dimanche 22 mars 2015

"Tu me trouveras au bout du monde" Nicolas Barreau



Mais qu'est-ce qui m'a pris d'acheter ce bouquin? Je cherchais "Je viens" il n'était pas encore dans les rayons, j'ai regardé celui-ci, un titre accrocheur, un bandeau "Best-seller", publié chez Héloïse d'Ormesson, un signe de qualité habituellement, je n'avais plus rien à lire, pourquoi pas?

Dés les premières pages j'ai su qu'il n'était pas pour moi, je m'ennuyais, je n'ai jamais rien lu écrit par Barbara Cartland mais j'imagine que ce sont à peu près les mêmes histoires. Je me suis trompée en faisant cet achat, j'avoue, ça m'arrive assez rarement.

Un célibataire J.Luc Champollion, galeriste et don-juan papillonne, les femmes ne sont pas difficiles à séduire, elles le quittent aussi, jalouses. Il est souvent seul chez lui avec son chien Cézanne, a de nombreux amis, la vie s'écoule dans ce quartier célèbre de Paris, St-Germain, jusqu'au jour où il reçoit une lettre qui le chamboule, une femme lui fait une déclaration d'amour en signant Principessa, elle lui donne son mail et un échange s'installe, elle le titille, il se prend au jeu jusqu'à la découverte, elle était là tout près mais il ne la voyait pas.

Ce livre est d'une platitude, rien, il ne se passe rien, j'ai sauté des lignes, cette correspondance me faisait rire plus qu'elle m'émouvait. Je lisais des passages à Christian à haute voix pour qu'il sache pourquoi je n'aimais pas ce bouquin, je voyais bien que son oeil pétillait, il sait que ce n'est pas mon genre les déclarations d'amour d'un autre siècle. Chacun son style.
A mon avis c'est du sous-sous-sous Eric-Emmanuel Schmitt, un auteur que j'adore et qui décrit beaucoup mieux le marivaudage.
Je me suis arrêtée sur une phrase :
"Les femmes sont très sensibles aux mots ; les hommes aux images".
Je n'ai pas du tout aimé vos mots Monsieur Nicolas Barreau, mais d'autres personnes ne resteront pas insensibles à votre prose, c'est possible, je n'ai peut être rien compris.

J'ai quand même aimé une chose, le guide touristique de Paris, il décrit très bien ce quartier de St-Germain qui ressemble un peu à un village, tout le monde se connaît, ils sont entre eux.

Je vais vite oublier, j'ai acheté "Je viens" hier, un autre genre, l'histoire de trois générations de femmes.

Bye MClaire. 




samedi 14 mars 2015

"Le gang des dentiers fait sauter la banque"



J'ai mis quelques jours pour lire ce roman, il m'amusait, je souriais mais je ne riais pas aux éclats, j'ai pris mon temps parce qu'il ne me passionnait pas, il se lit bien mais il ne restera pas un souvenir impérissable.
En général j'aime beaucoup les écrivains nordiques, l'auteure est Suédoise Catharina Ingelman Sundberg, j'ai vu après l'achat du livre qu'il y avait eu un premier tome qui racontait les aventures de ces retraités braqueurs, mais cela ne nuisait pas du tout à la compréhension du roman. J'ai tout compris!

L'histoire :

Un groupe de retraités fait des braquages pour améliorer la vie des pensionnaires des maisons de retraite, au passage ils se gâtent un peu mais pas trop, il leur faut juste assez d'argent pour ne pas retourner dans ces maisons sinistres, ils versent l'argent sur le compte de leur fond de pension, font des cadeaux aux pensionnaires, mènent une vie assez agréable, consomment pas mal d'alcool, mangent des bons petits gâteaux confectionnés par Martha, Anna-Greta ou Stina, très appréciés par leurs deux compères hommes Le Génie et Le Râteau. 
En apparence ce sont des "vieux" pas dangereux, ils se déplacent avec des déambulateurs bien utiles pour leurs braquages.
Martha est la chef du gang. Elle décide de tout, c'est le cerveau de la bande, Le Génie est bricoleur, les autres obéissent.
Tout ne se passera pas comme ils voudront, ils se feront arnaquer, mais leur imagination n'aura pas de limite pour se sortir des situations embarrassantes, surtout lorsqu'ils achèteront une jolie maison à côté d'émules des Hells Angels, ces motards qui n'ont peur de rien.
Je m'arrête là pour le récit.

