samedi 21 juillet 2012

Le coin de mon jardin que je préfère en ce moment, des couleurs, je m'assois dans mon relax et je regarde puisque nous avons la chance d'avoir du beau temps depuis ce matin. En fait, je regarde de temps en temps, lorsque je lève le nez, j'ai fini "Journal d'un corps" tout à l'heure.

Vous allez penser que je suis prompte à m'enthousiasmer pour tous les bouquins que je lis, ce n'est pas vrai, il y a des livres que je referme sans avoir envie d'en parler, ce n'est pas le cas du bouquin de Daniel Pennac, complètement séduite par ce roman. Que vous soyez en vacances ou pas lisez le, ce n'est pas un livre ordinaire. L'auteur écrit sur l'introspection du corps d'un homme, de 13 ans à 87 ans. Cet homme tient une sorte de journal, il décrit tout ce qu'il ressent à travers les âges de sa vie. Ce roman m'a fait rire, m'a émue, on se reconnaît, enfin pas tout à fait puisque c'est d'un homme qu'il s'agit, mais certains passages sont communs aux hommes et aux femmes. J'aimerais lire le même livre écrit par une femme.
Évidemment, notre éducation judéo-chrétienne nous interdit de parler de pets, de rots, de masturbation, qui sont pourtant toutes les choses de la vie, il y a des passages crus mais jamais vulgaires. C'est drôle, surprenant, ça fonctionne.
Il paraît que les garçons rêvent de faire pipi le plus loin possible lorsqu'ils sont petits, j'ai appris l'expression "rouler la chaussette". Les garçons ces inconnus. Ce livre peut servir de référence aux mamans des petits garçons. Ils parlent beaucoup de sexe, en fait c'est vraiment leur préoccupation première lorsqu'ils atteignent l'adolescence. Il y a deux pages, la 84 et la 85 qui nous font découvrir dans un écriture très imagée, l'APOTHEOSE lorsque le narrateur à 16 ans.
Un extrait sur la découverte de ce qui lui arrive une nuit à 13 ans.
"C'est en ôtant mon pyjama que je me suis rappelé ce que papa disait. Ejaculation, mon garçon. Si ça t'arrive pendant la nuit n'aie pas peur, ce n'est pas que tu recommences à faire pipi au lit, c'est l'avenir qui s'installe"

J'ai aussi appris que le mot CULPABILISER s'était installé dans la langue française en 1946, et le verbe DECULPABILISER en1968...

Selon votre âge vous vous reconnaîtrez dans ce livre. Je me suis reconnue dans différents passages, lorsqu'il écrit si bien sur le raisiné, cette confiture qu'il adore confectionnée par Violette qu'il affectionne tant, j'ai pensé aux pâtes de fruits que ma grand-mère fabriquait.

Il y a la description de la naissance du premier enfant, cet enfant qui s'installe dans la maison "comme s'il était là depuis toujours".

Lorsqu'il écrit sur les ravages de l'âge, sur l'apparition des premières "fleurs de cimetière" sur les mains, sur l'oubli du code de la carte bleue, du mot qui nous échappe, on se reconnaît et cela peut même nous rassurer, il n'y a pas que nous, cela arrive à d'autres.
Bien que l'oubli du code de la carte bleue puisse arriver à tous les âges, je devais avoir 40 ans et devant le distributeur le trou noir, impossible de composer mon code, j'ai recommencé jusqu'à que l'appareil avale ma carte, et brusquement le code est arrivé, mais trop tard. J'ai la même angoisse quelquefois devant les appareils des hypers, mais j'ai un moyen mnémotechnique qui peut être un jour se dérobera aussi. Il faut nous rappeler de tant de codes.

Lorsqu'il décrit la prise de conscience de ce corps qui se rouille, nous nous reconnaissons. Nous savons tous qu'assis, nous pouvons paraître jeunes, joyeux, mais qu'en nous relevant nous grimaçons à partir d'un certain âge, les articulations ne sont plus aussi souples. Les réveils sont quelquefois douloureux.
Il y a tous les petits et grands maux, les médecins qui nous rassurent, nous engueulent, ceux qui expliquent. L'hôpital que nous finissons par détester, c'est très bien dit, ce cancer qui peut être une maladie psychosomatique. Les hypocondriaques doivent lire ce bouquin

Il arrive aussi l'âge où le désir de l'autre s'émousse mais où l'amour est toujours présent, une façon différente d'aimer "Notre désir s'est épuisé sous l'odorante protection de notre amour.".

