais tu n'oublies pas l'essentiel,après il sera trop tard, la porte se refermera et tu ne pourras plus y rentrer." Elle rentre, un trésor fabuleux sous ses yeux, elle pose son bébé, charge ses bras d'or et de bijoux, sort, la porte se referme, elle a oublié son bébé.
J'ai toujours dit que nous ne possédons pas des biens matériels, ce sont eux qui nous possèdent, j'ai toujours été profondément dérangée par le mot possession, c'est comme ça, c'est peut être critiquable mais on ne me refera pas, ça ne regarde que nous. Ce livre abonde dans mon sens de penser.

Un passage :

"L’esclavage intérieur ne vient pas seulement de nos pulsions et de nos émotions, mais aussi de l’attachement que nous portons aux objets qui nous entourent. La dépendance à l’égard des choses matérielles est un des esclavages les plus répandus de nos jours. Non seulement nous voulons toujours plus et toujours mieux, mais nous n’arrivons plus à nous passer de ces choses qui n’existaient pas la veille. La plupart des humains ont pu vivre heureux pendant des millénaires sans voiture et sans téléphone portable, sans électricité et sans internet, sans tout à l’égout et sans télévision. Mais imaginons aujourd’hui quelqu’un qui partirait vivre dans un lieu sans rien de tout cela. On le prendrait pour un fou et nul n’aurait envie de le suivre, car nous nous sommes tant habitués à ce confort et à ces objets qu’ils nous semblent indispensables à notre équilibre, voire à notre survie. Il nous serait fort utile au contraire d’apprendre à nous en détacher. A en user librement, sans addiction, en sachant parfois nous en séparer volontairement.
Possédez des objets, mais n’en soyez pas possédés. Usez des
biens matériels sans en être esclaves. Voilà un pas important vers la vraie liberté."


Ce bouquin nous livre des principes spirituels qui peuvent nous aider à vivre des moments difficiles. J'ai aimé, ce n'est pas pour autant que j'ai décidé de vivre dans la spiritualité (N'est ce pas Georges?) je suis loin d'avoir adopté tous les principes du bouquin, la preuve hier en entrant chez Leclerc j'ai pris un sac pour la collecte de l'aide alimentaire et j'ai complètement oublié de le remettre en sortant. Il va falloir que j'aille au Carrefour Market demain matin pour faire ma BA. En conclusion : Un livre à lire, à relire, à garder à côté de soi pour le parcourir de temps en temps, je déplore juste les répétitions et puis tous ces préceptes ne sont-ils pas le travail de toute une vie? On peut acquérir naturellement la sagesse en vieillissant, ou au contraire se transformer en vieillards hargneux, méchants, aigris, berk !.

L'autre bouquin lu en trois heures, 136 pages et c'est écrit assez gros.
"Un repas en hiver" d'Hubert Mangarelli.
J'ai dévoré ce repas en hiver.
Trois allemands prennent la route dans la neige en Pologne pendant la guerre, ils partent à la recherche d'un ou de plusieurs juifs qui se seraient cachés dans la campagne pour les ramener au camp. En se proposant pour effectuer ces recherches, ils savent qu'ils échappent aux fusillades qui ponctuent les journées, ils en ont assez de tuer. Ils trouvent un juif caché dans un trou dans la forêt, le capture. Ils sont fatigués, ils ont faim, s'arrêtent dans une petite maison abandonnée pour prendre un repas en hiver.
C'est un huis-clos. Que vont faire ces hommes en compagnie de leur prisonnier? il y a aussi l'irruption d'un homme polonais fortement antisémite. Il n'y aucune violence dans les faits, sauf dans les têtes de ces hommes. Quels remords les ravagent? Il y a la tristesse de la guerre qui détruit tout.
Le style d'écriture est minimaliste, c'est clair, les mots nous percutent. Un livre qui m'a touchée.

J'ai commencé "Et puis Paulette.." et j'aime, j'aime beaucoup, demain s'il pleut il me tiendra compagnie sur le canapé avec un bon thé, mais toujours sans tarte aux pommes. Christian aura droit à ses pommes au four, ma voisine a encore laissé une cagette pleine devant la porte.

QUELQUES DESSINS :

A.Juppé le sauveur de l'UMP - Nous n'avions pas besoin de ça, nous donner en spectacle au reste de l'Europe, ça fait beaucoup rire, il ne faudra pas s'étonner d'entendre "Tous pourris". J'écoutais l'émission de Bruce Toussaint hier, un journaliste disait que tous les partis politiques avaient des choses à se reprocher, mais que dans ce cas là c'était le bouquet, ils doivent bien s'en vouloir d'avoir voulu imiter le PS qui a eu des primaires impeccables, c'est vrai le Congrés de Reims n'était pas sans tâches. Tant que la politique sera un métier ce sera comme ça. Ils défendent leur bout de gras.