J'ai aimé la description de la maison et son point de vue magnifique sur la mer, villa située dans l'archipel de Stockholm. Ces maisons typiques de la Suède, la tranquillité qui règne dans les quartiers, tout est feutré, nous avions loué en Suède pour des vacances, j'ai retrouvé certaines sensations, à cette époque c'était un pays où tout semblait tranquille, trop tranquille pour nous et pour nos enfants, c'était une découverte mais nous n'avons jamais dit "Nous y retournerions bien", Nous avions bien aimé Stockholm et toutes ses îles, une ville originale, la ville à la campagne et la mer est partout.
J'ai aimé cette bande de vieillards braqueurs, ils sont très bien décrits, la vieillesse n'est pas toujours la fin de la vie, ils tombent amoureux, s'aiment et font la nique à ceux qui pensent qu'ils ne sont plus en mesure d'avoir encore des sentiments, même la jalousie fait partie de leurs relations.

Je n'aime pas les polars, c'est sans doute la raison qui fait que je n'ai pas adoré ce roman, c'est un peu un polar et l'histoire ne me bouleversait pas, j'attends toujours d'un livre qu'il me donne des émotions, ce n'était pas le cas. L'humour de l'auteure m'a fait quelquefois sourire, sans plus, il y a quelques situations cocasses.

C'est mon avis, ce ne sera peut être pas le vôtre, la lecture d'un roman est une histoire personnelle, nous aimons, nous n'aimons pas, nous aimons un peu. Bye MClaire.




mardi 3 mars 2015

"Trompe-la-mort" de J.Michel Guenassia.



C'est le troisième roman de cet auteur, j'ai lu les trois avec autant de plaisir mais ma préférence va au premier "le club des incorrigibles optimistes", à mon avis c'est le meilleur.
L'auteur est né en Algérie en 1950, il a été avocat avant de devenir scénariste pour la télé puis écrivain, il a fait un bon choix, il est talentueux, il sait nous embarquer dans ses histoires.

"Trompe-la-mort" se lit sans ennui. C'est l'histoire d'un jeune homme Thomas métissé Anglais et Hindou, il est né à New-Dhéli, sa mère était ingénieur dans une société, son père Anglais exerçait le même métier, ils se côtoyaient sans cesse, mais il était interdit d'avoir des relations intimes entre Hindous et Anglais, c'était une source d'ennuis et de difficultés et cela pouvait justifier un licenciement, il fallait absolument conserver une distance de cinquante centimètres entre les deux sexes. Un soir, alors que tous les autres employés étaient partis, ils se sont retrouvés devant l'ordinateur sans respecter cette sacrée distance de cinquante centimètres, une histoire d'amour commençait.
Thomas est né sans que les parents de sa mère veuillent le voir, Fulvati sa mère avait été rayée de leur vie, disparue, comme si elle n'avait jamais existée. Elle ne reverra jamais ses parents, elle mourra jeune sans les avoir revus.
Thomas est élevé par sa nounou Indienne qu'il adore et qui lui apprend le maniement des cerfs-volants, jusqu'au jour où le père décide de rentrer en Angleterre pour faire soigner Fulvati qui est tombée malade. Un déchirement pour l'enfant qui quitte cette terre qu'il aime tant.
Il apprendra à jouer au cricket, apprendra à aimer l'Angleterre mais un jour il a un grave accident, une chute qui ne sera pas mortelle. A partir de là il sera "Trompe-la-mort" il survivra toujours à des événements terribles dans sa vie...
Un incendie, blessé en Irlande après l'explosion d'une bombe, un accident d'hélicoptère alors qu'il est engagé dans le Royal Marines.
Une journaliste fera un reportage sur sa vie alors que l'armée va se séparer de lui, handicapé il ne peut plus servir le Royal Marines, ne peut plus mourir pour Sa Gracieuse Majesté. Helen grand reporter et Thomas tomberont amoureux.