Un passage très court mais riche en émotion m'a touchée, son ami de toujours meurt à l'hôpital, le diariste téléphone au prétendu meilleur ami de Tijo et ce "meilleur ami" lui répond qu'il n'irait pas voir Tijo à l'hôpital : il préférait garder de lui l'image de sa "vitalité indestructible". Délicatesse immonde, qui vous abandonne tout un chacun à son agonie. Je hais les amis en esprit. Je n'aime que les amis de chair et d'os."
Personnellement, j'ai toujours trouvé choquant qu'une personne me dise "je préfère garder une belle image d'elle ou de lui." il faut être honnête, ce n'est pas ça du tout, c'est plutôt qu'elle n'a pas envie de se trouver confrontée à sa propre souffrance ou à sa propre mort.
Lors de mes deux hospitalisations je n'ai pas voulu de visites, j'avais même interdit à Christian de prévenir les personnes que je connaissais, mais c'était mon choix. C'est tellement embarrassant pour le malade et le visiteur.


La fin du livre est aussi  la fin de vie du narrateur "Plus de transfusion, On ne vit pas éternellement aux crochets de l'humanité."

Il y a notre jardin secret, que nous croyons secret, tout ce que nous ne racontons pas et qui pourtant est universel. Nous faisons tous la même chose, nous n'en parlons pas c'est tout.
Nous sommes unis à notre corps pour le meilleur et pour le pire.
""Nous qui nous sentons parfois si seul dans la nôtre nous découvrons peu à peu que ce jardin secret est un territoire commun"

Je ne vais pas tout vous raconter. Vous avez compris, j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce livre, on ne s'ennuie à aucun moment  Daniel Pennac a réussi son pari, écrire un livre qui ne ressemble à aucun autre. Il n'est pas encore en livre de poche.

Les dessins :



PSA - Quelle angoisse pour tous ces ouvriers. Je comprends leur colère, mais le monde est en marche. Ce sont nos politiques qui auraient du prévoir. C'est vrai, nous gardons nos voitures plus longtemps, la voiture est si chère.







Jospin. Il aurait du touner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler un certain soir. Mais ils n'ont donc aucune autre passion les politiques? Il a l'âge de savourer sa retraite.






Les banques, leurs magouilles sont écoeurantes, on ne peut pas s'en passer dommage, ce sont elles qui ont tout fait pour que nous soyons dépendants, et si un jour les clients retiraient leur argent dès la paye virée ?   Bye MClaire.