Monsieur le Juge je n'ai rien fait, je n'ai jamais commis d'irrégularités. Il se défend comme les petits voyous dans les commissariats "Je n'ai rien fait monsieur, je vous jure, je suis innocent." C'est marrant, mais d'autres avant lui sont passés par là et ils sont toujours en liberté, les pieds dans leurs belles chaussures de marque payées avec l'argent de la République mais à son âge il doit souvent porter ses charentaises, comme quoi !.   Bye MClaire. 

jeudi 15 novembre 2012

L'Afrique.


L'aide à domicile de ma mère est de nationalité française mais d'origine algérienne. Khatima s'occupe d'elle depuis quatre ans maintenant, elle s'en occupe parfaitement, elles ont des énervements toutes les deux, normal, elles sont d'origine méditerranéenne et finalement maman retrouve inconsciemment des relations qu'elle a eu pendant sa vie en Algérie avant l'indépendance, Khatima essaie d'apprendre des mots arabes à ma mère, lui fait des gâteaux arabes, danse quelquefois, cela met un rayon de soleil dans la vie de ma mère, une vie qui est de plus en plus végétative, elle ne sort plus, marche très mal et sa mémoire est de plus en plus défaillante, j'ai passé quelques jours avec elle et je remarquais une dégradation régulière, elle ne m'a même pas demandé des nouvelles de mes enfants, elle pensait que j'en n' avais pas. Khatima est revenue, elle était partie cinq semaines en Algérie pour marier sa fille à Oran et voilà que son fils est aussi tombé amoureux pendant ce voyage, j'ai souri, émue en l'entendant me raconter son séjour et la demande en mariage de sa future belle-fille "J'ai acheté la bague, tout, et je me suis rendue dans sa famille pour faire la demande officielle. Tu sais elle m'a tout de suite adoptée" Autant de choses que nous ne faisons plus, qui demande encore sa future femme en mariage aux parents? En Afrique du Nord le protocole est encore respecté et surtout indispensable.
je ne sais pas si le mariage se déroule encore comme le veut la coutume, c'était un vrai cérémonial, je trouvais étrange le déroulement du mariage, les femmes d'un côté, les hommes de l'autre et très souvent les futurs époux ne se connaissaient pas. Nous étions quelquefois invités avec mes parents à un mariage, enfant j'admirais les mains passées au henné, les visages très maquillés, les youyous stridents, la mariée qui avait les yeux baissés, ne souriait pas, c'était interdit.
C'était l'Afrique du Nord que je pensais bien connaître.
Évidemment, j'ai posé la question à Khatima "C'est comment l'Algérie en ce moment?"
elle a répondu d'une manière enthousiaste "C'est très bien, avant il fallait 7 heures pour aller d'Alger à Oran, maintenant il y a l'autoroute, trois ou quatre heures suffisent, mais il y a toujours deux classes, les très riches et les très pauvres, pas de classe intermédiaire, mais tu sais MClaire, tu peux y aller, il n'y avait que des français dans l'avion, un jour tu devrais le faire, si tu veux tu iras dans ma maison avec ton mari et ton fils qui est né là-bas, tu ne risques rien." Toujours cette hospitalité, rien n'a donc changé. Pour l'instant, je ne pense pas avoir une envie folle d'y retourner, mes souvenirs risqueraient de se ternir, mon fils aura peut être un jour l'envie de fouler la terre où il est né, il avait deux mois lorsque nous sommes partis en 62, je ne sais pas ce qu'il décidera.
A l'heure où les controverses resurgissent entre la France et l'Algérie, il serait bon de se rappeler que les relations entre les deux peuples n'ont pas toujours été entachées de haine.