Un jour il devra retourner en Inde après tant d'années, un milliardaire lui a confié une mission, retrouver son fils qui est parti sans donner d'adresse.

J'arrête là mon récit, vous devez découvrir la suite de l'histoire, je ne peux pas tout dévoiler.

J'ai aimé :

L'auteur est un vrai conteur, il sait mêler ses personnages à l'histoire, la grande, celle qui est universelle. 
Je pense que chaque lecteur découvrira l'histoire à sa façon, les relations entre un fils et son père, entre des fils et des pères, Thomas ne verra pas son père pendant vingt-cinq ans, un lourd contentieux entre eux, ils ne se sont pas compris. Il reverra son père malade, presque en fin de vie, est-ce qu'ils rattraperont le temps perdu? Je pense que non, ils leur restent trop peu de temps.

L'Inde est aussi un des grands "personnages" de ce roman, nous sommes si loin de leurs coutumes, comment pourrions-nous nous comprendre? L'Inde moderne et l'Inde ancestrale.
Ce pays est certainement fascinant, mais il doit falloir y vivre longtemps pour comprendre son fonctionnement, ce n'est pas un voyage organisé de 15 jours qui doit nous éclairer sur ce qu'il s'y passe. 

La guerre en Afghanistan, c'est notre époque. Il y a ce passage qui est terriblement d'actualité :

« Ils vont gagner parce qu’ils se fichent de mourir. Nous, nous avons peur de disparaître, nous essayons de nous protéger par tous les moyens et nous accordons à nos vies une valeur incommensurable. Pour eux, c’est une guerre de religion. Leur sacrifice sera un honneur et une gloire pour leur famille, et l’entrée garantie au paradis. »

L'histoire du couple aussi, Hélen la journaliste grand reporter et Thomas. Hélen qui analyse tout, qui veut toujours une histoire d'amour au zénith, une femme qui voudrait qu'un couple évolue dans le même sens sans faire de concessions, qui ne supporte pas de voir Thomas redevenir un simple humain, il n'est plus ce soldat courageux qu'elle a aimé. Helen rêve de transformer le reportage sur l'histoire de Thomas en un grand film tourné par Coppola, Thomas ne veut pas, lui ne se sent pas un héros, lui veut faire un job qui lui convienne, s'occuper des autres et s'occuper de sa petite fille Sally, Thomas est une âme généreuse, Helen est carriériste.

"Les vrais amants sont des voleurs, quand ils ont trouvé la clé du coffre, ils prennent tout ce qu'il y a dedans et le dépensent sans compter, sans rien mettre de côté en prévision des jours de disette amoureuse. Ils dérobent sans vergogne tout et tout de suite, et s'arrêtent seulement avant de mourir d'épuisement"

L'amour ne peut donc pas durer éternellement dans l'esprit des femmes modernes? Dommage de ne pas essayer, c'est un combat de tous les jours mais il vaut le coup, c'est tellement beau d'être des "vieux amants" !!

L'auteur fait une très bonne analyse des relations entre un homme et une femme de notre époque.

Voilà, que dire de plus, j'ai aimé ce livre bien rythmé, j'ai aimé découvrir certains aspects de l'Inde, j'ai aimé voyager virtuellement, je ne me suis pas ennuyée. Beau roman qui n'est pas tout à fait un livre d'aventure, pas tout à fait une histoire d'amour, pas tout à fait une histoire de liens filiaux..... C'est juste un beau roman.

Bye MClaire.





.