vendredi 6 juillet 2012

Je vais commencer ma gazette par le coin lecture, je suis trop impatiente de vous faire partager mon enthousiasme pour "Rosa candida" de l'islandaise Audur Ava Olafsdottir,
un nom difficile à retenir mais un livre que je n'oublierai pas tellement je l'ai aimé.
Un jeune homme roux un brin naïf habitant l'Islande terre de feu, part pour le continent avec quelques boutures de roses, la rose à huit pétales, sa destination, un monastère qui possède une roseraie extraordinaire. Le jeune homme n'aime que les plantes comme sa mère adorée, disparue dans un accident de voiture dans un champ de lave. Il a une petite fille conçue un soir dans une serre avec une vague amie de passage qu'il connaît à peine. Il a quitté son vieux père adorable et attentif, lâché la main de son frère jumeau autiste, laissé sa fille qui est encore un bébé, pour assouvir sa passion des roses.
C'est un roman plein de délicatesse, de mots simples, une phrase qui paraît banale et qui pourtant est écrite avec des subtilités que l'on ressent après coup, alors on revient en arrière pour la relire parce qu'elle a su éveiller en nous de l'attendrissement. Il y a longtemps que je n'avais pas lu un livre écrit comme un conte, plein de candeur, où le personnage évolue au fil des rencontres, du jeune homme naîf, pas du tout prêt à endosser des responsabilités il ira doucement vers Anna la mère de son enfant et sa fille. 
Arnijotur le héros plait aux lectrices féminines parce qu'il est loin de la répresentation du mâle dominateur, sur de lui. Au contraire, il se pose sans cesse des questions sur sa virilité, sur son incapacité à bricoler :
 "Papa a essayè de m'apprendre à changer la fiche d'un fil électrique le matin de mes neuf ans et je me souviens de son étonnement devant mon manque j'intérêt. C'était comme si je lui disais que je ne voulais pas devenir un homme." 
Il est candide, attendrissant. J'ai adore Arnijotur, ce jeune roux qui passe sa main dans sa chevelure hirsute et qui se pose plein de questions sur la vie, la capacité d'être père, la mort "On pense à la mort, quand on a eu un enfant, on sait qu'on mourra un jour." 
Ce livre est un voyage initiatique, Arnijotur le fera en partie au côté du Frère Thomas, moine cinéphile. il reste le mystère des pays traversés, jamais cités. Une vraie bulle de tendresse. Je pense vous avoir convaincu de le lire, ce serait dommage que vous ne le fassiez pas.Quel bonheur d'aimer la lecture, ceux qui ne lisent jamais se privent de moments délicieux.
Je l'ai acheté en livre de poche.
Voilà pour la lecture. Je vais commencer "Journal d'un corps" de Daniel Pennac, prêté par Malou qui a beaucoup aimé.

Les résultats du bac ont été publiés, je suis contente ma petite fille a eu son bac pro, depuis longtemps elle avait choisi ce qu'elle voulait faire, s'occuper des personnes âgées, elle aime. Elle travaille chaque été dans une maison de retraite depuis trois ans, elle est donc certaine d'avoir bien choisi. Je trouvais que s'occuper des bébés était sans doute plus agréable, mais non. Il faut dire qu'elle est douce, attentive aux autres, elle devrait s'épanouir dans cette voie. Elle ne ressemble pas à sa mamie, qui est sans doute attentive aux autres, mais pas douce du tout, il n'y a qu'à entendre Christian faire "Aîe" lorsque je dois l'épousseter ou lui couper les cheveux, j'y mets de l'ardeur. Lorsque j'apercevais un point noir sur le visage de mes gamins et que je m'approchais ils partaient en hurlant "Non,non tu ne touches pas". Je m'éloignais frustrée, il était si beau ce point noir...Je n'aurais pas fait une bonne esthéticienne, les pauvres clientes seraient reparties rouges comme des homards, masseuse cela aurait été pire, des ecchymoses partout, j'aurais pétri comme une pâte à pizza.

Grande nouvelle, je vais abandonner mon cher ancien transat, j'ai trouvé un Lafuma encore plus confortable, dans les soldes. Je vais donc passer un peu plus de temps dans le nouveau puisqu'il est plus confortable. Vivement qu'il fasse beau, oui j'espère encore, pour l'essayer longuement Une photo, j'aime bien la couleur.
Pour l'instant, le temps n'est vraiment pas terrible, aujourd'hui il fait même froid, j'ai plutôt envie de lire sous la couette.

Normalement, je récupère ma petite fille ces jours-ci, je vais être occupée, à moins qu'elle ait changé d'avis, elle atteint l'âge, bientôt dix ans, où les copines commencent à beaucoup compter et elle a beaucoup de copines, elle attire puisque c'est une rigolote, un humour incroyable, de la répartie, elle n'arrête pas de bavarder, elle a toujours quelque chose à raconter. Elle a fait un spectacle de danse Bollywood au café du port à Brignogan avec son prof et ses copines, l'adulte était monté sur une chaise, elle sur la table, elle n'a honte de rien; ses parents étaient sous la table, on ne la connaît pas....

Les dessins :

La croissance, elle est au point mort pour l'instant.




L'éducation, ce dessin fait mesurer la distance à parcourir




L'Espagne grand pays du foot. La France aussi ?? Je suis contente de préfèrer le rugby.




Le silence, François Hollande si discret ne doit pas apprècier les articles sur internet et dans les journaux. Pour l'instant Valérie semble aux abonnés absents et c'est tant mieux "sois belle et tais toi.".    Bye MClaire.