L'Afrique noire, la corne de l'Afrique, l'Ethiopie, la Somalie, le Soudan, le Darfour.
Ce sont les endroits où se déroule le roman de Yasmina Khadra "L'équation africaine."
Je suis une inconditionnelle de cet auteur, Khadra a un style, une imagination débordante, un vocabulaire riche, lorsqu'on aime les mots on doit lire un roman de Khadra.
Ce livre est partagé en deux parties, enfin à mon avis, la première partie est moins passionnante que la seconde, j'ai lu la première par intervalles, la deuxième d'un trait, c'est un signe non?
Kurt Krausmann est un médecin allemand qui habite Francfort, bien installé, une jolie femme qui a une très belle situation dans une entreprise florissante mais qui depuis quelques mois manifeste une certaine tristesse, elle semble moins amoureuse, plus lointaine, un jour Kurt la découvre morte dans la salle de bains, elle s'est suicidée. Fou de chagrin, ne comprenant pas ce geste, il déprime jusqu'au jour où un copain décide de l'amener avec lui sur son voilier pour un voyage humanitaire aux Comores, il navigue au large de la Somalie se croyant à l'abri des pirates, une nuit l'inimaginable arrive, ils se font séquestrer par un groupe d'hommes qui jette le cuisinier philippin à l'eau. La vie chavire pour ces deux hommes Ils sont transportés dans une région que les deux hommes ne connaissent pas, aucun repère, attachés ils sont précipités dans une grotte immonde, une grotte où se trouve déjà Bruno un otage qui se dit ethnologue, il aime l'Afrique d'un amour irraisonné, une Afrique effrayante mais digne. Il y aura les geôliers, surprenants mais cruels, la vie d'un homme ne pèse pas grand chose dans cette région, la description des tortures morales et physiques, l'instinct de survie des africains qui même dans les pires conditions veulent vivre.
« J’ai vu des gens qui n’avaient que la peau sur les os, et d’autres qui avaient perdu le goût de la nourriture, et d’autres jetés en pâture aux chiens et aux vauriens, pas un n’était prêt à céder. Ils meurent la nuit, et au matin ils ressuscitent, nullement dissuadés par la galère qui les guette. »
 Il y a loin de notre civilisation aseptisée à la civilisation africaine qui se débat sous le joug de tortionnaires assoiffés de sang et d'argent. Le passage où un fils transporte sa mère mourante sur son dos jusqu'au camp des OMG est bouleversant, l'amour filial est important chez les africains. 
La fin du livre n'est qu'espoir pour Kurt Krausmann qui retrouvera l'amour auprès d'une femme médecin qui travaille pour la croix-rouge suisse. La vie de Kurt était toute tracée, elle aura été bouleversée en constatant une misère qu'il ne soupçonnait pas.
Un très beau livre qui ne peut que nous interroger sur la position des occidentaux qui ont une attitude hautaine face à un continent qu'ils ont pillé,humilié, et à ces peuples qui n'en finissent pas de croupir dans la misère 

Quelle attitude avons nous face aux rapts de journalistes ou de touristes dans un pays sensible?

Je me suis interrogée sur l'attitude des hommes qui sont otages en ce moment dans le monde et sur ceux qui l'ont été. Comment peut-on résister? Est-ce qu'une amitié indestructible se développe entre otages?
Comment des hommes civilisés deviennent-ils à leur tour des êtres sans sentiments, presque des animaux, pendant une séquestration très longue. Dans le livre ils lapent dans leur gamelle, ils sont sales mais pour eux c'est tout à fait secondaire, ce qu'ils veulent c'est être libres et lorsqu'ils retrouvent la liberté ils en font quoi? Plus rien ne peut être comme avant.

Pourquoi s'établit ce rapport de force, de quel droit une poignée d'hommes armés, ce qui fait leur force, réduit les autres à l'état d'animaux? Nul n'a le droit d'humilier à ce point l'autre. Comme nul n'a le droit dans un pays en guerre de pourrir la vie des enfants, de sacrifier des parents devant les yeux horrifiés de leurs enfants. Les tyrans sévissent encore sur notre planète face aux pays dits civilisés mais qui ne peuvent rien faire au nom d'intérêts qui nous dépassent.
Lisez ce livre, je pense que vous l'aimerez, il est d'un grand réalisme. Il est en poche.

Les dessins :





Je n'aime pas G.Depardieu, je n'aime pas l'acteur et l'homme. Obélix, personnage bien gaulois donne l'exemple.










Sarko, il reviendra, il ne pourra pas s'en empêcher, mais est-ce que ses "amis" seront d'accord? Cela contrarierait leur propre ambition.








Copé et Fillon, nous saurons bientôt, mais je m'en fiche, je ne fais preuve d'aucune impatience.







J.Marc Ayrault : Il a terriblement vieilli en six mois. Encore une fois je me pose la question :
Qu'est ce qui pousse un homme vers le pouvoir dans une telle situation?





Le Vendée Globe : Belle course- mais quelle déception pour ces skippers qui ont déployé tant d'énergie pendant des années et pour qui la course est très vite finie.  Bye MClaire.